[APPEL À CANDIDATURES] Dakar Digital Show

Le ministère de la Culture (DGMIC) et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, en partenariat avec l’Ambassade de France au Sénégal, l’Institut français et La Place, lance un appel à candidatures afin de permettre à 10 entrepreneurs culturels de participer à la 4ème édition du Dakar Digital Show qui se tiendra à Dakar du 3 au 5 décembre 2019.

Dakar Digital show est le 1er forum africain de la création de contenu digital. Organisé par Sonatel (filiale d’Orange), il vise à favoriser la rencontre entre les créateurs, les entreprises, les start up et les acteurs majeurs du digital à travers des espaces de stands, des tables rondes, des ateliers et des séances de réseautage. Les secteurs concernés sont principalement le jeu vidéo, l’audiovisuel, le cinéma, la musique et le livre.

La mission se déroulera du 2 au 6 décembre 2019. Les entrepreneurs culturels sélectionnés bénéficieront des prestations suivantes : le transport international Paris-Dakar A/R, l’hébergement pendant la durée de la mission (4 nuits maximum) et la mise à disposition d’un stand partagé pendant la durée du salon.

Les entrepreneurs souhaitant prendre part à cette mission sont invités à candidater en renvoyant le dossier de candidature ci-dessous jusqu’au 31 octobre 2019.

DOSSIER DE CANDIDATURE

[LAURÉATS] Découvrez les projets lauréats du Contrat de Filière 2019

Dans la continuité du Contrat de Filière Musiques Actuelles et Variétés, signé le 1er septembre 2017, la Région Nouvelle-Aquitaine, le CNV et l’État ont créé un Fonds Créatif visant à accompagner les acteurs de musiques actuelles et de variétés de la région Nouvelle-Aquitaine dans les mutations qu’ils rencontrent.

L’un des objectifs de ce Fonds Créatif Nouvelle-Aquitaine est d’expérimenter une politique publique commune, en s’appuyant sur la mise en œuvre d’appels à projets auprès des opérateurs régionaux.

Quatre appels à projets ont été lancés en 2019 :

Nous avons le plaisir de vous présenter les lauréats, ainsi que leurs projets en quelques lignes !

 


COOPÉRATIONS PROFESSIONNELLES

 

STRUCTURE PORTEUSE : WEST ROCK (16)
NOM DU PROJET : Entreprenart & Co

Organiser des temps de rencontre et de médiation entre acteurs du milieu de l’entreprise (dirigeants, salariés…) et acteurs culturels afin de favoriser la transmission des compétences, des savoir-faire et des bonnes pratiques. West Rock et ses partenaires cherchent à encourager les échanges inter-filière sur le territoire cognaçais.

STRUCTURE PORTEUSE : CIAM (33)
NOM DU PROJET : Musicien(ne) technicien(se) entrepreneur(euse) 2025

Cette collaboration entre le CIAM, centre de formation professionnelle pour musiciens et techniciens, et Banzai LAB, label et collectif artistique spécialisé dans le domaine des musiques électroniques, vise à optimiser la mutation de l’offre de formation destinée aux musiciens et techniciens néo-aquitains. Cette mutation s’inscrira pleinement dans un contexte de numérisation de la filière et de l’offre culturelle. Elle permettra la création d’une offre de formation qualifiante inédite sur le champ des musiques électroniques et urbaines, et favorisera par ailleurs la modernisation du projet du Ciam et la montée en compétence de son équipe.

STRUCTURE PORTEUSE : MLAB (33)
NOM DU PROJET : Music Lab Network

Créer un réseau d’associations et de structures culturelles dans différentes villes de France et à l’étranger pour soutenir la mobilité d’artistes émergents et aider à la professionnalisation et l’insertion de ces artistes.

STRUCTURE PORTEUSE : LAMAO EDITIONS (33)
NOM DU PROJET :  
Distributions et diffusions innovantes

La diffusion et la distribution de l’ensemble des projets musicaux constituent aujourd’hui un challenge et une nécessité absolue pour l’ensemble du secteur. L’évolution numérique, sociétale, économique et environnementale nous oblige à créer et inventer de nouveaux modèles efficaces et responsables.

STRUCTURE PORTEUSE : STACCATO (47)
NOM DU PROJET : 
Scènes de Musiques Actuelles Nomades

Le projet porté par 3 structures – Staccato (Miramont de Guyenne – 47), La Petite Populaire (La Réole – 33) et La Belle Lurette (St.Macaire – 33) – s’articule autour de 4 axes principaux : programmation musicale et artistique ouverte, originale et exigeante / création d’un « écosystème local » des musiques actuelles / mise en valeur de l’attractivité et de la vitalité culturelle du territoire par le création d’outils de communication / réalisation de supports (multi)médias issus d’ateliers en milieu scolaire (lycées).

STRUCTURE PORTEUSE : ATABAL (64)
NOM DU PROJET : 
Les concerts égarés – Musique Voyageuse

Les concerts égarés – Musique Voyageuse est un projet qui souhaite mettre en avant les musiques improvisées et expérimentales et vise à promouvoir la mobilité et la circulation des publics sur l’agglomération Biarritz – Bayonne. Le projet se développera donc autour de lieux associatifs culturels proche des gares ferroviaires. L’Open Gare à Biarritz et le cinéma d’art et d’essai Atalante à Bayonne seront nos partenaires qui accueilleront les propositions artistiques fixées en collaboration avec Einstein on The Beach.

STRUCTURE PORTEUSE : MAISON DES PROJETS (86)
NOM DU PROJET : 
« Les femmes haussent le son » – volet de programmation Musiques actuelles Dans le cadre du Festival Egale à Egal 2019.

Festival Egale à Egal – 4e Edition 2019 – du 14 novembre au 6 décembre 2019. C’est un événement culturel et artistique, qui agit pour la construction d’une égalité réelle et concrète entre les femmes et les hommes notamment dans le domaine des arts et de la culture, en offrant un espace de visibilité aux artistes féminines de la région Nouvelle-Aquitaine. Pour cette 4e édition, il s’agira d’aborder plus spécifiquement la question de « la place et la visibilité des femmes dans les musiques actuelles », en proposant une série de 11 concerts et une table ronde, en partenariat entre la Maison des Projets – La Rotative, la Compagnie sans Titre, le Confort Moderne et d’autres acteurs pictaviens.

 



EXPÉRIMENTATION EN MATIÈRE D’ACTIONS CULTURELLES

 

STRUCTURE PORTEUSE : MANEGE (24)
NOM DU PROJET : ReCréation EPI

Afin de valoriser la contribution éducative des temps de loisirs et diversifier les espaces éducatifs pendant ces temps de loisir, ce projet vise à développer le sens de l’écoute, de l’investigation, l’apprentissage du sensible en direction des jeunes enfants afin de créer des espaces de loisirs partagés parents-enfants-familles, dans des cadres collectifs comme les centres aérés et festivals de proximité.

STRUCTURE PORTEUSE : REGGAE SUN SKA (33)
NOM DU PROJET : Médiation culturelle Music’Action en Médo
c

Développer l’action de médiation culturelle et l’accès à la culture pour les publics dits empêchés ou éloignés pour des raisons géographiques, sociales ou économiques dans un souci d’ouverture, de sensibilisation, de transmission, d’échange et de partage.

STRUCTURE PORTEUSE : EMPRISE (33)
NOM DU PROJET : Le Lieu Nomade

Le Lieu Nomade est un lieu culturel itinérant qui construit sa programmation avec les associations et les artistes locaux en Nouvelle-Aquitaine. Sa mission est de venir en renfort aux besoins de ces acteurs par deux leviers d’action complémentaires : une action de mise en réseau et de création collective pour travailler des logiques communes sur le territoire et un soutien matériel à leurs besoins techniques.

STRUCTURE PORTEUSE : LE DIRE AUTREMENT (33)
NOM DU PROJET : Chansons à deux accords

30 chansons créées en atelier d’écriture à l’Hôpital Charles Perrens depuis 2014 et chantées par un vingtaine de chorales donnant lieu à plusieurs restitutions, la création d’un CD et d’un livret largement distribué dans la région Nouvelle-Aquitaine. 12 chefs de Choeurs, 350 chanteurs, 30 chansons chantées par des enfants, des jeunes en situation de handicap, des jeunes en post-cure psychiatrique, des personnes en détention, des personnes en insertion, des adultes chanteurs amateurs, des patients, des soignants, des travailleurs sociaux, des personnes âgées fragilisées, des retraités…

STRUCTURE PORTEUSE : J’ADORE CE QUE VOUS FAÎTES (33)
NOM DU PROJET : Mémoires en friches

Projet d’action culturelle intergénérationnel s’intégrant dans une création artistique de territoire. Le résultat final est un concert-spectacle-concept (poésie électro et art numérique) conçu à partir d’actions de médiations et de recherches artistiques autour de friches industrielles de la Nouvelle-Aquitaine.

STRUCTURE PORTEUSE : DIFF’ART (79)
NOM DU PROJET : Au son des minots

« Au son des Musiques Actuelles » s’adresse aux enfants et jeunes de 8 à 18 ans et associe artistes et professionnels de la musique pour leur donner la parole et les initier au domaine des musiques actuelles et amplifiées. Par la pratique artistique, la diffusion de concerts et la rencontre, ce projet est un parcours qui amène à découvrir le processus d’une création musicale, à démystifier le rôle « d’artiste » et à vivre une expérience commune.

STRUCTURE PORTEUSE : FEDERATION HIERO (87)
NOM DU PROJET : Loga-Rythmes

Intégrer l’éducation artistique et culturelle via les enseignements et la culture scientifique. Il s’agit de faire découvrir les musiques, notamment électroniques, par le biais des sciences dans l’enseignement général [éducation nationale, second degré, lycée] et de proposer une animation musicale et scientifique hors temps scolaire.

 


LABELS INDÉPENDANTS ET STRUCTURANTS

 

STRUCTURE PORTEUSE : CRISTAL GROUPE (17)

Optimiser le soutien apporté aux artistes-compositeurs, et créer plus de transversalité entre la maison de disques et la maison d’édition en s’appuyer sur le label BOriginal dédié aux musiques de films, signées par des compositeurs d’aujourd’hui.

STRUCTURE PORTEUSE : ASIL / BANZAÏ LAB (33)

Suite à la diversification de ses activités, ASIL souhaite renforcer son rôle de producteur phonographique et amorcer à la structuration d’une activité d’édition tout en consolidant sa fonction de ressource territoriale via son implication dans l’écosystème des musiques actuelles régional.

STRUCTURE PORTEUSE : BACO RECORDS (33)

Baco Records est né de la volonté d’indépendance des musiciens du groupe Danakil. À force de travail, l’activité initiale de Label a été suppléée par l’activité tournée, puis édition, puis distribution et aujourd’hui studio. cette volonté d’indépendance nous pousse à diversifier nos activités.

STRUCTURE PORTEUSE : SOULBEATS RECORDS (33)

Soulbeats Records, label médocain, se positionne à tous les maillons de la chaîne du disque : production, commercialisation, distribution et édition. Sa force réside dans l’accompagnement structuré et bienveillant qu’il propose à ses artistes.

STRUCTURE PORTEUSE : TALITRES (33)

Accentuer la stratégie export de la structure et accorder une importance accrue à l’activité d’entrepreneur de spectacles en développant à terme les ressources humaines.

STRUCTURE PORTEUSE : VICIOUS CIRCLE (33)

Expérimenter de nouvelles formes de communication et de promotion digitale liant site internet, plateformes de streaming, réseaux sociaux et fans des artistes. Le but est d’augmenter la visibilité des sorties d’albums et donc des écoutes streaming et des ventes physiques.

STRUCTURE PORTEUSE : LABORIE JAZZ (87)

Continuer à favoriser l’émergence et le développement de compositeurs régionaux, nationaux et internationaux tout en s’adaptant aux mutations du secteur phonographique : diversification d’activités, renforcement de la position à l’export et développement de projets avec des opérateurs locaux.

 


LIEUX ET PROJETS CULTURELS DE PROXIMITÉ

 

STRUCTURE PORTEUSE : LA MOTTE DES FÉES (17)

Matha et son territoire ont toujours été une terre de culture et de diffusion artistique. Depuis près de 40 ans, Matha préserve la mémoire à travers le tissu associatif et la volonté des élus en place. Cependant, force est de constater que la ville n’est dotée d’aucun équipement culturel.

STRUCTURE PORTEUSE : LOST IN TRADITIONS (19)

Esquisse, réflexions et étude de faisabilité autour du co-portage d’un projet de tiers – lieu pluridisciplinaire sur la commune de Chamboulive en Corrèze.

STRUCTURE PORTEUSE : MEDIAS BEAUBREUIL (87)

La radio BeaubFM souhaite impulser la réflexion d’un projet de lieu artistique et culturel sur Limoges, co-construit par un collectif de structures associatives et entrepreneuriales locales, avec le soutien de compétences extérieures sur de l’ingénierie du projet.

STRUCTURE PORTEUSE : CREUSE TOUJOURS (23)

L’association creuse toujours impulse et met en place, avec un esprit d’éducation populaire, des projets culturels, artistiques, des projets participatifs et co-construits tout au long de l’année (notamment en lien avec son pôle ados).

STRUCTURE PORTEUSE : CAFÉ DE L’ESPACE ESPACE ASSOCIATIF ALAIN FAURIAUX (23)

Véritable lieu hybride en milieu hyper-rural, reconnu Tiers-Lieu et Espace de Vie Sociale, le Café de l’Espace permet l’ouverture culturelle, la rencontre, le partage en proposant tout au long de l’année une programmation culturelle & un soutien à la population locale avec différents services.

STRUCTURE PORTEUSE : WILD (24)

Le HOOP’ FESTIVAL est un événement artistique et culturel pluridisciplinaire (concerts, performances, animations & ateliers participatifs) à l’esprit jeune, décalé et festif qui se déroulera sur 2 jours les 9 & 10 août 2019 au Château d’Excideuil en Périgord Vert, pour sa 4ème édition.

STRUCTURE PORTEUSE : DE L’UN À L’AUTRE (47)

L’association développe depuis plus de 10 ans des projets culturels de territoire. Le projet présenté ci-dessous a été créé à l’été 2013. Depuis il s’attache au développement des musiques actuelles grâce à des actions de diffusion, de production et d’actions culturelles tout au long de l’année. 2019 est une année test pour les actions culturelles en coopération ainsi que pour le passage à la professionnalisation. En effet, l’embauche d’un premier salarié pour la coordination, initialement prévue en 2018, est reportée sur le second semestre 2019.

STRUCTURE PORTEUSE : EINSTEIN ON THE BEACH (33)

Einstein on the Beach conduit des activités de production et de diffusion de projets musicaux contemporains, avec l’ambition d’apporter à des publics diversifiés une ouverture vers des artistes et des musiques le plus souvent programmés de façon confidentielle, de ce fait perçus comme « difficiles ».

STRUCTURE PORTEUSE : JAMIRA (33)

Le projet Musiciens en exil est composé ; d’un accompagnement individuel permettant aux musiciens bénéficiaires de lever les freins à leur insertion professionnelle; d’un accompagnement collectif mettant en valeur leurs compétences via un projet artistique commun; et d’actions de médiation.

STRUCTURE PORTEUSE : CHATEAU ROUGE (47)

L’Espace 180 (jauge 180 personnes) propose des concerts chaque fin de semaine depuis 2 ans dans un lieu équipé en son et lumière. La programmation y est éclectique et privilégie la nouvelle scène émergente. Véritable lieu de convivialité, il est un lieu de découvertes musicales et d’échanges.

STRUCTURE PORTEUSE : DIFF’ART (79)

10 jours pour amplifier les pouvoirs de la musique sur le territoire, questionner sur son rôle sociétal et mesurer sa place dans le monde rural. Concerts, débats, expos, projections, ateliers de pratique fédéreront et feront converger émotions, divertissement, réflexions artistique et citoyenne.

STRUCTURE PORTEUSE : LA RONDE DES JURONS (79)

Initié par la Ronde des Jurons, ce projet propose, à Melle, une réflexion accompagnée, puis la mise en oeuvre d’une coopération renforcée entre 4 acteurs diffuseurs et lieux de diffusion des musiques actuelles.

STRUCTURE PORTEUSE : LA BELLE LURETTE (33)

Café concert et restaurant fondé en 2011, situé au pied de la Porte de l’Horloge (ou Porte de Benauge), à l’entrée de la cité médiévale de Saint-Macaire, La Belle Lurette est le café du village. Lieu alternatif de rencontres informelles, culturelles ou espace d’expérimentations et de débats au coin du zinc, la brève de comptoir peut aussi y occuper une place importante. La Belle Lurette a choisi de laisser une grande place au plaisir : le plaisir de se retrouver autour de produits ou d’artistes … d’ici ou d’ailleurs !

STRUCTURE PORTEUSE : LA PETITE POPULAIRE (33)

La Petite Populaire est un collectif de 23 personnes créé fin 2016, oeuvrant pour la redynamisation du Réolais et alentours. Conscient et bienveillant, le projet vise à défendre et promouvoir les droits culturels, au travers d’actions citoyennes, sociales et solidaires.

STRUCTURE PORTEUSE : RICOCHET SONORE (33)

Ricochet Sonore favorise la rencontre, l’épanouissement et la diversité culturelle par la mise en place d’« actions musicales de proximité » (animations musicales, concerts, pratique…) sur le département de la Gironde en collaboration avec des structures sociales et à destination de publics divers.

[APPEL À PROJETS] Ouverture de l’AAP Transition énergétique et musiques actuelles

Dans la continuité des échanges menés autour du développement durable à l’occasion de la concertation territoriale du 11 mars 2019 au Krakatoa à Mérignac, les partenaires du contrat de filière musiques actuelles et variétés en région Nouvelle-Aquitaine réaffirment leur engagement sur le sujet en initiant un appel à projets dédié à la transition énergétique, accessible jusqu’au 30 juin 2019.

Cet appel à projet est soutenu par la DREAL Nouvelle-Aquitaine et les lauréats seront accompagnés par l’association Négawatt

Présentation

Par la nature de leurs activités, les lieux de musiques actuelles sont d’importants consommateurs d’énergie. Si, le plus souvent, cette consommation paraît similaire à d’autres équipements (bureaux, bar, …), elle s’en distingue et connaît des pics significatifs lors d’événements et de manifestations.

Entre précarité énergétique et surconsommation, des solutions peuvent être mises en œuvre : rénovation, gestion des consommations, sensibilisation et formation des acteurs, investissement, choix des fournisseurs, …

Après une année d’expérimentation, les partenaires du contrat de filière réaffirment leur volonté d’accompagner les structures de musiques actuelles dans la prise en compte des enjeux de transition énergétique.

Objectifs

  • accompagner les structures de musiques actuelles dans la prise en compte
    des enjeux de transition énergétique,
  • soutenir les acteurs de musiques actuelles actuelles dans une démarche
    globale de responsabilité sociétale,
  • démontrer l’impact énergétique du secteur musical et l’importance
    d’accompagner ces acteurs vers une consommation durable,
  • faire prévaloir l’exemplarité des bâtiments publics en matière de rénovation et de transition énergétique, en s’appuyant sur la dimension prescriptrice des musiques actuelles,
  • contribuer à ce qu’un nouveau regard soit porté aux problèmes complexes
    auxquels l’écosystème des musiques actuelles est confronté, particulièrement en période de mutations territoriales et nationales de la filière.

 

Accéder à l’appel à projet dans son intégralité et au formulaire de candidature

[INTW] Laborie Jazz, lauréat des appels à projets 2017

En 2017, trois appels à projets ont été lancés dans le cadre du Contrat de Filière Musiques Actuelles et Variétés en Nouvelle-Aquitaine : « développement des coopérations professionnelles », « soutien aux labels structurants », « développement numérique et nouveaux usages ».

Quelques mois après leur sélection, nous nous sommes interrogés : que sont devenus les projets lauréats? Où en sont-ils de leur déploiement?

Nous sommes allés à la rencontre de Jean-Michel Leygonie, directeur du label Laborie Jazz, dans leurs locaux de Limoges.

L’occasion de revenir sur la genèse du label, et de faire un point sur les deux projets lauréats des appels à projets « développement numérique et nouveaux usages » et « soutien aux labels structurants ».

 

 

 

RIM : Bonjour Jean-Michel. Avant toute chose, pouvons-nous revenir sur l’histoire du label Laborie Jazz ?

Le label Laborie a été officiellement créé en avril 2006. Il existait, auparavant, en région Limousin, une fondation qui s’appelait « La Fondation Laborie en Limousin ». Dans cette fondation, une activité musicale reposant sur la musique baroque existait depuis de nombreuses années, avec l’ensemble baroque de Limoges, qui faisait partie du schéma directeur du Ministère de la Culture sur les ensembles classiques et baroques nationaux. À la suite des années Lang, il y a eu un système d’aides mis en place pour ces grands ensembles et la Région Limousin a été aidée et soutenue par le Ministère pour la création d’un ensemble baroque en Limousin, qui a alors été fléché financièrement.

Un lieu avait fait l’objet d’une acquisition en 1996, Laborie en Limousin, à 10km de Limoges. Assez rapidement, la structure associative qui portait cet ensemble a souhaité s’ouvrir à d’autres répertoires musicaux. J’étais personnellement identifié dans la région sur le jazz, ayant dirigé le festival Jazz en Limousin de 1989 à 1996. La présidence et la direction de ce lieu ont fait appel à moi pour le volet jazz, chose que j’ai acceptée en 2002. Nous avons simplement copié à l’époque ce qui se faisait dans le champ baroque.

En 2006, nous avons décidé de créer un label discographique à deux départements : Laborie Classique et Laborie Jazz. Laborie Classique était dirigé artistiquement par le chef d’orchestre de l’ensemble baroque de Limoges, Christophe Coin. Pour la partie Jazz, j’ai porté un projet qui reposait uniquement sur la signature de jeunes compositeurs français ou internationaux. On excluait déjà du projet tout ce qui relevait du domaine de l’interprétation. Naïve, notre distributeur, n’avait à l’époque que ses propres productions jazz, et a rapidement cherché à miser sur un label français qui rentrait sur le marché.

Entre 2006 et 2015, le label s’est clairement identifié au niveau européen et même international, par l’obtention de récompenses et de prix, notamment aux Victoires de la Musique, aux Django D’Or, plusieurs récompenses à l’académie Charles Cros. On a très rapidement obtenu un focus sur des artistes comme Yaron Herman, Emilien Parisien et Anne Paceo. Ils avaient à l’époque entre 20 et 25 ans, ils en ont aujourd’hui 10 de plus. Ils sont porteurs de tout un tas de jeunes artistes qui s’engouffrent dans leur mode de carrière. On a franchi différentes étapes avec eux, et lorsque le label s’est arrêté, ces artistes ont continué à me faire confiance et ont attendu quelques mois le temps qu’on remette une structuration en place autour du projet.

Je suis désormais président et directeur du label à 100%, devenu, depuis, une SAS.

Laborie Jazz sortira le mois prochain son 50e album. Jusqu’au mois d’avril, nous ne ferons que des productions, pour ensuite commencer à faire des licences. Le label a porté intégralement les coûts de production des 50 albums, même à l’époque de la fondation Laborie. J’ai pu développer l’activité par les sociétés civiles du secteur (ADAMI, SPEDIDAM, FCM, MFA…) et par les ventes d’album. Je bénéficiais de certains avantages, notamment celui de disposer d’un lieu pour l’organisation des concerts, mais l’activité du label n’a bénéficié à l’époque d’aucun financement du Ministère ou de la Région.

Depuis 2016 et la fusion des régions, nous nous sommes rendus compte que des dispositifs existaient sur le territoire, notamment ceux liés aux labels phonographiques. J’ai pu rencontrer Frédéric Vilcocq (Conseiller Culture et Économie Créative à la Région Nouvelle-Aquitaine) concernant ces dispositifs et les programmes ont pu s’enchaîner. D’abord l’aide à l’édition phonographique, puis, par le biais de l’adhésion au RIM (Réseau des Indépendants de la Musique), les deux appels à projets qui font l’objet de cette discussion.

2017 fut une période de sortie d’actionnariat, même si 4 albums ont vu le jour. Cette année on est sur un grosse dizaine de sorties et, concrètement, on n’a pas le choix si on veut survivre aux 3 années qui viennent : le temps que le streaming se structure pour financer les artistes et les professionnels du secteur, et éviter que les majors ne cannibalisent le secteur.

Peux-tu nous expliquer ta démarche et les actions en cours concernant l’appel à projets « Numérique et nouveaux usages » ?

Avant tout, il faut savoir que nous sommes aujourd’hui distribués dans 16 pays.

Il y a 4 ou 5 ans, j’ai souhaité réfléchir à l’élaboration d’un partenariat en Chine. J’ai sollicité une collaboratrice chinoise qui vit actuellement au Canada, et qui a deux sociétés : une liée au jazz et à la production, et l’autre à l’événementiel politique en Chine pour le Canada. Elle est depuis un certain nombre d’années très intéressée par notre activité et la qualité de nos productions et de nos artistes.

L’an dernier, nous avons été le premier label indépendant français à signer un accord de distribution physique et numérique avec la Chine, avec une société qui s’appelle Starsing Music, l’un des premiers opérateurs chinois de distribution musicale.

Aujourd’hui, notre outil de communication principal est notre site internet. On y trouve toutes les informations concernant nos artistes, le label, les supports médias, l’accès à l’achat des disques, les téléchargements, etc. C’est un site qu’on a sorti au début de l’année 2016 et qu’on a soigné.

Très rapidement, il y avait une incohérence entre la présence du label à l’export et le fait que ce site ne soit qu’en français. Le volume d’informations du site rendait complexe le fait de le traduire intégralement. On avait commencé un travail avec un stagiaire trilingue, mais on a mis ça de côté en gardant à l’esprit que ça restait un de nos gros chantiers.

Dans le même temps, notre intégration au marché chinois a avancé. J’ai pu aller en Chine en 2016 pour voir comment ça se passait sur place. Ça n’était pas ma première fois sur le territoire chinois, mais j’ai été vraiment surpris par l’avance qu’ils ont sur la France concernant les moyens d’écoute, le lien entre musique et smartphone, leur approche du streaming… Pour moi nous sommes encore bien loin derrière eux.

On pourrait se demander pourquoi si peu de labels occidentaux ont signé un contrat de distribution avec la Chine, mais la raison est assez simple : parce-que les catalogues trop conséquents sont négociés sur des centaines de milliers d’euros. Laborie a 50 albums au catalogue, 7 actuellement distribués physiquement. On ne représente donc pas grand chose, mais ça nous permet de grandement faciliter les négociations.

Il me semble essentiel aujourd’hui que notre espace français puisse être accessible au public chinois, et donc, entièrement traduit.

Dès la remise de l’appel à projets à l’automne, on s’est mis sur la traduction du site en anglais. Il est donc entièrement bilingue depuis début février. Toutes les actualités sont traduites, et dès début avril, l’intégralité du site sera également accessible en chinois.

Pour les années à venir, l’objectif est aussi de mettre nos supports en traduction chinoise. Aujourd’hui, on jouit de la distribution numérique et bientôt physique de tous nos supports, et comme le veut le principe de la manufacture chinoise, les supports sont directement fabriqués là-bas.

Dans cette logique d’échange, un artiste du label partira en tournée en Chine tous les 6 mois. Actuellement, on prépare celle de Paul Lay, qui se produira sur plusieurs semaines au mois de mai. Très rapidement, quand nous avons évoqué l’évolution et l’explosion du marché chinois, nous avons saisi la chance de gagner énormément de temps, notamment dans le dialogue et les négociations. On a mené un gros chantier sur la mise en place des dates et les conditions, notamment financières, qui sont souvent un peu faibles là-bas. On tente donc d’amener l’éthique du marché musical français. Sans le binôme avec un acteur local, on aurait eu énormément de mal à obtenir nos conditions. Au-delà de la distribution, c’est donc une aubaine de pouvoir profiter d’une présence sur le territoire pour représenter le label.

Par ailleurs, nous avons aussi pour ambition de repérer dès que possible un ou une jeune artiste sur le territoire chinois pour le/la signer sur le label. Forcément, ça sortira avant tout en Chine, mais l’objectif est avant tout de conserver l’identité du label, fondée sur la découverte.

Peux-tu nous expliquer ta démarche et les actions en cours concernant l’appel à projets « labels structurants » ?

J’ai toujours eu en tête de pouvoir soutenir les jeunes compositeurs de ma région. La particularité du Limousin est qu’il est pauvre en jeunes compositeurs Jazz et musiques improvisées. Ça s’explique par le fait que le conservatoire régional ne comporte pas de département jazz. Tout va avec depuis 15 ans malheureusement. Les régions qui ne sont pas rentrées dans le virage des départements jazz au conservatoire sont dans un état de désert complet.

Laborie a pu signer deux artistes compositeurs locaux. L’un s’appelle Vincent Mondy, un clarinettiste limougeaud et un autre qui est un accordéoniste de Brive. Deux albums dont nous sommes très fiers sont parus sur le label. Ça démontre tout de même le peu de signatures que nous avons pu concrétiser en 10 ans. L’ouverture sur la Nouvelle-Aquitaine fait que je m’ouvre aussi à un territoire beaucoup plus vaste et dans lequel il y a plein d’acteurs. Le fait que Laborie puisse être aujourd’hui en résonance avec sa région nous offre l’opportunité de repérer et concrétiser des projets avec des artistes locaux.

On vient également de signer une jeune saxophoniste de Limoges qui s’appelle Silvia Ribeiro Ferreira, et dont le disque sort au mois de septembre, et un jeune guitariste que l’on a enregistré en décembre, qui est originaire d’Oloron… On redémarre une action très active vis-à-vis de ces musiciens régionaux, et ils sont persuadés, tout comme nous, que le label peut être un vrai tremplin dans leur jeune carrière.

On commence à organiser des concerts pour ces artistes-là. Comme les agences de booking sont surchargées et qu’on ne peut pas se permettre de risquer un quelconque accord avec l’une d’entre elles, on a monté un département « spectacle vivant » en 2018.

L’ouverture sur la Nouvelle-Aquitaine a-t-elle permis de favoriser des rapprochements avec des structures culturelles ?

Oui c’est le cas. Nous avons monté un partenariat avec Action Jazz qui nous paraissait naturel compte-tenu de leur activité et de leur implication sur le territoire.

Aussi naturellement s’est illustrée une collaboration avec le Rocher de Palmer. J’avais côtoyé Patrick Duval au moment de Musiques de Nuit en 1996. Même s’il me connaissait depuis un moment, nous aurions eu du mal à trouver une entente sur le long terme. Aujourd’hui, on n’a pas poussé la chose jusqu’à envisager un partenariat systématique, mais Palmer recevra nos artistes très régulièrement. Ça fait 3 fois que l’opération a lieu, et même si le système demande à être peaufiné, nous en sommes très heureux.

Nous collaborons aussi avec l’OARA. J’avais rencontré Joël Brouch il y a 3 ou 4 ans, dans un contexte lié au centre culturel de Brive. Dans la foulée, il nous a accueilli pour discuter de nos projets. Aujourd’hui ça débouche sur deux semaines de résidence au mois de mars. Deux artistes y seront présentes, Silvia Ribeiro Ferreira et Anne Paceo.

À l’inverse de beaucoup de limousins qui se demandent aujourd’hui à quelle sauce ils vont être mangés, l’ouverture sur la Nouvelle-Aquitaine a été une vraie bouffée d’oxygène pour nous. Jusqu’à la période de la fusion des régions, je me suis interdit de prendre du temps pour regarder plus loin que l’activité stricte du label. Mais quand on partage un territoire, et des axes de travail communs avec des partenaires, la région en étant un important, il m’est apparu évident et naturel le fait de tisser du lien professionnel fort.

La Nouvelle-Aquitaine a facilité notre dialogue avec les instances publiques et nous a déjà ouvert de nombreuses portes, et continuera de nous en ouvrir j’en suis sûr.