Par la spécificité de leurs activités, les festivals de musiques actuelles sont régulièrement identifiés pour leur fort impact environnemental (concentration importante de personnes sur un temps court, aménagement de sites naturels, bilan carbone important lié aux transports…). La mise en place de pratiques responsables permettant de réduire ces impacts est de plus en plus observé, mais reste encore inégale et peu accompagnée.
Si les sujets liés à la gestion des déchets, aux ressources naturelles ou encore à l’approvisionnement local sont de plus en plus abordés, ceux relatifs à la transition énergétique restent difficiles à appréhender pour les acteurs et leurs partenaires. Ceci notamment dans une vision à long terme où la rupture avec nos modèles actuels sera nécessaire pour s’adapter aux enjeux climatiques.
En fédérant autour de leur projet un grand nombre de personnes et des parties prenantes, les festivals de musiques actuelles peuvent par ailleurs jouer un rôle essentiel auprès de la société dans la prescription et l’accompagnement à la transition énergétique.
Objectifs
L’objectif de cet appel à projet est d’accompagner les festivals de musiques actuellesdans l’élaboration d’une stratégie permettant la mise en œuvre de leur transition énergétique. Cet accompagnement doit permettre une meilleure compréhension des enjeux énergétiques par les structures accompagnées afin de leur donner les clésnécessaires à la conception et l’élaboration d’une stratégie globale à long terme.
Accompagnement
Les lauréats seront accompagnés par l’institut Négawatt.
Le soutien se traduira, pour cet appel à projet par un accompagnement collectif sous forme de webinaires. Ces temps de formation à distance auront pour objectif d’apporter les éléments techniques et méthodologiques nécessaires à la compréhension et à la mise en place d’actions adaptées au sein de son festival.
Candidatures avant le 28 septembre ici
Le dispositif Drastic on Plastic est officiellement lancé en France.
60 festivals sont déjà signataires.
Drastic on Plastic est un dispositif qui vise à accompagner les festivals français vers la réduction et la suppression du plastique jetable dans la production de leur événement, ceci dans une démarche collective et de mise en commun des pratiques à l’échelle nationale. Ce dispositif, inspiré de l’initiative lancée aux Royaume-Uni en 2018 par l’AIF (Association of Independent Festivals) et la RAW Foundation, est porté en France par le collectif R2D2.
Drastic on Plastic a été officiellement lancé lors des BIS, les Biennales Internationales du Spectacle, le 22 janvier 2020. Le guide et le site internet drastic-on-plastic.fr ont été dévoilés.
60 festivals déjà engagés
60 festivals français ont d’ores et déjà signé la charte et le dispositif reste ouvert à tous les festivals qui le souhaitent, quelle que soit leur taille, leur configuration ou leur avancement dans la démarche zéro plastique :
Bretagne : Maintenant, Quartiers d’été, Don Jigi fest, La P’Art Belle, EMGAV, Les pieds dans la vase, festival DésARTiculé, Les Trans, Horizons Open Sea, Kann al loar Bro Leon, Festival photo de la Gacilly, Festival Temps Fête, Belle Ile On Air, O jardins pestaculaires, Motocultor festival, Les Bordées de cancale, Le Grand Soufflet, Travelling, Les Tombées de la nuit, Panoramas. Grand Est : Festival Inglorious, Scènes de Rue. Occitanie : Ecaussystème, Wild Summer, « Festin de Pierres », « Les Siestes Electroniques », Convivencia, Printival, Boby Lapointe, Natural Games, Festival de Thau, Le Weekend des Curiosités, Langues de voix, Agit’al, sol, Le Conqu’en Oc, Lo Boleg’al Sol, Le Régal sound, L’Etik Arts, Kultur’Elles. Pays de la Loire : Les zeclectiques, Terra incognita, Au Foin de La Rue, La nuit de l’erdre, dub camp Festival, Un singe en été, Les Escales, Le chainon Manquant, Be Bop, Festival des idées vertes, Les 3 éléphants. Sud / Paca : Green Fest, Festival Avignon le Off, Marsatac, Les Suds à Arles, Festival d’Avignon, Festival Zik Zac. Auvergne Rhône Alpes : Château Perché, Woodstower Nouvelle-Aquitaine : Slowfest, Bordeaux Open Air.
Côté Nouvelle-Aquitaine, deux festivals ont signé la charte et initient une première phase d’accompagnement par le RIM : Bordeaux Open Air et Slowfest.
Cartographie des festivals engagés :
Voir en plein écran
Drastic On Plastic : festivals accompagnés : les premières signatures durant les BIS_2020
Comment rejoindre le dispositif Drastic on Plastic ?
Les festivals qui souhaitent s’engager dans ce dispositif doivent contacter la structure membre du réseau R2D2 de leur région ou de la région voisine. Après signature de la charte d’engagement, le festival participera à un atelier collectif pour lancer le travail sur son festival et bénéficiera de retours d’expériences, d’outils méthodologiques, du Guide des festivals zéro plastique, de ressources, de conseils, de mise en réseau…
Le dispositif Drastic on Plastic bénéficie du soutien du Ministère de la Culture via la DRAC Pays-de-la-Loire, de l’ADEME, des Biennales Internationales du Spectacle et du Centre National de la Musique.
Le collectif R2D2 est la réunion informelle des réseaux régionaux d’accompagnement au développement durable des événements : COFEES en région PACA, le Collectif des festivals en Bretagne, Elémen’terre en Occitanie, Eco-Manifestations Alsace et EMeRGE en région Grand-Est, Grand Bureau en Auvergne-Rhône-Alpes, le Pôle et le REEVE en Pays de la Loire, le RIM en Nouvelle-Aquitaine.
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Envie d’en savoir plus, et / ou de rejoindre la démarche ?
• https://drastic-on-plastic.fr •
• Le Collectif des festivals / 02 99 31 70 87 •
Les 75 festivals adhérents du SMA sont extrêmement divers par leur histoire, leurs partis pris artistiques, leurs dimensions et tailles, leurs réalités territoriales… Mais ils sont réunis par une même ambition de dépasser la seule offre événementielle pour s’inscrire véritablement dans l’intérêt général par leur contribution à l’émergence et au renouvellement des formes artistiques, leur ancrage territorial, leur accessibilité aux populations, leurs actions culturelles, sociales et citoyennes, leurs démarches de prévention ou encore leur responsabilité environnementale.
Ces festivals sont aujourd’hui fortement préoccupés par l’évolution très rapide de leur environnement sectoriel et institutionnel : accélération extrêmement préoccupante de la concentration économique, engendrant une concurrence accrue et déséquilibrée, inflation des coûts de cession et difficulté d’accès à certaines catégories d’artistes, baisse des financements publics, apparition de nouvelles normes et réglementations difficiles voire impossibles à assumer (sécurité, niveaux sonores)…
Ce contexte peut engendrer, à très court terme, des conséquences désastreuses pour tout un pan de « l’écosystème » des festivals français, pour la diversité artistique et culturelle et pour la vitalité de nombreux territoires.
Déterminés à ne pas rester inactifs face à ces menaces, les festivals adhérents du SMA ont souhaité initier une dynamique collective, largement ouverte, visant à décrypter, analyser, expérimenter, coopérer et trouver des leviers pour continuer à incarner une alternative plus solidaire, plus démocratique, plus responsable, plus durable et plus ancrée territorialement.
À l’occasion du Printemps de Bourges, ces festivals ont présenté la première étape de leur travail en faveur de l’indépendance et de la diversité. Ils souhaitent à présent initier des temps d’échanges avec leurs partenaires publics et professionnels en vue d’établir un constat partagé de la situation et créer alors des espaces de réflexion et de concertation pour y remédier au plus vite.
Festivals : indépendance et diversité -> Document à consulter et télécharger ici
Contacts presse :
Aurélie Hannedouche / SMA – dg@sma-syndicat.org – 06 99 10 75 75