• Album : A THOUSAND DOORS, JUST ONE KEY
  • Artiste : FELDUP
  • Date de sortie : 23/09/2020
  • Label : TALITRES

Félix Dupuis (aka Feldup) vient tout juste d’avoir 18 ans, et la précocité du musicien peut en surprendre et en émouvoir plus d’un.

Originaire de Franche-Comté, résidant désormais proche de Paris pour suivre des études de son, il s’approprie la toile dès son plus jeune âge. Le vaste réseau devient un outil lui permettant d’acquérir des compétences, d’exercer de nouvelles aptitudes, d’allier pédagogie et récréation. Au fil d’interconnexions digitales, il crée une chaîne YouTube, qui comporte désormais plus de 150k abonnés. Il y développe un univers de « jeu en réalité alternée  » ou « Alternate Reality Game » (ARG), concept considéré comme une immersion narrative utilisant le monde réel comme support de création d’un scénario fictif.

Écrit, composé et enregistré sur une période de 9 mois « A Thousand Doors, Just One Key » est bien plus qu’un coup d’essai. Au préalable, le musicien autodidacte avait enregistré non loin de 9 albums : autant de recherches, d’expérimentations, de remises en question et d’appropriation des outils qui lui étaient proposés. Si ce disque ne doit, en aucun cas, être apparenté à la résultante d’un processus de création en période de confinement, force est de constater que la situation actuelle y résonne étrangement.

Très sensible aux timbres et aux textures sonores, Feldup admet que la couleur joue un rôle essentiel dans sa musique. Mais malgré cet amour de la couleur, ces sonorités brutes gorgées d’arrière-plans mélancoliques révèlent des tonalités en noir et blanc où l’expressivité des sentiments est peu à peu distillée. Les paroles, de leur côté, prennent le parti de l’authenticité brute, dans l’expression du désarroi comme dans les élans d’espoir.

Les compositions de Feldup sont des hymnes et des célébrations solitaires qui ne demandent qu’à s’ouvrir au monde. Les guitares perçantes du single « Falling Apart », son rythme syncopé, son ambiance foutraque en sont une merveilleuse illustration. Le titre est une ode au déséquilibre, comme si la seule réaction au pessimisme était une danse exutoire.

Au-delà d’être assumées, les influences du jeune musicien sont ici revendiquées. Chacun les reconnaitra. Au fil de ces titres, on perçoit l’hommage rendu à ses illustres ainés. Et cet hommage, cette reconnaissance sont les signes tangibles d’une étonnante maturité.