[TAXE STREAMING] Les acteurs de la musique enregistrée et du spectacle vivant réitèrent leur soutien…

Les acteurs de la musique enregistrée et du spectacle vivant réitèrent leur soutien à l’instauration d’une contribution « streaming » pour renforcer le CNM et pérenniser son financement

Alors que la filière musicale était conviée au ministère de la Culture, le 2 octobre dernier, pour acter la fin de la concertation sur le financement du Centre national de la musique, nous, organisations professionnelles et syndicales issues du secteur du spectacle vivant et de la musique enregistrée, réaffirmons avec force notre soutien à la solution préconisée par Julien Bargeton dans son rapport et qui a retenu l’attention du président de la République : une contribution du secteur du streaming.

Créé en 2020, le Centre national de la musique (CNM) est appelé à jouer un rôle majeur auprès des acteurs du spectacle vivant et de la musique enregistrée. Or, face aux évolutions et transitions que connaît notre filière, il est désormais urgent de compléter son schéma de financement afin qu’il puisse porter une stratégie ambitieuse en faveur de la filière musicale, assurer pleinement ses missions en faveur de la diversité des expressions culturelles et de l’innovation et mettre en œuvre les chantiers indispensables au développement et au rayonnement de nos secteurs, tant en France qu’à l’international.

Depuis 2022, de très nombreux acteurs de la musique enregistrée et du spectacle vivant soutiennent collectivement la piste d’une contribution obligatoire de la diffusion numérique (plateformes de streaming, réseaux sociaux, etc.), tant dans son activité payante que gratuite ; proposition privilégiée par le rapport de Julien Bargeton en avril dernier et par le président de la République en juin. C’est également le premier scénario présenté dans le cadre de la concertation professionnelle menée par la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, et celui soutenu par les acteurs de la filière afin d’atteindre un objectif commun : doter le CNM d’un mécanisme de financement responsable fondé sur le principe de solidarité.

Aujourd’hui, le temps presse. Nous appelons à ce qu’une contribution de la diffusion numérique soit inscrite au projet de loi de finances pour 2024. C’est aujourd’hui la seule ressource dynamique et équitable qui permettrait d’assurer au CNM un financement pérenne et équilibré et de l’inscrire dans le modèle unique d’aide à la création, celui de l’exception culturelle française.

[SMA] Pour des festivals indépendants

Plaidoyer

Pour des festivals indépendants

Après un an de campagne ‘Vous n’êtes pas là par hasard’ et de nombreuses tables rondes proposées pour décrypter, analyser et embrasser largement toutes les dimensions des enjeux auxquels font face les festivals indépendants, l’heure est au bilan et ce plaidoyer du SMA dresse les constats, à travers de nouvelles données chiffrées sur les festivals adhérents du SMA.

Dans cette lignée, le plaidoyer présente également les préconisations du SMA pour préserver la diversité dans l’écosystème des festivals, lutter contre l’uniformisation des évènements et soutenir un modèle garant de l’exception culturelle française, de la cohésion sociale, de l’intérêt général, de l’ancrage territorial.

RIM SMA Plaidoyer pour des festivals indépendants
RIM SMA Plaidoyer pour des festivals indépendants

[PLAIDOYER] Pour que la culture reste un bien commun

À Mesdames les candidates et Messieurs les candidats
aux élections régionales et départementales 2021,

Dans nos sociétés en profonde transformation, l’art et la culture sont une dimension fondamentale. Ils sont de première nécessité et constituent un investissement dans l’émancipation des personnes, contribuant à un développement soutenable et équitable des territoires.

Un tel développement trouvera sa cohérence par la prise en compte de la diversité artistique et culturelle et la reconnaissance de la pluralité des modèles organisationnels et économiques, comme alternative éprouvée et durable aux phénomènes de concentration.

Il s’agit pour la Région et les Départements d’assurer le droit à la liberté d’expression artistique et de création, et de reconnaître comme services d’intérêt général les activités artistiques et culturelles fondées sur les droits culturels des personnes.

Nos réseaux, qui représentent plus de 800 acteurs locaux des musiques actuelles, du cinéma, du livre, des arts plastiques et visuels, des arts de la rue et du spectacle vivant, travaillent ensemble depuis plusieurs années pour partager leurs initiatives. Face à la crise de la Covid-19, nous avons intensifié nos échanges pour répondre aux immenses défis que rencontrent les acteurs artistiques et culturels en Nouvelle-Aquitaine.

Nous demandons que soit soutenue une démarche culturelle collective et citoyenne.
Nous demandons que les politiques culturelles respectent et assurent le droit de chacun de participer à la vie culturelle, entendu comme droit culturel de la personne.

NOS 6 PROPOSITIONS

Créer des espaces de concertation rassemblant tous les acteurs
artistiques et culturels et tous les niveaux d’actions publiques.

La co-construction des politiques publiques dans le respect des droits culturels est une nécessité pour articuler les différents leviers de l’action publique et œuvrer à une relance vertueuse du secteur artistique et culturel.

En 2020, nous avons formulé des préconisations communes pour un plan de relance culturel et appelé à la mise en œuvre d’instance de dialogue pour une co-construction efficace des politiques publiques.

Accompagner l’accès à la Responsabilité Sociétale des
Organisations et à la transition écologique.

Pour faire face aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux, il devient urgent de mettre à disposition les ressources nécessaires aux changements (précarité, discriminations, risques psycho-sociaux, mobilisation des bénévoles…) et à la réduction de l’impact de nos activités sur l’environnement.

Garantir les conditions d’accès aux pratiques artistiques
tant pour les professionnel.le.s que pour les amateurs.

La pratique artistique est intergénérationnelle et sert de support à l’émancipation individuelle et collective. Permettre à tous et à chacun de s’exprimer artistiquement et culturellement est un enjeu : celui de l’accessibilité aux espaces de diffusion, de pratique et de création, celui de l’inclusion et de l’égalité entre femmes et hommes, entre ville et campagne, entre classes aisées et populaires.

Soutenir les coopérations artistiques et culturelles dans les territoires.

Face à la réalité des projets dont la mise en œuvre s’avère le plus souvent transversale et transdisciplinaire, il devient incontournable que les pouvoirs publics accompagnent au plus près et renforcent ces fonctionnements coopératifs, quelle qu’en soit la dimension territoriale, professionnels ou bénévoles.

Soutenir l’emploi culturel et le travail artistique dans les territoires.

L’utilité sociale du secteur culturel comme ses impacts économiques et territoriaux ne sont plus à démontrer. Ce secteur représente près de 2 % de l’emploi en Nouvelle-Aquitaine. Cependant il nous semble prioritaire de sécuriser, de sauvegarder et de développer l’emploi culturel et le travail artistique en agissant prioritairement sur les métiers les plus en danger. L’emploi doit donc devenir un levier majeur de la stratégie de relance régionale et départementale.

Faire de la reconquête des publics et du lien aux territoires nos priorités

La reconquête des publics et le lien aux territoires doivent être des priorités pour les partenaires, les professionnels et les habitants. Ceci en mettant en place tous les moyens nécessaires au développement de l’utilité sociale (médiation, expérimentation, communication, coopérations, …).

 

CHIFFRES CLÉS :