[Foire aux questions : pour quelles activités mon établissement peut-il recevoir du public ?]

cover FAQ recevoir du public covid

[Questions / Réponses : pour quelles activités mon établissement peut-il recevoir du public ?]

En cette rentrée, vous êtes nombreux à vous interroger pour savoir pour quelles activités il est possible de recevoir du public dans vos établissements. Le SMA a compilé pour vous les questions les plus fréquentes de sa permanence juridique. Leur référence juridique est le décret du 29 octobre 2020, qui est régulièrement modifié.

Il est aussi possible que votre préfecture ait pris des mesures complémentaires sur certains points. Renseignez vous sur leur site et les réseaux sociaux. Les réponses ci-dessous ne tiennent pas compte des variantes locales.

Le ministère de la Culture a livré au SMA ses interprétations du décret :

 

1. Doit-on toujours salarier strictement tous les musiciens qui viennent pour une résidence, un rendez-vous conseil ou une répétition accompagnée par exemple ? 

Non, mais attention au respect du droit du travail. Selon le décret (article 45), il est possible d’accueillir dans les ERP de type L (dont les salles de concert) « l’activité des artistes professionnels », sans plus de précisions. Le décret ne prévoit pas d’obligation de salarier les artistes pour les accueillir si le droit du travail ne vous y oblige pas (pas de lien de subordination entre la salle et les artistes). S’ils ne sont pas salariés, la question qui se pose est celle du justificatif, s’ils circulent en horaire de couvre-feu.

 

2. Peut-on accueillir une réunion de notre Conseil d’administration ? 

Oui. L’article 28 du décret liste plusieurs activités pour lesquelles n’importe quel ERP peut accueillir du public. « les réunions des personnes morales ayant un caractère obligatoire » font partie de cette liste.

 

3. Peut-on accueillir les cours du Conservatoire dans nos locaux (salle de concert, ERP type L) ? 

Non. Le décret autorise l’accueil du public en fonction du type d’ERP et en fonction de l’activité. Dans les salles de spectacles, si on suit la lettre du décret, il est uniquement possible d’accueillir des personnes « pour l’activité des artistes professionnels » et la liste des activités prévues à l’article 28. « L’organisation d’épreuves de concours et d’examens » font partie de cette liste mais pas la formation. Nous avons interrogé le ministère de la Culture sur ce point et ils considèrent qu’ils n’est pas possible d’accueillir du public à quelque titre que ce soit dans les salles de concert.

 

4. Peut-on accueillir des pros, sur invitation, pour une sortie de résidence ?

Oui. Selon une note d’information du ministère de la Culture reçue en novembre (toujours d’actualité sur ce point) : « L’ouverture aux seuls professionnels des sorties de résidence, filages ou répétitions générales est possible. Elle doit cependant rester exceptionnelle, limitée aux seuls professionnels concernés par la production ou la diffusion du spectacle, et dans le respect strict des gestes barrières ».
Voir aussi le question/réponse du ministère de la culture

5. Peut-on accueillir des élèves pour la répétition d’une création avec des artistes professionnels qui sera ensuite (quand on pourra rouvrir) diffusée dans des conditions professionnelles ? 

Oui. Selon une note d’information du ministère de la Culture reçue en novembre (toujours d’actualité sur ce point) : « En ce qui concerne la participation des amateurs aux activités artistiques, elle n’est possible que dans les cas où ces amateurs font pleinement partie d’un spectacle professionnel ayant vocation à tourner, et non dans le cadre d’un projet d’action culturelle, même si celui-ci était censé donner lieu à représentation. ».
Voir aussi le question/réponse du ministère de la culture

6. Est-il possible d’organiser des spectacles pour scolaires dans une salle de concert (ERP type L) ? 

Non. Selon l’article 45 du décret, pour les ERP de type L, seules les salles à usage multiple (autrement dit, les salles polyvalentes) peuvent accueillir des groupes scolaires et périscolaires et les activités encadrées pour les enfants. Cela exclut les salles de spectacle, qui ne sont ouvertes que pour l’activité des artistes professionnels et les activités listées à l’article 28 du décret.

Selon une note d’information du ministère de la Culture reçue en novembre (toujours d’actualité sur ce point) : « En ce qui concerne les activités d’EAC, elles demeurent possibles dans les établissements scolaires et les lieux d’accueil de la petite enfance. En revanche, elles ne sont pas possibles dans les CTS ou dans les ERP de type L (à l’exception des salles de fêtes, salles polyvalentes, salles de quartier) pour les groupes scolaires et périscolaires. »

 

7. Est-il possible de prévoir des cours en présentiel durant le couvre-feu ? Les professeurs et les élèves peuvent-ils se déplacer jusqu’à leur domicile à l’issue de ces cours ?

Oui. Contrairement à d’autres catégories d’établissements (par exemple les magasins ou les bibliothèques), les ERP de type R ne sont pas soumis à l’obligation de fermer entre 20h et 6h. 

Les professeurs et les élèves peuvent se déplacer en période de couvre-feu car ils sont dans l’exercice de leur activité professionnelle ou de leur formation (article 4). En cas de contrôle ils devront être en mesure de présenter une attestation et un justificatif.

 

8. Les cours pour les adultes sont-ils possibles en présentiel et en individuel ?

Cela dépend du cursus. Le 6° de l’article 36 du décret prévoit que, quand la formation ne peut pas être assurée à distance: 

– Les établissements d’enseignement artistique peuvent ouvrir pour accueillir les pratiquants professionnels et les formations délivrant un diplôme professionnalisant ;

– Les seuls établissements d’enseignement artistique publics (conservatoires) peuvent ouvrir pour les élèves inscrits dans les CHAM, les séries du bac STMD, les troisième cycle et les cycles de préparation à l’enseignement supérieur. Dans ce cadre, ils peuvent accueillir des élèves de tout âge et même pour l’art lyrique ;

– Les conservatoires et les autres établissements d’enseignement artistique peuvent accueillir les élèves des autres cycles et cursus mais uniquement les mineurs et pas pour l’art lyrique à comprendre stricto sensu comme le chant d’opéra). Voir aussi le question réponse en lien. Retenez bien que « Les pratiques artistiques de loisir ne sont pas autorisées ». 

À noter également, qu’il est possible d’accueillir les stagiaires pour les besoins de la formation professionnelle, lorsqu’elle ne peut être effectuée à distance. Il y a par ailleurs des dispositions spécifiques pour les établissements d’enseignement supérieur artistique (CNSMD notamment), qui peuvent accueillir les étudiants « pour les formations et travaux pratiques qui ne peuvent être réalisés à distance compte tenu de leur caractère pratique ».

 

Source : SMA, le 14/01/2021

[VIDÉO] Les droits culturels en 3 minutes

Le CESER a réalisé cette courte vidéo pour expliquer les droits culturels, en toute simplicité.

« Chacun et chacune a le droit en toute liberté, de choisir et de partager ses appartenances, ses affinités et ses pratiques culturelles dans le respect des autres, de créer et d’être créatif, d’accéder et de participer à la vie culturelle dans toutes ses formes… »

En Nouvelle-Aquitaine, 30 000 associations culturelles œuvrent pour le respect de ces droits culturels, pour toutes et tous. Plus de 400 000 personnes prennent part à la vie culturelle du territoire !

IN AND OUT OF THE LIGHT – The Apartments

 

  • Album : IN AND OUT THE LIGHTS
  • Artiste : THE APARTMENTS
  • Date de sortie : 18/09/2020
  • Label : TALITRES

Écrire que The Apartments entretient une relation particulière avec le public français serait un euphémisme.

En 2015, Peter Milton Walsh, la plume et la voix du groupe australien, mettait fin à 18 ans d’attente en dévoilant sur le label Microcultures, No Song, No Spell, No Madrigal. Un album de deuil et d’adieu, déchirant à bien des égards, empreint surtout d’une beauté et d’une pudeur ineffables.

Bien avant, au mitant des années 80, un groupe d’étudiants organisait à Tours l’un des premiers concerts français de la formation. Hommage leur soit ici rendu. Les diamants noirs des Australiens sont devenus depuis de véritables compagnons de route. En 2009, le journaliste Emmanuel Tellier convint Walsh de remonter sur scène. L’histoire bégaye, parfois pour le plus grand bonheur de nombre d’entre nous.

L’enregistrement de In and Out of the Light, le septième album studio de The Apartments, débute à Sydney mi-2019 où résident Peter Milton Walsh et Eliot Fish (basse), et se parachève en début d’année, quelques jours avant le début du confinement en Australie. Entre temps en France (Natasha Penot et Antoine Chaperon) ou à Londres (Nick Allum), diverses pièces instrumentales furent enregistrées, pour finalement rejoindre les compositions.

Au fil de ces 8 titres, on accompagne des personnages qui, à la suite d’une perte ou d’un changement brutal, partent à la recherche de nouvelles voies et de nouvelles espérances. « They drove on through the fading light. I’ll never leave you, that’s what I said, I’ll never leave you » chante Peter Milton Walsh sur le titre final de ce nouvel opus. Tout est là. Éternelle mélancolie, éternelle élégance.

Peter Milton Walsh forme le groupe The Apartments à Brisbane en 1978, collabore avec The Go-Betweens en tant que guitariste alors qu’ils signent avec le label Beserkley Records, avant de quitter l’Australie pour rejoindre New York puis Londres quelques années plus tard. Il intègre la maison de disques anglaise Rough Trade et publie son premier album studio en 1985 « The Evening Visits … and Stays For Years ». New Rose publie « drift » en 1992 (réédité par Talitres en CD en 2010 puis en format vinyle fin 2017).

Le groupe sera en tournée européenne début 2021.

[CONFINEMENT] Les points de ventes culturels indépendants s’organisent

 

 

 

 

 

 

Les nouvelles mesures gouvernementales de confinement sont un nouveau coup dur pour la culture indépendante. La polémique autour des activités de librairie qui a abouti à la fermeture des rayons culturels des grande surfaces pousse le secteur indépendant à mettre en place des fonctionnement alternatifs afin de survivre à cette nouvelle période de confinement.

Les libraires indépendants sur le pied de guerre

L’année 2020 aura été un véritable fléau pour les acteurs de la culture indépendantes, notamment pour les points de vente qui voient leur activité normale cesser pour la deuxième fois. La filière des libraires, sous le feu des projecteurs depuis les annonces gouvernementales, tend à s’organiser pour offrir à sa clientèle des circuits d’achats alternatifs avec le modèle du click-and-collect qui se démocratise.

Le click-and-collect consiste à donner la possibilité aux clients de réserver des livres en ligne avant d’aller les récupérer directement sur les points de vente. Cette organisation a plusieurs avantages pour les libraires, notamment la capacité de gérer les stocks en temps réel.

Les disquaires indépendants résistent en ligne

Le disque indépendant est également frappé de plein fouet par la nouvelle période de confinement. Les acteurs du secteur utilisent leur versant numérique afin de continuer leur activité malgré des circonstances aggravantes de leur situation déjà délicate après une année 2020 mouvementée. Que ce soit en click-and-collect ou en vente par correspondance, le secteur des disquaires indépendants fait preuve de résilience. Le Club Action des Labels et des Disquaires Indépendants Français (CALIF) recense les boutiques qui proposent ces services en ligne.

Privilégions les circuits alternatifs

Le contexte mortifère pour l’ensemble des commerces de proximité ouvre un boulevard aux grands groupes de distribution et aux géants américains du numériques. Dans cette perspective, le RIM s’engage aux côtés des commerces culturels indépendants dans leur combat pour survivre à la seconde période de confinement national décidée le 28 octobre par Emmanuel Macron. Lorsque cela est possible, les circuits de proximité sont à privilégier pour accéder aux biens culturels, que cela soit par le système de click-and-connect ou en entrant directement en relation avec les commerces par mail ou par téléphone.

Les librairies indépendantes de Nouvelle-Aquitaine mettent à disposition leurs ressources afin de faciliter l’accès aux livres sur le territoire.

[PERSPECTIVE] Massive Attack sort un film sur l’impact écologique de l’industrie musicale

 

 

 

 

 

 

Dans un contexte à la fois délétère pour les acteurs de l’industrie musicale et propice à la prospective sur le futur de son organisation, le groupe britannique Massive Attack a publié un documentaire de 8 minutes pour faire part de ses réflexions sur l’impact écologique de l’activité de l’industrie musicale.

Une décarbonisation trop apathique

Massive Attack s’était rapproché en fin d’année 2019 Tyndall Centre for Climate Change Research de Manchester pour identifier les pratiques à adopter dans l’optique de réduire l’impact de l’industrie musicale sur l’environnement. Le projet aurait dû aboutir à un « concert modèle » à Liverpool en octobre 2020, projet avorté du fait de la crise sanitaire. Le film réalisé par Anthony Tombling Jr. constitue une alternative à la restitution en live et en attendant que les concerts puissent de nouveau être organisés.

Les conclusions formulées par le documentaire se rapprochent d’autres réflexions émises dans le cadre des Journées du Management Culturel de 2019 ou encore de la tribune de Simo Cell parue le 22 juin 2020 dans Libération. L’industrie musicale commence à se mettre sur la voie de la prise de conscience de son impact écologique et un consensus semble émerger quant aux problématiques prioritaires  :

  • les transports : dans une filière nécessairement portée vers la musique en live pour dégager du revenu, la responsabilisation doit venir dans le choix des modes de transport et dans l’organisation des dates de tournée.
  • la restauration : problématique qui transcende largement le seul cas de la filière musicale mais qui constitue néanmoins une partie substantielle du problème notamment dans le cadre des festivals.
  • le matériel : la consommation énergétique et la question de la réemployabilité des décors doivent intégrer le coeur de la réflexion sur la diminution de l’impact écologique des activités de la filière musicale.

Après avoir sorti un EP sur la thématique des défaillances de l’industrie musicale en matière écologique, Massive Attack continue de se positionner en fer de lance pour la responsabilisation du secteur.

Des axes d’évolutions prioritaires

TRANSCIENCE OF LIFE – Elysian Fields

 

  • Album : TRANSCIENCE OF LIFE
  • Artiste : ELYSIAN FIELDS
  • Date de sortie : 22/09/2020
  • Label : MICROCULTURES

Transience of Life, album concept tiré du vénérable roman chinois Dream of the Red Chamber, place l’auditeur dans un paysage onirique à l’atmosphère électro-acoustique, ponctuée du rock noir mélodique caractéristique du groupe. Les morceaux dépeignent les scènes hantées d’un conte de fées abordant le destin et la perte. C’est aussi un document social dont les thèmes du bouleversement et de la perte d’autonomie résonnent encore à notre époque.

Le roman du 18ème siècle de l’auteur Cao Xueqin, peu connu aujourd’hui des lecteurs de l’Ouest, est une épopée nationale, qui, dans la littérature chinoise, tient un rôle comparable à celui de Shakespeare dans le monde occidental. Son intrigue basée sur un couple de jeunes aristocrates dont la relation amoureuse est condamnée ne peut d’ailleurs que faire penser à Roméo et Juliette. En dépit de cette ressemblance, Dream of the Red Chamber est bien plus singulier dans ces thématiques. Sexualité, servitude, pouvoir, destin et surnaturel s’écharpent dans un environnement doublement étranger : parce qu’il est aux confins du monde et parce qu’on car on y voyage dans un temps ou le déclin de la dynastie Qing était réel.

Le metteur en scène Jim Findlay a demandé à Jennifer Charles and Oren Bloedow de composer une musique inspirée des poèmes que Cao Xueqin a écrits pour son roman. Alors que le duo new-yorkais travaillait sur ce projet, il se rendit compte de la proximité de celui-ci avec sa propre esthétique. L’humeur naïve et les thèmes de l’amour, de la désillusion, du souci et du chagrin se marient parfaitement avec la sensibilité du groupe. L’idée de la fugacité de toutes choses est depuis longtemps un sujet central dans l’oeuvre d’Elysian Fields, et, dans ces vers anciens, le groupe a trouvé l’âme soeur.

Ayant terminé cette collaboration, Jennifer et Oren décidèrent de continuer leur travail sur d’autres poèmes de Xueqin pour le plaisir. Par la suite, ils invitèrent le poète Lu Chen a co-écrire une chanson. Un dernier morceau a été trouvé dans l’oeuvre de Warren Zevon, dont le titre « Indifference of Heaven » semble presque tiré des mêmes pages. Le producteur et collaborateur de longue date d’Elysian Fields, Thomas Bartlett, pilota les sessions d’enregistrement, incorporant brillamment les performances du batteur Sam Levin et du virtuose de Piri / Saengkwang Gamin Kang.

L’ALBATROS – Phaon

 

  • Album : L’ALBATROS
  • Artiste : PHAON
  • Date de sortie : 02/10/2020
  • Label : LIMOUZ’ART

Après « Triptyque », 3 titres sortis en novembre 2018, le groupe affirme sa sonorité. Un deuxième album est à venir pour octobre 2020. « L’Albatros », enregistré au Garage Hermétique (Nantes) dévoile une signature singulière ; une production léchée, aux mélodies addictives ; une pop aventureuse se mêlant à des paroles toujours plus équivoques.

En français dans les textes, Phaon jongle avec les sons, les textures. Des mélodies lumineuses se mêlent à des mots sombres, aux multiples sens.

A THOUSAND DOORS, JUST ONE KEY – Feldup

 

  • Album : A THOUSAND DOORS, JUST ONE KEY
  • Artiste : FELDUP
  • Date de sortie : 23/09/2020
  • Label : TALITRES

Félix Dupuis (aka Feldup) vient tout juste d’avoir 18 ans, et la précocité du musicien peut en surprendre et en émouvoir plus d’un.

Originaire de Franche-Comté, résidant désormais proche de Paris pour suivre des études de son, il s’approprie la toile dès son plus jeune âge. Le vaste réseau devient un outil lui permettant d’acquérir des compétences, d’exercer de nouvelles aptitudes, d’allier pédagogie et récréation. Au fil d’interconnexions digitales, il crée une chaîne YouTube, qui comporte désormais plus de 150k abonnés. Il y développe un univers de « jeu en réalité alternée  » ou « Alternate Reality Game » (ARG), concept considéré comme une immersion narrative utilisant le monde réel comme support de création d’un scénario fictif.

Écrit, composé et enregistré sur une période de 9 mois « A Thousand Doors, Just One Key » est bien plus qu’un coup d’essai. Au préalable, le musicien autodidacte avait enregistré non loin de 9 albums : autant de recherches, d’expérimentations, de remises en question et d’appropriation des outils qui lui étaient proposés. Si ce disque ne doit, en aucun cas, être apparenté à la résultante d’un processus de création en période de confinement, force est de constater que la situation actuelle y résonne étrangement.

Très sensible aux timbres et aux textures sonores, Feldup admet que la couleur joue un rôle essentiel dans sa musique. Mais malgré cet amour de la couleur, ces sonorités brutes gorgées d’arrière-plans mélancoliques révèlent des tonalités en noir et blanc où l’expressivité des sentiments est peu à peu distillée. Les paroles, de leur côté, prennent le parti de l’authenticité brute, dans l’expression du désarroi comme dans les élans d’espoir.

Les compositions de Feldup sont des hymnes et des célébrations solitaires qui ne demandent qu’à s’ouvrir au monde. Les guitares perçantes du single « Falling Apart », son rythme syncopé, son ambiance foutraque en sont une merveilleuse illustration. Le titre est une ode au déséquilibre, comme si la seule réaction au pessimisme était une danse exutoire.

Au-delà d’être assumées, les influences du jeune musicien sont ici revendiquées. Chacun les reconnaitra. Au fil de ces titres, on perçoit l’hommage rendu à ses illustres ainés. Et cet hommage, cette reconnaissance sont les signes tangibles d’une étonnante maturité.

Technopol implante sa première antenne régionale en Nouvelle-Aquitaine

L’association Technopol, engagée depuis 1996 dans la reconnaissance et la valorisation des musiques électroniques, a annoncé la création de sa première antenne régionale en Nouvelle-Aquitaine. Le président de l’association Tommy Vaudecrane et les référents de l’implantation de l’antenne Kevin Ringeval et Ziggy Hugot ont donné une conférence de presse à Bordeaux le 20 octobre 2020. Nous y étions présents, compte-rendu.

Pour donner un bref contexte sur l’état des musiques électroniques en France, il est à noter que l’esthétique est entrée dans le corpus des musiques actuelles depuis 1998 sous l’impulsion de la Commission Nationale des Musiques Actuelles. Les musiques électroniques sont écoutées par 30% des jeunes de 18 à 25 ans et représentent 40% du résultat de la musique française à l’export.

Technopol se voit comme un réseau qui représente les différents types d’expression et les différents métiers qui composent les musiques électroniques en tant qu’esthétique culturelle.

« L’avenir est dans les territoires »

C’est la maxime qui préside à la volonté du réseau Technopol de s’implanter sur le territoire, après avoir mené le chantier de la légitimation de l’esthétique auprès des partenaires publics. Dans un contexte de crise sans précédent pour le secteur culturel, les acteurs des musiques électroniques orientent leur réflexion sur l’avenir de la pratique de ce champ culturel. Notamment, la responsabilisation de la scène sur les enjeux écologiques en développant des circuits-courts artistiques pourrait créer un cercle vertueux entre le développement de nouveaux artistes et de nouvelles structures.

Une implantation autour de quatre axes prioritaires

Le projet d’implantation de l’antenne de Technopol s’articule autour de quatre chantiers prioritaires identifiés par l’association en Nouvelle-Aquitaine:
créer de l’interconnaissance entre les acteurs régionaux afin de permettre la mutualisation d’idées, de compétences, de matériel,
– récolter et recenser les problématiques spécifiques aux musiques électroniques sur les territoires,
organiser le repérage de talents dans l’optique de la mise en place de circuits-courts artistiques,
défendre les intérêts de la nuit auprès des collectivités territoriales et des préfectures.

L’initiative de Technopol s’inscrit dans une démarche de co-construction avec les acteurs régionaux des actions qui doivent permettre au milieu des musiques électroniques néo-aquitain de monter en professionnalisation et de pérenniser son existence.

Crédit photo : Julie Bruhier

[SUCCÈS] Paul Lay lauréat des Victoires du Jazz 2020

Les Victoires du Jazz récompensent annuellement depuis 2002 des artistes du monde du jazz qui ont marqué l’année par leurs sorties ou leurs performances.

Avec la sortie de son album « Deep Rivers » en janvier 2020 chez Laborie Jazz, le pianiste orthézien Paul Lay s’est ouvert la voie de la reconnaissance par ses pairs. Il a été désigné lauréat d’une Victoire du Jazz début octobre dans la catégorie « artiste instrumental ».

Paul Lay n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne les récompenses. Sur la dernière décennie, il s’est vu décerner des distinctions au Prix de Soliste du Concours de la Défense, au Concours de Piano-Jazz de Moscou, au Concours Martial Solal, au Concours de Montreux, au Prix de l’Académie Charles Cros avec son deuxième album « Mikado», et au Prix Django Reinhardt de l’Académie du jazz.

La récompense obtenue aux Victoires du Jazz vient ainsi consacrer une collaboration fructueuse entre l’artiste et son label Laborie Jazz, maison de disque basée à Limoges et adhérente du RIM. Paul Lay a sorti cinq albums chez Laborie :
– « Unveiling » en 2010,
– « Mikado » en 2014 ,
– « The Party » en 2017,
– « Alcazar Memories » la même année,
– « Deep Rivers », paru en janvier 2020.

Laborie Jazz rencontre le succès sur la scène nationale des Victoires du Jazz pour la deuxième fois consécutive. En 2019, la batteuse et compositrice Anne Paceo, également produite par Laborie, avait remporté le titre d’«Artiste de l’année».

MEWEM 2021 LANCEMENT DES CANDIDATURES

 

 

 

 

 

 

Les candidatures pour la nouvelle édition MEWEM sont ouvertes du 15 octobre au 1er décembre 2020 ! Dédié aux entrepreneuses culturelles, ce programme offre la possibilité d’être mentorée par une professionnelle du secteur mais également d’assister à des workshop sur des thématiques ciblées. A vos formulaires !

LA GÉNÈSE DU PROJET

Depuis 2018, la FELIN (Fédération Nationale des Labels et Distributeurs Indépendants) encourage les femmes de l’industrie musicale à entreprendre à travers un programme de mentorat : M E W E M (Mentoring Program for Women Entrepreneurs in Music Industry).

En effet, il existe 3 freins pour les femmes entrepreneuses : l’accès au réseau, l’accès aux financements, et le manque de modèles féminins de réussite.

C’est sur la base de ce constat que la FÉLIN a lancé MEWEM qui est le premier programme de mentorat destiné aux femmes entrepreneuses de l’industrie musicale en France.

LE POOL DES MENTORES

Cette année, 13 mentores ont été sélectionnées : 8 étaient déjà mentores l’an dernier et ont souhaité renouveler leur présence ; les 6 autres ont intégré la promotion suite à un travail de recherche.

Leurs parcours professionnels remarquables, les postes qu’elles occupent actuellement et la complémentarité des profils va contribuer au maintien d’une qualité et d’un niveau incontestable pour cette troisième édition.

  • Aurélie Thuot – Adone Production
  • Clarisse Arnou – Yotanka
  • Clothilde Chalot – NoMadPlay / NoMadMusic
  • Geneviève Girard – Azimuth Prod
  • Juliette Metz – Encore merci !
  • Katel – Fraca!!!
  • Lily Fisher – Zenith Paris
  • Marie-Anne Robert – Believe
  • Marie Sabot – We Love Green
  • Natacha Ordas – Soonvibes
  • Pauline Duarte – Epic Records
  • Rachel Cartier – Deezer
  • Virginie Borgeaud – Double V

Campagne #TuJouesBienPourUneFille

Dans le cadre de la Saison Égalité Musiques Actuelles, HF Île-de-France a lancé une campagne de sensibilisation pointant la faible représentation des femmes dans le secteur des musiques actuelles, nommée #TuJouesBienPourUneFille.

Cette campagne, réalisée en partenariat avec l’association Femmes Photographes, met en scène des professionnelles des musiques actuelles : musicienne, chanteuse, compositrice, rappeuse, groupe de rock, ingénieure du son, professeure, créatrice de label, directrice de scène de musiques actuelles et programmatrice.

L’objectif de cette campagne, qui est l’aboutissement de trois ans de travail avec les structures de musiques actuelles, est non seulement d’interpeller le secteur et d’informer les publics sur la faible représentation des femmes dans ce secteur, mais également d’offrir des modèles d’identification aux jeunes filles pour les encourager à se tourner vers les carrières musicales.

> Cette campagne est disponible à la location pour les établissements publics et culturels. Plus d’information ici.

Les 10 visuels de cette campagne :