Afin de répondre au besoin de soutien des hôtels, cafés et restaurants programmateurs de spectacle vivant et des équipes artistiques dans le cadre de la crise actuelle, le conseil d’administration du GIP Cafés Culture a décidé d’augmenter la participation du fonds d’aide à l’emploi artistique dès le premier artiste salarié au GUSO, tout en conservant la progressivité des aides jusqu’au maximum de 65% de prise en charge dès le 5ème artiste ou technicien salarié.
Le nouveau barême de l’aide à l’emploi d’artistes :
- 1 artiste salarié : 39%
- 2 artistes salariés : 49%
- 3 artistes ou 2 artistes & 1 technicien salariés : 54%
- 4 artistes ou 3 artistes & 1 technicien salariés : 60%
- Plus de 4 artistes avec ou sans technicien salariés : 65%
Plus d’info : https://gipcafescultures.fr/aide
Dès le début de la crise sanitaire, une mobilisation collective d’une trentaine d’organisations du secteur culturel, dont le RIM fait partie, coordonnée par l’Ufisc, a vu le jour afin d’aider les structures culturelles et artistiques à traverser cette période si particulière.
De cette mobilisation vient de naître le Centre d’Assistance Mutualisé Art & Culture (CDAMAC), nouvel outil d’appui aux équipes artistiques et aux projets dans le cadre de la crise sanitaire et la gestion de ses conséquences.
Cette plateforme gratuitement accessible à tou.te.s, coordonnée par l’Ufisc et Opale/CRDLA Culture, a été conçue par des professionnels.les du secteur et sa dimension collective permet d’accéder à des informations vérifiées tout en contribuant au recensement des besoins des acteurs et actrices culturel.les.
Sur cette plateforme il est possible de :
> Consulter la FÀQ sur les problématiques récurrentes rencontrées (gestion sociale, soutien économique aux structures, conditions d’activité, reprise…)
> Consulter les fiches détaillant les différentes mesures et fonds de soutien (sur le plan national, local et international)
> Poser directement une question plus précise si aucune réponse n’a été trouvée en parcourant les ressources
Cet outil est une initiative expérimentale et a vocation à être complété dans les prochaines semaines. Il se veut complémentaire aux actions menées par un certain nombre d’acteurs sur les territoires.
https://cdamac.mcac.fr
Est-ce trop demander que de la cohérence, Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre ?
Depuis les premières restrictions d’activité des salles de spectacle, le 9 mars, les annonces présidentielles et gouvernementales concernant les activités artistiques et culturelles s’enchaînent de manière erratique.
Comment peut-on affirmer le 16 avril que de « petits festivals » pourraient se tenir à partir du 11 mai, comme si ces milliers d’événements étaient en mesure de s’adapter d’un jour à l’autre à de nouvelles conditions d’accueil, alors qu’aujourd’hui la quasi-totalité des festivals d’été est annulée et que les festivals d’automne n’ont à ce jour aucune visibilité quant aux conditions de leur tenue ?
Comment peut-on annoncer le 15 mai que la Fête de la musique aura bien lieu, que les parcs à thèmes et les lieux de cultes rouvrent, alors que l’ensemble de nos établissements sont fermés au public, qu’aucun atelier de pratiques artistiques de proximité n’est autorisé, qu’aucune équipe artistique n’a pu réellement reprendre son activité, et que la plupart des salles de spectacle ou de concert n’envisagent aucune reprise possible de la diffusion avant janvier 2021 ?
Comment peut-on interdire les événements de plus de 5.000 personnes jusqu’au 1er septembre, les regroupements de plus de 10 personnes jusqu’au 2 juin, sans limitations intermédiaires à venir, et rouvrir le Puy du Fou ?
Comment peut-on faire de telles annonces alors qu’elles sont en totale contradiction avec les protocoles sanitaires promus par le ministère de la Culture pour l’ensemble des pratiques artistiques et culturelles, pour la tenue des festivals et la réouverture des lieux au public ?
Comment peut-on être autant déconnecté de nos réalités professionnelles, de nos calendriers, de nos outils de travail ?
Comment peut-on annoncer le 6 mai des mesures pour la culture (prolongation des droits pour les intermittents du spectacle, commandes publiques massives pour les créateurs, fonds festivals…) et n’en n’avoir, trois semaines après, aucune traduction concrète ?
Comment peut-on « refonder une ambition culturelle pour la France » en « libérant les énergies créatrices et en donnant aux artistes confiance et visibilité » sans qu’aucune mesure sérieuse de politique publique ne soit prise ?
Comment peut-on annoncer pour le secteur culturel 50 millions d’euros par-ci, 5 millions par-là, alors que le tourisme, fortement dépendant de nos activités, se voit proposer une enveloppe de 18 milliards ?
Comment peut-on si peu connaître les domaines de la culture qui sont faits de professionnels, organisés et structurés ? Comment peut-on nous traiter comme des amuseurs publics, des histrions égocentriques vivant par et pour leur passion, alors que nos activités ont un poids économique direct de 47,5 milliards d’euros, soit 2,2 % de l’économie française et concernent 2,4 % de sa population active ?
Comment peut-on tenir aussi peu compte des arts et de la culture, quand ils s’appuient sur les droits humains fondamentaux et revendiquent l’émancipation des personnes et le développement de leurs capacités ? Comment peut-on privilégier la rentabilité économique et les seules industries au détriment de la multiplicité des forces citoyennes au service de l’intérêt général ?
Vos annonces distillées au compte-goutte, contradictoires et incohérentes épuisent les acteurs, ajoutent de la confusion à la situation, de la désespérance à la fragilisation.
Souhaitez-vous vraiment que le monde des arts et de la culture sorte de cette crise ? Alors, faites-le avec nous, pas contre nous !
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Les signataires
ACTES IF – Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
AJC – Association Jazzé Croisé
CITI – Centre International pour les Théâtres Itinérants
Chorégraphes Associé.e.s
Collectif LAD, Liberté Action Danse
FAMDT – Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
FEDELIMA – Fédération de lieux de musiques actuelles
La Fédération de l’Art Urbain
Fédération De Concert!
FEMA – Fédération musiques actuelles Bourgogne-Franche-Comté
FERAROCK – Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
FNAR – Fédération nationale des arts de la rue
FNEIJMA – Fédération Nationale des Ecoles d’Influence Jazz et Musiques actuelles
France Festivals – Fédération des festivals de musique et du spectacle vivant
FRACA-MA – Pôle région Centre-Val de Loire musiques actuelles
Futurs Composés, réseau national de la création musicale
GRAND BUREAU – Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
GRANDS FORMATS – Fédération d’artistes pour la musique en Grands Format
HAUTE FIDÉLITÉ – Pôle régional des Musiques Actuelles Hauts-de-France
LAPAS, L’Association des Professionnels de l’Administration du Spectacle
MMFF – Music Managers Forum France
OPALE – Organisation pour Projets Alternatifs d’Entreprise
OCTOPUS – Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
PAM – Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
Le Pôle – Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
Pôle Nord, fédération régionale des arts de la rue et de l’espace public en Hauts-de-France
Réseau Buzz Booster – Concours et réseau national de Rap émergent
RIF – Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
RIM – Réseau des indépendants de la musique
RMAN – Réseau des musiques actuelles en Normandie
Le Réseau Musiques Actuelles Grand Est
SCC – Syndicat des Cirques et Compagnies de création
SMA – Syndicat des Musiques Actuelles
SYNAVI – Syndicat national des arts vivants
THEMAA – Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
Think Prod, réseau de bureaux de production
UFISC – Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelle
ZONE FRANCHE – Réseau des musiques du monde
Cette liste sera mise à jour régulièrement
Plus d’informations : contact@ufisc.org
Nous, personnes libres, êtres d’humanité d’égale dignité, ici en Nouvelle-Aquitaine,
parce que nous lisons, suivons et parfois partageons les communiqués et les prises de position rédigés et signés par des personnalités ou des élu·e·s de la République,
parce que nous lisons, suivons et parfois partageons les communiqués et les prises de position rédigés et signés par des organisations, mouvements, fédérations, syndicats, réseaux,
parce que nous réaffirmons l’importance des droits humains fondamentaux,
parce que nous sommes libres de penser et de signer par nous-mêmes,
parce que nous pensons que la situation que nous traversons demande une prise de recul et un regard distancié,
parce que nous croyons en la discussion argumentée,
parce qu’aux tests technocratiques nous préférons les tests d’humanité,
parce que nous savons qu’une pensée complexe ne se résume pas en quelques signes,
parce que nous voulons faire encore mieux humanité ensemble,
Nous vous invitons à le signer via ce formulaire en ligne, en votre nom et avec ou sans titre ou qualité, et à le partager massivement.
Culture & médias
L’Appel des indépendants, Acte 2
Engagés au présent et acteurs de l’avenir
Le 11 mars dernier, alors que l’ampleur de la crise était encore incertaine, 30 structures indépendantes lyonnaises engagées dans tous les secteurs de la création et des médias (musiques, livre, arts visuels, numérique, arts de la scène, cinéma, magazines, radios, web, podcasts, photographie, graphisme, design…) lançaient un appel à la confiance et la solidarité face à l’ampleur de la catastrophe globale qui s’annonçait et dont nous pressentions qu’elle allait frapper brutalement nos secteurs.
Très vite, l’appel a été rejoint par plus de 300 structures en France : festivals, salles de concert, producteurs de spectacles, collectifs d’artistes, auteurs et acteurs de la création, médias en ligne ou imprimés, labels, éditeurs, lieux d’accompagnement, prestataires techniques…
Avec la fermeture des lieux, l’annulation des événements et les règles de la « distanciation sociale » antinomiques de l’essence même de notre fonction, nos structures, coopératives, entreprises et associations d’intérêt général, déjà structurellement fragiles, ont été les premières frappées par les conséquences économiques de la crise ouverte par le Covid- 19.
Nous avons cependant choisi de suspendre toute communication et diffusion de cet Appel, par respect pour les victimes et la primauté de l’urgence sanitaire. Mais nous avons continué à travailler collectivement, à nous battre pour préserver des emplois, à mesurer l’ampleur des dégâts sur chacune de nos structures – et plus largement sur la société.
Nous nous retrouvons, solidaires et unis dans cet ensemble d’acteurs culturels et de médias indépendants, parce que le secteur culturel auquel nous appartenons n’est pas uniforme et ne présente pas les mêmes fragilités face à cette crise :
Alors que les grandes institutions ont un niveau de financement public qui, dans l’immense majorité des cas, ne menacera pas leur survie et que les collectivités publiques endossent la responsabilité de leur pérennité, nous devons nous battre chaque jour pour tenter de sauver nos emplois et faire entendre la fragilité de notre secteur.
Alors que nous sommes contraints à cette visibilité économique à très court terme, la crise à l’inverse aiguise les appétits et accroît la prédation des grands groupes qui profitent de la fragilité des petites et moyennes structures culturelles et des médias indépendants pour les racheter et conforter leurs monopoles.
NOUS NE BÉNÉFICIONS NI DE LA TUTELLE PROTECTRICE DE L’ÉTAT,
NI DES APPORTS FINANCIERS DES GRANDS GROUPES :
NOUS SOMMES SEULS, DONC NOUS DEVONS ÊTRE ENSEMBLE.
En quelques heures, le Fonds public d’investissement d’Arabie Saoudite est rentré dans le capital de Live Nation au moment même où les discussions de recomposition capitalistique débutaient en France autour du groupe Lagardère… et où le fond d’investissement de l’Etat chinois CITIC prenait le contrôle du groupe media tchèque Médea, suscitant instantanément l’inquiétude la plus vive chez les militants de la liberté de la presse et les acteurs culturels du pays. Les grandes manœuvres ont commencé, notamment dans l’industrie musicale et les médias, accentuant les concentrations et menaçant le pluralisme des opinions comme la diversité culturelle.
Nous choisissons de parler au nom des structures indépendantes, des acteurs petits et moyens de la culture, non pour nous-mêmes et nos intérêts particuliers ou sectoriels, mais parce que nous sommes convaincus que nous portons une vision et une pratique de la culture essentielles à sa diversité, à sa vitalité, à son avenir.
Parce que nous formons ce maillage contemporain et engagé, enlacé dans son époque, au plus près du terrain, des publics, notamment de la jeunesse, de leurs fractures,
Parce que nous savons articuler un engagement de proximité avec une vision européenne et cosmopolite,
Parce que nous travaillons le plus souvent avec peu de moyens, en réseau, de façon collaborative, en dialogue et en co-construction avec d’autres acteurs, avec de nombreux partenaires publics et privés,
Parce que nous dessinons notre horizon bien au-delà de nos champs disciplinaires et de nos silos, parce que nous avons intégré la révolution numérique tout en la tenant à une juste distance critique…
Lire la suite et signer l’appel des indépendants.
Le RIM est signataire, et soutient, aux côtés de ses homologues réseaux, fédérations, syndicats et organisations, de dimension régionale et nationale, des communiqués suivants :
FELIN (Fédération Nationale des Labels et Distributeurs Indépendants)
• Labels et distributeurs indépendants face au COVID 19.
UFISC (Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles)
• 05.05 • Pour un après solidaire.
• 17.04 • Quels Festivals après le 11 mai ?
• 27.03 • Diversité culturelle et solidarité, pour une classification des premières mesures annoncées
• 20.03 • Diversité culturelle et solidarité, des mesures urgentes à mettre en œuvre !
• 19.03 • Mobilisation contre le COVID-19
La Drac et la Région Nouvelle-Aquitaine s’associent pour soutenir l’émergence et le développement de créations artistiques et d’outils de médiation intégrant des technologies numériques.
Plus d’infos ici.
Quels objectifs ?
Cet appel à projets a pour objectif de développer l’appropriation du numérique chez les acteurs du secteur culturel et favoriser la diversification des formes et des formats à destination des publics. À travers cet appel à projets, les partenaires souhaitent également :
- Favoriser les expérimentations pour créer de nouveaux services.
- Favoriser la diffusion des pratiques innovantes dans l’écosystème de la culture et du patrimoine.
- Créer des synergies entre les écosystèmes du numérique, de la recherche et des sciences et celui de la culture.
- Atteindre de nouveaux publics en tenant compte des nouveaux usages
- Favoriser la diffusion en ligne de créations artistiques et culturelles de Nouvelle-Aquitaine pour enrichir l’offre numérique en Région
Quels projets sont concernés ?
Les projets doivent avoir un lien fort avec le champ artistique ou patrimonial et doivent s’inscrire dans l’un des deux axes suivants :
- Création : soutenir des formes artistiques incorporant des expérimentations numériques dans leur narration (interactivité publics – scène, projections, nouvelles narrations faisant appel à la réalité virtuelle et augmentée, etc.). L’ambition de la création numérique sera envisagée ; la part de la dimension numérique dans un projet plus global de création devra consister en une proposition novatrice.
- Médiation : soutenir des projets innovants de transmissions (médiation culturelle, éducation artistique et culturelle, valorisation) dont l’objet est le développement de supports numériques permettant un rapport augmenté à une création ou à un élément patrimonial (ex. : applications, web-apps, dispositifs réalité virtuelle et augmentée).
L’ensemble des esthétiques est concerné (théâtre, musique, danse, cirque, arts de la rue, arts plastiques et visuels, cinéma et audiovisuel, livre et lecture, patrimoine matériel et immatériel…), ainsi que les projets hybrides et transdisciplinaires.
Qui peut répondre ?
Tout organisme ou structure portant un projet à destination des publics de Nouvelle-Aquitaine : association, collectivité territoriale, entreprise, établissement public, etc.
Date limite de candidature : 10 août 2020
Plus d’infos ici.
CONTEXTE
En réaction aux premières annonces d’annulation des manifestations de plus de 5000 personnes, puis de 1000 personnes, le RIM a décidé de lancer dès le 16 mars, jour de l’annonce officielle du confinement national, une enquête d’impacts du Covid-19 sur les acteurs de la filière Musiques Actuelles en Nouvelle-Aquitaine.
Cette enquête compile les données de 181 répondants : lieux de diffusion (salles de concerts, cafés-cultures…), festivals, producteurs de spectacles, éditeurs et producteurs phonographiques, écoles de musique, structures d’action culturelle, studios d’enregistrement, lieux de répétition, disquaires, médias musicaux…
Elle dresse un état des lieux des conséquences de la crise sanitaire sur une période donnée : du 16 mars au 1er avril 2020. Les chiffres qui en ressortent ne sauraient donc rendre compte de l’impact réel, et bien plus important, que la crise aura sur le secteur musical.
L’enquête est volontairement très simple, minimaliste, afin de pouvoir obtenir très rapidement des chiffres indicatifs et des retours qualitatifs pour favoriser notre accompagnement. Il faut donc plutôt appréhender ces chiffres comme des ordres de grandeur que comme des statistiques abouties et scientifiquement justes. Il conviendra donc de refaire une enquête plus précise en fin de crise pour mesurer les impacts a posteriori.
CHIFFRES CLÉS
LIRE L’ENQUÊTE
Lettre ouverte aux Ministres concerné·e·s pour des mesures urgentes à prendre !
A l’attention de
Mme Muriel PENICAUD, Ministre du Travail
M. Jean-Michel BLANQUER, Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse
M. Christophe CASTANER, Ministre de l’Intérieur
M. Gérald DARMANIN, Ministre de l’Action et des Comptes publics
M. Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Économie et des Finances
M. Franck RIESTER, Ministre de la Culture
M. Gabriel ATTAL, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
A Paris, le 2 avril 2020
Objet : Mesures concernant l’impact du covid 19 sur le champ culturel et dédiées aux salarié.e.s intermittent.e.s
Madame et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Devant une situation dont l’ampleur et la gravité sont inédites, les membres de l’UFISC, associés à d’autres organisations professionnelles, réseaux et fédérations des arts et de la culture, se rassemblent pour faire face de façon solidaire et concertée à tous les problèmes que leurs secteurs sont appelés à rencontrer.
Vous avez déjà pris un certain nombre de mesures d’urgence que nous saluons, et en préparez sans doute d’autres. Nous tenons dès aujourd’hui à attirer votre attention sur un ensemble de problématiques pratiques immédiates auxquelles il faut aussi rapidement apporter des réponses pour rassurer les entreprises, les salarié·e·s et l’ensemble de ceux·celles qui font nos écosystèmes.
La crise sanitaire a perturbé drastiquement le calendrier des activités, immédiatement, mais aussi à court, moyen et long terme : de nombreuses actions ont été annulées, d’autres vont l’être (festivals d’été par exemple) ; celles qui seront reportées vont retarder ou empêcher d’autres projets, mettant en péril la survie matérielle des entreprises et celle de leurs salarié·e·s, en particulier intermittent·e·s.
Nous en sommes tou·te·s conscient·e·s.
Une solution immédiate est que les opérateur·trice·s des actions annulées soient indemnisé·e·s à hauteur des rémunérations prévues : ainsi, le ministère de la Culture a demandé « aux structures les plus solides financièrement, ainsi qu’à ses opérateurs et aux structures subventionnées par l’État, de faire jouer la solidarité en payant les cessions prévues aux compagnies et en honorant les cachets des intermittents afin de ne pas les fragiliser ». Nous souhaitons que cette injonction soit généralisée de la manière la plus volontaire et impérative possible.
Mais surtout, nous vous demandons de garantir au plus vite la levée de tous les freins procéduraux et réglementaires qui empêchent à ce jour, si l’on en croit les réponses de certaines collectivités territoriales ou de leurs groupements, d’engager des paiements pour les « services non faits » que pourraient être ces actions annulées.
De même, nous vous demandons d’enjoindre à toutes vos administrations et à tous les organismes dépendant de la puissance publique : Éducation Nationale, CAF, PJJ, etc., qui organisent et rémunèrent des actions culturelles de toutes natures, de répondre favorablement à toute demande d’indemnisation des actions qu’il·elle·s auront dûment annulées.
Quant aux mesures annoncées concernant les intermittent·e·s du spectacle, si leur esprit et les principes qu’elles affichent répondent aux attentes des artistes et technicien·ne·s concerné·e·s et de leurs employeur·euse·s, elles ne lèvent pas, loin s’en faut, les incertitudes de toutes les situations individuelles relatives au devenir de leur vie professionnelle dans les mois et années qui viennent.
Pour les ayants droit des annexes 8 et 10 de la convention d’assurance chômage, il faudra rapidement obtenir, en particulier de l’Unédic et de Pôle Emploi, des décisions sur :
-
la prise en compte effective des heures et des indemnités versées au titre de l’activité partielle, et ce, de façon équitable et solidaire en cette période de crise, au même niveau que le cachet habituel de 12 heures, dans la recherche, sur la période de référence, des 507 heures nécessaires à leur ouvrir des droits à indemnisation et dans le calcul du salaire de référence afférent ;
Ces décisions devront tenir compte de toute la diversité des situations individuelles et prévoir des modalités de révision et d’amélioration en fonction des manques ou distorsions qui pourraient apparaître.
Enfin, la crise ne va pas s’arrêter avec la période de confinement, et les besoins de clarification, d’adaptation des dispositifs de soutien, de réflexion sur de nouveaux modèles de fonctionnement à mettre en place, vont se prolonger dans les mois et les années à venir. Nous souhaitons vivement que soit installée une dynamique de concertation entre vos services et l’ensemble des acteur·trice·s des secteurs artistiques et culturels d’intérêt général, dont notamment les initiatives citoyennes non lucratives. La coconstruction entre l’Etat, les collectivités territoriales, leurs groupements, et les acteur·trice·s est cruciale.
Nous souhaitons ainsi concourir dès maintenant à construire et mettre en œuvre une vision prospective partagée : notre écosystème n’aura probablement pas le même visage à l’issue de cette crise.
Dans cette attente, nous vous assurons, Madame et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire d’Etat, de nos sentiments les meilleurs.
Les signataires
Mobilisation Art et Culture contre le Covid19
-
ACTES IF – Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
-
CD1D – Fédération de labels indépendants
-
CITI – Centre International pour les Théâtres Itinérants
-
FAMDT – Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
-
FEDELIMA – Fédération de lieux de musiques actuelles
-
FERAROCK – Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
-
FNAR – Fédération nationale des arts de la rue
-
FNGEC – Fédération nationale des groupements d’employeurs culture
-
FRAAP – Fédération des Réseaux et Associations d’Artistes Plasticiens
-
GRAND BUREAU – Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
-
OCTOPUS – Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
-
OPALE – Organisation pour Projets ALternatifs d’Entreprise
-
PAM – Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
-
RADIO CAMPUS France
-
RMAN – Réseau des Musiques Actuelles en Normandie
-
RNCAP – Réseau national du Conte et des Arts de la Parole
-
RIF – Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
-
RIM – Réseau des indépendants de la musique
-
SCC – Syndicat des Compagnies et Cirque de Création
-
SMA – Syndicat des Musiques Actuelles
-
SYNAVI – Syndicat national des arts vivants
-
THEMAA – Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
-
UFISC – Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles
-
ZONE FRANCHE – Réseau des musiques du monde
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Les partenaires du Contrat de Filière se mobilisent
Les partenaires du Contrat de filière (Région Nouvelle-Aquitaine, CNM, État et RIM), se sont réunis le 27 mars dernier pour construire ensemble une réponse au contexte singulier que nous traversons.
Nous sommes convaincus que le Contrat de filière est un outil essentiel, particulièrement précieux, pour soutenir les acteurs et contribuer à coordonner les politiques publiques. Il est en effet conçu depuis 2015 pour permettre la mise en œuvre de solutions collectives et il fait, encore aujourd’hui, la preuve de sa pertinence au moment où le secteur a besoin d’une véritable plateforme de gouvernance et de dialogue partagé.
Si chacun d’entre nous déploie de nombreux dispositifs pour répondre à l’urgence, nous voulons, ensemble, œuvrer au sein du Contrat de filière pour porter des dispositifs complémentaires.
Nous souhaitons ainsi vous assurer de notre mobilisation, notamment par le renforcement de nos objectifs éthiques communs (défense des droits culturels des personnes, accompagnement d’un nouveau modèle de développement, …). La solidarité, la proximité et la coopération nous semblent en effet être la voie de la résilience, de la reconstruction et du développement durable des musiques actuelles.
C’est la raison pour laquelle, au regard des contraintes et des enjeux qui sont les vôtres, nous avons validé :
- le maintien des dispositifs ouverts le 17 février dernier (voir ici), car leur périmètre comme leurs objectifs restent à nos yeux cohérents, notamment pour vous accompagner dans le redémarrage de vos projets à l’issue de la période de confinement,
- Le report de la date limite de candidature, que nous fixons au 15 juin 2020, afin de vous laisser le temps de gérer vos urgences actuelles et de concevoir les nouveaux objectifs de vos actions,
- la réorientation partielle des critères d’appréciation des dossiers, en privilégiant, au sein de chacun des appels à projets, la reprise d’activités et la recherche de nouvelles solidarités et coopérations répondant à ce contexte inédit,
Par ailleurs, nous sommes au travail pour amplifier la dynamique collective du Contrat de filière, à court terme mais aussi en préparant les évolutions que nous aurons à accompagner. Nous reviendrons vers vous pour préciser ces derniers éléments et relancer, dès que possible, le processus de Concertation. D’ici là, vos interlocuteurs du Contrats de filière sont à vos côtés :
CONTACTS
Coordination générale du Contrat de filière (RIM) : contact@musiquesactuelles-na.org
Région Nouvelle-Aquitaine :
Centre National de la Musique :
Direction Régionale des Affaires Culturelles de Nouvelle-Aquitaine :
Située à Talence dans l’agglomération bordelaise depuis 1985, l’association Rock et Chanson propose un lieu dédié à la pratique musicale en amateur ou en professionnel dans le domaine des musiques amplifiées. Elle dispose d’un équipement performant : 8 box de répétition équipés, un studio d’enregistrement, une école de musiques actuelles et une salle de concert et de résidence de format club “l’Antirouille”. Elle s’est également dotée d’une « Forge artistique », dispositif d’accompagnement mêlant compagnonnage et soutien plus ponctuel pour les projets locaux émergents. Tout au long de l’année elle s’engage enfin sur de nombreuses actions culturelles sur l’ensemble du territoire girondin, en direction de tous les publics.
Labellisée SMAC, scène de musiques actuelles conventionnée, Rock et Chanson/L’antirouille vise ainsi à soutenir la création et favoriser les pratiques musicales. Cette dynamique humaine, artistique, culturelle, éducative et même économique, se décline à travers tous les projets que nous menons en matière d’action culturelle, de pédagogie, d’accompagnement artistique et de diffusion, de soutien aux pratiques amateurs et professionnelles.
CDI à temps plein basé à Talence
Cadre
Groupe G
Coefficient 400 de la Convention collective de l’animation
Travail régulier en soirée et le week-end
Date de prise de fonction souhaitée : le 24 août 2020
CV et lettre de motivation sont à envoyés exclusivement par mail (fichier pdf) : à direction@rocketchanson.com
Candidatures avant le 3 mai.
Fiche de poste ici.
La Lettre du Spectacle diffuse gratuitement une édition spéciale pour vous permettre d’être pleinement informés des évolutions de la crise sanitaire et de son impact dans la filière culturelle.
Cliquez ici pour télécharger ce numéro