[DES LENDEMAINS QUI CHANTENT] Régisseur•se général•e

RÉGISSEUR•SE Général•e

DES LENDEMAINS QUI CHANTENT (19)

Des lendemains qui chantent

Depuis 2004, l’association Des Lendemains Qui Chantent défend un projet artistique et culturel fondé sur la promotion des musiques actuelles dans toutes leurs composantes (pratiques amateurs, artistes professionnel·le·s, pluralité d’esthétiques). Elle s’inscrit dans une volonté d’ouverture et d’ancrage territorial.

L’association gère un équipement mis à disposition par la Ville de Tulle, doté d’une salle de spectacle de 450 places, d’une petite scène-bar et d’un bâtiment dédié à la répétition (Le Labo).

Labellisée Scène de Musiques Actuelles, elle développe son activité à la fois dans ses murs et hors les murs (partenariats, coopérations, diffusion sur le territoire…).

Descriptif du poste

Missions principales

Sous l’autorité de la direction, le·la régisseur·se général·e est le/la référent·e technique de la structure.
Il/elle assure la préparation, la coordination et le bon déroulement technique, logistique et sécuritaire des activités de la SMAC.

Fonctions

• Coordination technique et logistique des manifestations (concerts, résidences, événements
hors les murs).
• Gestion du budget technique de production et de fonctionnement, en lien avec la direction.
• Encadrement des équipes techniques intermittent·e·s, stagiaires et bénévoles.
•  Référent·e sécurité, prévention des risques, sûreté et accessibilité.
• Gestion et entretien du matériel technique, suivi du bâtiment et des prestataires.
• Relation avec les équipes techniques des artistes, négociation et validation des fiches techniques.
• Relation avec les prestataires techniques et de sécurité, négociation et suivi des devis.
•  Suivi et coordination des travaux et aménagements techniques.
• Présence sur les résidences, filages et concerts (régie générale et, ponctuellement, régie son
sur petites formes).
• Assurer une veille technique/technologique

Participation à la vie de l’association

•  Réunions d’équipe et coopération transversale avec les autres pôles.
•  Accueil des artistes, lien avec le public et les bénévoles.
•  Contribution à la vie collective du lieu

Profil recherché

• Expérience confirmée en régie générale ou coordination technique dans le spectacle vivant.
• Coordination technique et logistique
• Lecture, négociation et validation de fiches techniques
• Gestion et suivi du budget technique
•  Maîtrise des protocoles de sécurité dans les ERP : sécurité du public, prévention des risques, sûreté et accessibilité
• Compétences en sonorisation live
• Connaissance du matériel lumière et plateau, ainsi que des réseaux scéniques (DMX, Dante, etc.)
•  Gestion du parc matériel et suivi du bâtiment (entretien, maintenance, inventaire, réparations)
• Encadrement d’équipes techniques : intermittents, stagiaires, bénévoles
•  Connaissance des normes techniques et réglementaires (DTU, SSIAP, habilitations électriques, accroche/levage, travail en hauteur)
•  Utilisation des outils informatiques et logiciels techniques
• Des certifications (habilitation électrique, SSIAP, travail en hauteur, accroche/levage, SST)
seraient un plus.
•  Une expérience en régie son (particulièrement sur petites formes) constituerait un véritable atout
•  Permis B obligatoire
•  Organisation, rigueur et autonomie
•  Sens des responsabilités et de la sécurité
•  Calme, réactivité et sang-froid
• Diplomatie et pédagogie
•  Capacités de planification et d’anticipation
•  Aisance relationnelle, et goût du travail en équipe
• Capacité d’encadrement et de transmission des savoirs
• Curiosité technique
• Intérêt réel pour les musiques actuelles et la vie associative
•  Disponibilité (soirées, week-ends) et souplesse horaire

Modalités du poste

CDI temps plein annualisé.
• Convention collective CCNEAC – groupe 4 échelon 1 – base brute : 2 324,51 € (cadre).
• 6 semaines de congés.
• Poste à pourvoir le 1er février 2026 .
• Mutuelle Audiens Option 3
• Tickets restaurant

Candidature 

Les candidat·e·s doivent faire parvenir par courriel au Président de l’association à recrutement@deslendemainsquichantent.org un CV et une lettre de motivation

[ENTRETIEN] Philippe Guillemoteau • Auteur

LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE !

ENTRETIEN 2/4

PHILIPPE GUILLEMOTEAU

AUTEUR ET MUSICIEN 

miminettes micro interview

Cette interview s’inscrit dans le projet porté par le RIM :

« LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

« L’imagination, c’est de la mémoire fermentée. » Milan Kundera

Près de 45 ans après l’apparition du terme « Musiques Actuelles » et des années de structuration continue du secteur et des politiques publiques qui l’accompagnent, les enjeux de renouvellement, d’inclusion et de transmission apparaissent extrêmement forts au sein de ses structures. La mémoire du secteur (et de ses projets) constitue l’une des clés pour conserver la capacité d’impulser continuellement de nouvelles dynamiques collectives et les valeurs d’indépendance, d’éducation populaire et de défense de la diversité qui lui ont permis de se développer.

Afin d’aborder ce sujet et la manière dont il interroge ou peut servir les pratiques des acteurs des Musiques Actuelles, nous avons choisi d’interroger quatre personnes, qui ont travaillé sur ces enjeux de mémoire (conservation, valorisation, patrimonialisation, …) ou bien les ont traversés tout au long de leur carrière, « en faisant ».

Entretiens réalisés par Emma Roche, en Service Civique au RIM, en début 2025

Philippe Guillemoteau interview archives musiques actuelles

PHILIPPE GUILLEMOTEAU

Philippe Guillemoteau, auteur, passionné de musique et musicien lui-même, nous présente son travail colossal de recensement des initiatives Musiques Actuelles dans le département des Deux-Sèvres de la fin des années 60 au milieu des années 2000, à travers l’écriture de son livre « Micro Faunes ».

D’où vous est venue l’idée de recenser les initiatives et les groupes des Musiques Actuelles des Deux-Sèvres en particulier ?

Étant moi-même musicien, je trouvais qu’il se faisait plein de choses intéressantes. J’avais commencé a écrire des choses, j’écris des chansons, des textes courts. J’avais écrit un bouquin sur l’histoire de la famille de ma compagne et je m’étais dit « est-ce que je suis capable de faire plus gros, d’aller plus loin dans l’écriture ? ». C’était un défi personnel. Naturellement, je me suis intéressé à écrire sur la musique, car c’est l’essentiel de ma vie. Je suis parti là-dessus en me disant que je connais pas mal de musiciens qui ont des histoires intéressantes, donc, pourquoi je ne raconterais pas ça ? Au bout d’une trentaine, quarantaine de pages, j’ai compris que c’est comme une pelote de laine : tu tires un peu et ça se déroule, c’est énorme, tu as l’impression qu’il y en a toujours plus.

Je ne savais pas quoi faire de ce que j’avais commencé à écrire, puis je mangeais avec un copain musicien et éditeur qui s’appelle Philippe Floris. Je lui ai parlé de cette initiative et il m’a répondu qu’il souhaitait en être l’éditeur.

Comment vous y êtes-vous pris pour recenser plus de mille noms pour ce projet ?

J’ai fait de l’archive. J’ai entassé. J’avais déjà pas mal de choses car j’ai beaucoup de disques, cela fait partie de ma culture. Je fais beaucoup les vides-greniers, les Emmaüs… alors dès que je voyais un disque qui avait l’air d’être du coin, je le prenais. Ça a commencé à s’entasser. Après j’ai commencé a faire des interviews, car j’avais quand même une vision un peu globale du truc, des différents courants musicaux locaux, je savais qu’il se passait telle chose à Parthenay à telle époque, telle chose à plein d’endroits à telle autre époque… alors ce que j’ai commencé à faire, ce sont des interviews. J’ai mis cinq ans à faire le bouquin parce qu’a cette époque là, je travaillais. Je faisais ça, soit le soir après dîner, soit le week-end… je prenais des rendez-vous avec les gens, j’allais les voir, car pour moi, le contact physique était indispensable. J’ai pas compté, mais j’ai dû faire une centaine d’interviews.

J’ai pris mon pied à faire ça, car étant musicien, chanteur, ayant tourné depuis le début des années soixante-dix dans la région, quand je me présentais, cela facilitait un peu les choses pour aller discuter avec les gens. Souvent, on avait partagé des scènes. C’est incroyable quand tu vas vers les gens, quand tu amorces bien la pompe, ça peut durer des heures et ça, pour moi, c’était vraiment le pied.

Je m’étais donné un cadre : je me limite à la création musicale. Je ne vais pas vers ceux qui font de la reprise, de l’adaptation, je vais pas vers le chorales, les groupes de bal. Pour moi, le cadre c’était ceux qui créaient et qui permettaient d’aller plus loin. Ce n’est pas que le reste c’est pas bien, mais ça me permettait d’avoir un cadre de travail. J’ai commencé à faire des bases de données : musiciens, groupes… Pour chaque entrée j’avais une fiche. J’ai rattaché ça à ma base de données : j’écoutais un disque, je le chroniquais et je le mettais dans la base.

Que mettez-vous dans une fiche d’artiste ?

La fiche type, c’est le nom du groupe, la discographie, d’où ils sont… J’ai toujours le lieu d’identification et la période concernée sous le nom pour m’y repérer. Pour la discographie : en quelle année, sortie par qui… etc.

« J’ai commencé et quand j’ai eu fait ce qui ressemblait a une trentaine, quarantaine de pages, au fur et à mesure, c’est comme une pelote de laine : tu tires un peu et ça se déroule, c’est énorme, tu as l’impression qu’il y en a toujours plus. »

Donc vous dites que votre enquête s’est déroulée sur cinq ans. Cela correspond au temps que vous avez mis à faire le livre ?

J’ai commencé à rédiger avant d’avoir rencontré l’éditeur, donc avec le reste ça a constitué cinq ans de boulot. L’éditeur a travaillé au fur et à mesure.

Moi, ce qui m’intéressait, au départ, c’était l’écriture. J’avais un bon échange avec cet éditeur et il m’a dit quelque chose auquel je n’avais pas pensé au départ. Il n’existe plus, mais il s’appelait « Patrimoine et médias ». Il travaillait sur le patrimoine et sortait essentiellement ce qu’on appelle « des beaux livres » de photos de châteaux, de paysages… Moi, j’avais pas fait le lien dans ma tête avec la dimension patrimoniale de ce travail. C’est lui qui l’a fait et qui m’a dit : « Ce que tu fais, c’est du patrimoine ! Il n’y a qu’une condition, c’est qu’il me faut des images. Dans la logique du patrimoine, il faut des images. Les groupes des années soixante-dix avec les pantalons pattes d’eph par exemple, il me faut leur gueule, leur look, les affiches… » A chaque fois que je faisais une interview, je ramenais du matériel et j’allais chez l’éditeur. Il avait ce qu’il faut pour numériser. Quand c’était du A4 je pouvais le faire tout seul mais quand c’était une affiche, lui avait le matériel et produisait des fichiers de bien meilleure qualité que moi.

Pour trouver toutes ces ressources, qu’avez vous utilisé ?

Les brocantes, Emmaüs, solderies… quand j’allais voir les gens, dans l’entretien surgissait un nom, ça nous emmenait sur autre chose, ils me donnaient les coordonnées, j’appelais la personne, en disant qu’on m’a dit de l’appeler… par exemple pour tout ce qui concerne la musique traditionnelle, un volet très important en Deux-Sèvres, une musique que je ne connaissais pas du tou (je viens du rock et du punk donc les musiques trad ne me causaient pas tellement). À Parthenay, il y a l’UPCP-Métive (voir entretien 1/4), qui fait un travail patrimonial, d’archivage et de mémoire extraordinaire. J’y suis allé quelques fois chercher des documents, discuter avec les gens et trouver des trucs. Au départ mon projet c’était de faire les 4 départements. Et puis, en cours de route, ça a bifurqué.

Couvrir les quatre départements n’aurait-il pas représenté un travail énorme ?

Oui, mais travailler sur le long cours n’est pas quelque chose qui me gêne. Je suis quelqu’un de lent et qui travaille dans la durée, donc c‘est une méthode qui me convenait. J’avais commencé le volume de la Vienne, j’avais rédigé quatre-vingt pages, quelque chose comme ça, j’avais commencé les entretiens et c’est le moment où j’ai commencé à écrire les polars musicaux, qui ont pris le pas sur le travail documentaire, car les deux n’étaient pas compatibles en même temps.

Les Deux-Sèvres sont un territoire rural. Est-ce que cela a été aussi simple de travailler en territoire urbain que rural ? Est-ce que cela a pu avoir une incidence sur la capacité à trouver des sources, des personnes ?

Les Deux-Sèvres, il faut être conscient d’une chose : pour eux, la fac, c’est Poitiers. Les orchestres, quand ça démarre, soit tu en montes un au lycée, soit tu montes un groupe en rencontrant d’autres musiciens à la fac. Et donc, de toute façon ça passait beaucoup par Poitiers à cause de la fac. En général, les gens commencent au lycée, mais s’en vont à Poitiers à la fac pour faire des études et reviennent. Donc la dimension urbaine/rurale… en fait, je ne me suis pas posé cette question.

Professionnellement, je travaillais sur l’aménagement du territoire à cette époque. Mon boulot, c’était d’être l’interlocuteur des « pays ». C’était un échelon intermédiaire entre communautés de commune et départements : des rassemblements de communes et communautés de commune. Mon boulot était d’aider les pays a monter leur projet et de les accompagner dans différents domaines. Naturellement, je travaillais beaucoup sur l’histoire et ce qu’étaient les pays. Pour donner une idée, sur les Deux-Sèvres, il y avait, en gros, cinq pays : le pays Mellois, du bocage Bressuirais, la Gâtine, le Pays Thouarsais et Niort. Chacun de ces pays étaient très cohérents géographiquement et culturellement. Historiquement aussi. C’était quelque chose sur quoi j’avais déjà travaillé professionnellement.

Spontanément, c’est pas dit comme tel dans mon travail sur Micro Faunes, mais vous retrouverez l’échelle de ces pays. Donc à chaque fois, je traite la zone de la Gâtine ou de Parthenay, le bocage Bressuirais… j’essaie de voir comment ça bouge en parallèle. J’essaie aussi de voir les politiques culturelles des différents territoires – car mon boulot était de travailler avec les élus. J’ai essayé, dans le bouquin – c’était pas l’objectif principal mais ça m’intéressait quand même – de traiter aussi la différence d’approche sur les politiques culturelles de territoire. J’avais été très intéressé de voir que dans le Niortais ou en Gâtine, on avait des politiques quasi à l’opposé l’une de l’autre. C’est à dire qu’en Gâtine, à l’époque, il y avait un maire de Parthenay qui avait pour approche de favoriser l’éclosion des associations et de faire porter la culture par ces associations en les aidant financièrement. Donc il y avait un accompagnement, mais le territoire se développait autour d’associations qui organisaient par exemple, « Jazz en Gâtine »… toutes ces associations avaient des petits festivals, des choses comme ça.

A l’opposé, à Niort, on était sur quelque chose de très centralisé : la culture, c’était la ville de Niort. Les associations faisaient ce qu’elles pouvaient. Donc ça donnait des choses assez différentes dans la dynamique : par exemple des festivals à Parthenay mais pas à Niort. Ce qui m’intéressait, ce n’était donc pas le rural et l’urbain, mais la dimension territoriale des choses.

« Je ne te dis pas les dizaines de musiciens que j’ai rencontrés avec qui j’ai gardé des liens. C’est du bonheur, ces relations humaines nées à cette occasion. »

A titre personnel, que vous a apporté la réalisation de ce travail ?

De la confiance en moi sur le fait de pouvoir écrire des choses plus longues que des chansons. C’est pour ça qu’après je suis passé à l’exercice du bouquin de 350 pages et au polar musical. Mais le principal apport est humain, tous les gens que j’ai rencontrés… moi en ce moment, je fais de la musique avec Jacky le Poitevin et Michel Beaufils. Michel Beaufils, je ne le connaissais pas, je l’ai rencontré quand je l’ai interviewé. Je ne te dis pas les dizaines de musiciens que j’ai rencontrés avec qui j’ai gardé des liens. C’est du bonheur, ces relations humaines nées à cette occasion.

Y a-t-il eu des grandes évolutions ou évènements que vous avez pu noter en Deux-Sèvres, depuis la parution du livre ?

Je ne me suis pas trop posé la question… il y a une démultiplication du nombre d’artistes, de groupes, etc. J’avais continué après le bouquin à stocker infos, articles de journaux, disques, etc. et j’ai arrêté car c’était une folie ! Il y en aurait eu tous les jours… Dans le bouquin j’ai oublié plein de gens que j’ai découverts après. En même temps, c’est super, mais je sens complètement largué tellement il y a de choses… même musicalement je n’arrive pas a suivre… à partir des années deux-mille, ça explose…

Auriez-vous une explication sur la quantité d’artistes présents dans le département, au vu du nombre d’artistes que vous recensez dans le livre ?

C’est partout pareil. Ce livre n’est pas isolé dans son approche : souvent, les bouquins comme ça qui font un peu d’histoire sont soit axés sur le rock, soit axés sur une ville. Le premier que j’avais vu et qui m’avait donné un peu l’idée de creuser la question, c’était un bouquin qui était sorti sur le rock à Brest. C’est une ville ou il y a une vraie histoire musicale. Et après, il y en a eu plein qui sont sortis : rock à Rennes, rock a Lyon… c’est souvent sur le rock. La démarche de croiser toutes les musiques est un peu particulière dans ce que j’ai fait, car c’est quand même souvent sur les musiques électriques, chanson, rock… mais je crois qu’il y a de la vie partout, comme ça. Ma base de données, je l’avais faite en parallèle sur quatre départements. Elle est forcément moins complète sur les autres, mais c’est monstrueux quand même.
Par exemple, on parlait de mes sources : une réponse que je n’ai pas donnée, c’est les studios d’enregistrement ! J’ai fait le tour des studios parce que forcément, dans la création, à un moment il faut que ça sorte et donc que ce soit enregistré. À l’époque, là où on enregistrait, c’était dans les studios, pas chez soi. Dans les Deux-Sèvres, la particularité, c’est le courant de musiques trad. Forcément, si tu vas dans un milieu plus urbain, dans la Vienne par exemple, le coté rock est beaucoup plus prégnant que dans d’autres départements. En Charente, en revanche, il y avait beaucoup plus de jazz, car il y a eu un très gros festival de jazz qui a démarré à Angoulême dans les années soixante-dix, qui est devenu Musiques Métisses, par la suite. Le fait qu’il y ait eu ces choses-là, ça favorise certains courant musicaux plus que d’autres. Après, les groupes de rock de bahut, ça, il y en a partout…

Comment le livre vit-il aujourd’hui ? Comment imaginez-vous une suite à ce travail ?

Je n’imagine pas de suite, à titre personnel. Après, il peut y avoir d’autres gens que ça intéresse de faire d’autres choses…

L’éditeur n’existe plus, donc le livre n’est plus en vente dans les magasins. Le livre était diffusé par La Geste, et de toute façon c’est un livre qui ne se vend qu’en Deux-Sèvres… c’est une niche. Il ne se vend même qu’aux musiciens des Deux-Sèvres ou à leurs familles, ce qui n’est pas gênant en la matière. On en avait tiré mille exemplaires. Quand l’éditeur à arrêté de travailler, il y a trois ou quatre ans, il en restait entre cent et deux cents. Il m’a demandé si je voulais en racheter à vil prix donc j’en ai racheté une centaine, et je les vend à la fin des concerts, à vil prix également avec une petite marge quand même. Quand je n’en aurai plus à vendre, ce sera fini. Il y en aura peut être sur internet, d’occasion. Les gens qui m’en achètent, ce sont des musiciens, parce que ça leur cause, pas forcément parce qu’ils sont dedans, mais parce qu’ils connaissent des gens qui sont dedans… Donc des suites, non… il faut être vraiment organisé. Moi je ne me sentirais pas.

Mais le travail que j’ai fait, je l’utilise encore. Là, j’ai travaillé sur la revue « Le Picton » qui sort sur le Poitou-Charentes uniquement, et est une revue régionaliste. A l’été 2025, ils vont faire un numéro axé sur la musique, les productions musicales du Poitou-Charentes. Ils m’ont contacté, j’ai écrit deux ou trois articles, j’ai réutilisé du matériel que j’avais. Donc ce sont des choses comme ça, ponctuelles. Quand j’ai fait les articles pour « Le Picton », je suis retourné dans mes bases de données revoir ce que j’avais écrit sur tel groupe… je m’étais organisé de la manière suivante : un artiste = une fiche (numérique) sur laquelle je repère sa discographie, l’iconographie utilisable éventuellement puisque dans le cadre du bouquin, je devais la repérer. Et puis, je mets un peu d’analyse de la progression entre les disques, de ce qui est intéressant… En général, quand j’avais le temps, je faisais une rubrique analytique. Et après, j’ai la base données où il y a tous les artistes et j’ai un lien entre la base données des artistes et la fiche de l’artiste. Ce sont des choses anciennes, mais tu peux retrouver un nom d’artiste. Les interviews, il y en a que j’ai faites et pris des notes, d’autres que j’ai enregistrées, mais c’est sur cassette !

Pour chaque artiste, j’ai aussi un petite chemise où je mets les articles papiers, les articles de journaux, etc. Je me disais qu’un jour, il faudrait que je fasse un gros paquet de tout ça et je les donnerai aux archives départementales. Je pensais aux archives départementales, parce que c’est des endroits où je suis allé voir. Même quand je fais des recherches pour mes bouquins, je vais souvent aux archives départementales.

Cette interview s’inscrit dans le projet porté par le RIM :

« LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

Retrouvez les autres interviews en cliquant sur les boutons suivants :

[L’ACCORDEUR] Un.e chargé.e de communication et du développement de la vie associative

UN•E Chargé•e de communication et de vie associative  

L’ACCORDEUR (33)

 L’Accordeur

L’association L’Accordeur a pour objet de favoriser l’accès à la culture pour tous et le développement des pratiques artistiques en milieu rural.

Elle gère depuis 2012 un lieu libournais dédié aux musiques actuelles, qui propose une cinquantaine de concerts et spectacles par saison dans une salle de 450 places, l’accompagnement d’artistes amateurs et en développement via un pôle ressources, des résidences etc…, des studios de répétitions et d’enregistrement ; une école de musique de type Rockschool et de très nombreux projets d’actions culturelles qui touchent chaque année près de 2000 bénéficiaires : scolaires, publics spécifiques, habitants… Ancré dans des valeurs d’Éducation Populaire et d’Économie Sociale et Solidaire, notre projet vise à rendre accessible à tous la découverte culturelle et artistique et à générer du lien, de l’ouverture et de la mixité auprès de nos différents publics.

L’Accordeur, c’est aujourd’hui une équipe de 6 permanent·e·s, à laquelle viennent s’ajouter professeur·e·s et intervenant·e·s artistiques ponctuels. C’est aussi un Conseil d’Administration et des bénévoles fortement impliqué·e·s dans le projet.

Descriptif du poste

Sous l’autorité de la Direction et du Conseil d’administration, la personne chargée de la communication et du développement de la vie associative aura en charge les activités suivantes :

COMMUNICATION

  • Mise en place de la stratégie de communication globale de la structure
  • Animation et gestion du site web et des réseaux sociaux
  • Création et diffusion de supports de communication : visuels, vidéos, flyers, insertions publicitaires, documents physiques et électroniques
  • Rédaction et suivi de la réalisation des plaquettes trimestrielles en lien avec les graphistes et relations avec les prestataires (imprimeurs, distributeurs…)
  • Rédaction et envoi des newsletters, e-mailings, mailings…
  • Suivi et mise en avant des différentes activités de la structure (résidences, actions culturelles, concerts, enregistrement, école de musique…)
  • Suivi et développement des partenariats
  • Relations presse et média
  • Coordination de la stratégie promotionnelle des concerts en lien avec les équipes artistiques (actions sur les réseaux sociaux, réception des affiches et coordination de leur diffusion, partenariats avec des structures du territoire, navettes…)

BILLETTERIE – ACCUEIL DES PUBLICS

  • Tenue de la billetterie et accueil du public lors des spectacles et des projets de médiation
  • Coordination et gestion des outils et partenaires de billetterie tout au long de la saison
  • Participation au développement des publics et à leur fidélisation

VIE ASSOCIATIVE

  • Coordination et accueil des bénévoles sur les spectacles, résidences et autres événements
  • Organisation et développement des temps associatifs (temps d’échanges bénévoles, Assemblée Générale, commissions, formations, projets participatifs…)
  • Coordination de la démarche RSO de la structure, en lien avec la direction
  • Gestion des adhésions

Profil recherché

COMPÉTENCES 

  • Formation dans le secteur de la communication
  • Expérience exigée à un poste similaire
  • Maîtrise de l’outil informatique : des logiciels PAO (suite Adobe), des outils d’administration et création web (Mailchimp, WordPress, e-mailings, HTML…), des logiciels de bureautique (Office)
  • Maîtrise en vidéo et photo (retouche, montage)
  • Maîtrise des réseaux sociaux et de leur administration
  • Aisance rédactionnelle et bonne orthographe
  • Connaissance des procédures et règlementations de billetterie

SAVOIR-ÊTRE 

  • Intérêt pour les musiques actuelles, l’éducation populaire et les valeurs portées par l’Économie Sociale et Solidaire
  • Goût pour le travail en équipe, bon relationnel et ouverture aux autres, dynamisme
  • Organisation, sérieux, méthode, capacité à gérer le stress et à définir des priorités
  • Autonomie, capacité à s’adapter, analyser et prendre des initiatives, créativité, curiosité
  • Savoir être polyvalent et ouvert au développement de nouvelles compétences

Modalités du poste

  • CDI temps plein annualisé, période d’essai de 2 mois – Poste à pourvoir dès que possible
  • Rémunération : Groupe 5 de la Convention Collective Nationale des Entreprises Artistiques et Culturelles Lieu d’activité : Saint Denis de Pile (33)
  • Possibilité de télétravail partiel
  • Disponibilité impérative les soirées et weekends de spectacles

👉 Adresser votre candidature avant le 10/10/2025, par mail, à noric.laruelle@laccordeurlasalle.com ou par courrier au 17 route de Paris 33910 St Denis de Pile.

Entretiens à partir du 15/10/2025

[THE LINK PRODUCTIONS] Régisseur•se de production

RÉGISSEUR•SE DE PRODUCTION

THE LINK PRODUCTIONS (86)

The Link Productions

Agent, producteur et promoteur en France et à l’international, The Link Productions accompagne la carrière scénique d’une trentaine de projets musicaux et défend un roster métal singulier dont Alcest, Cult of Luna, Igorrr, Perturbator, Novelists, Eihwar, Villagers of Ioaninna City, TSS… 

Au fil des tournées, The Link Productions a développé un savoir-faire avéré pour la création des spectacles et leur diffusion et dispose aujourd’hui d’une expertise reconnue pour l’export.

Descriptif du poste

Missions

Préparer, organiser et coordonner la création et l’exploitation des spectacles en France et à l’étranger. Participer à leur réalisation et mettre en œuvre tous les moyens humains et matériels nécessaires. Assurer la régie générale des concerts produits directement par l’entreprise.

Activités

En lien avec les artistes, leur entourage et les bookers, participer à la réflexion sur le dimensionnement des spectacles à créer en fonction des projets artistiques et des moyens financiers, humains, matériels mobilisables et des perspectives de diffusion.

Participer à l’élaboration et suivre la réalisation des calendriers et des budgets de production des spectacles, en création et en exploitation. 

Définir les besoins en personnels techniques et constituer les équipes, dans le respect des moyens alloués.

Organiser l’ensemble des moyens techniques et logistiques nécessaires à la réalisation et à l’exploitation des spectacles en France et à l’étranger.

S’assurer des bonnes conditions de travail des équipes artistiques et techniques, de la mise en œuvre des règles d’hygiène, de sécurité, de sûreté et de prévention des risques s’appliquant aux professionnels.

Le cas échéant, coordonner le travail d’une ou plusieurs personnes chargées de production, permanentes et ou intermittentes.

Profil recherché

Savoir-faire :

  • Expérience confirmée en production de spectacle et/ou régie de tournée (au moins 10 ans) avec une solide pratique de la diffusion internationale.
  • Bonne connaissance du contexte et des enjeux économiques et sociaux des musiques actuelles.
  • Parfaite compréhension des conditions de production du spectacle vivant et de leurs évolutions, en particulier de la scène métal.
  • Maîtrise courante de l’anglais (oral et écrit).
  • Excellentes capacités de gestion de projet, d’anticipation et d’organisation.
  • Maîtrise des outils bureautiques (Excel, Word, e-mails) et aptitude à s’adapter aux logiciels de gestion (Orféo, Master Tour, Corbac, Spendesk…).

Savoir-être

  • Grande autonomie
  • Sens de l’anticipation
  • Rigueur dans l’organisation
  • Capacité à communiquer et à travailler en équipe

Expérience

  • Plus de 10 ans

Modalités du poste

  • Contrat : CDI Temps plein
  • Lieu d’exécution : 2 RUE DU PLAT D ETAIN 86000-POITIERS
  • Date limite de candidature : 28 septembre 2025
  • Rémunération : 25 à 30 k€ brut/an
  • Indemnité : Tickets restaurant

[PARTI COLLECTIF] Chargé•e de diffusion

CHARGɕE DE DIFFUSION

LE PARTI COLLECTIF (33)

Le Parti Collectif

Le parti Collectif est un collectif artistique de Nouvelle-Aquitaine qui évolue depuis 2013 dans le champ du spectacle vivant entre musique et théâtre. Il est composé d’une dizaine de partisan·es qui s’aventurent sur les routes de la création artistique et s’inventent un fonctionnement où les ressources sont mutualisées. Plus qu’une compagnie, c’est un collectif protéiforme, qui cherche à mettre en commun les savoirs et envies de ses membres, en mutualisant les besoins et les outils techniques et administratifs nécessaires à leur mise en œuvre.

Aujourd’hui le collectif produit des spectacles, des groupes de musique, et des projets atypiques sur l’ensemble du territoire, de son socle Girondin, à sa région Nouvelle-Aquitaine, jusqu’au national, notamment sous son beau chapiteau rouge !

Le Bal Chaloupé

Le Bal Chaloupé est un groupe de musique live fondé en 2016 au sein du parti Collectif porté par six musiciens. Il propose des concerts festifs, dansants et se questionnent sur l’idée du bal aujourd’hui.

Ils composent et se produisent autour d’un répertoire de compositions avec comme préoccupation centrale la danse. Celle qui jaillit librement, qui rassemble, où les regards se croisent, celle qui donne à imaginer. Les influences des six musiciens se portent sur des musiques avec des fortes identités rythmiques, de la biguine, du merengue, tambora, tsapiky, afrobeat mêlées à des sonorités électroniques. Après 10 ans, le Bal Chaloupé prépare un nouveau spectacle pour un troisième opus en 2026.

Fort d’une présence affirmée sur les scènes de la Nouvelle-Aquitaine et d’une dynamique de création continue, le groupe prépare son troisième opus (album et nouveau spectacle) pour 2026. Pour accompagner cette nouvelle étape, nous cherchons à consolider et amplifier notre stratégie de diffusion sur le territoire national et à l’international.

Le poste

En étroite collaboration avec l’équipe artistique et le pôle production du parti Collectif, vous serez le moteur du développement et du rayonnement du groupe Le Bal Chaloupé.

Votre mission principale sera de promouvoir les spectacles du groupe auprès des professionnel·les (festivals, SMAC, scènes nationales, etc.) afin de construire les tournées à venir, avec un objectif majeur : préparer le lancement de la nouvelle création prévue pour 2026

Les missions

Développement et Prospection
– Identifier et prospecter de nouveaux partenaires de diffusion (SMAC, festivals, scènes nationales, lieux atypiques…) en France et à l’international.
– Animer et fidéliser le réseau de programmateurs et de partenaires existants.
– Assurer une veille active sur les opportunités de diffusion et gérer les demandes entrantes pour le groupe.
– Développer, qualifier et mettre à jour la base de données de contacts. Vente et Négociation
– Mener les négociations sur les conditions de vente des spectacles (cachets, conditions techniques, calendrier).
– Vérifier la faisabilité technique du spectacle en lien avec l’équipe technique.
– Établir et envoyer les devis et contrats de cession, en lien avec l’administration de production.
– Élaborer et suivre le budget de diffusion, en garantir la rentabilité et réaliser des bilans réguliers.

Organisation et Suivi des tournées
– Organiser la logistique complète des tournées : plannings, transports, hébergements.
– Rédiger et transmettre les feuilles de route détaillées à l’ensemble de l’équipe.
– Assurer le lien avec les lieux d’accueil en amont des dates.
– Accompagner ponctuellement le groupe sur des dates stratégiques ou des rendez-vous professionnels.

Coordination et Stratégie
– Participer aux réunions de production du groupe pour définir la stratégie de diffusion.
– Collaborer avec le/la chargé·e de production, notamment sur les demandes de subventions liées à la diffusion (aide à la tournée, etc.).
– Assurer un reporting régulier de votre activité.

Profil recherché

Compétences et expériences requises
– Expérience significative en diffusion dans le secteur des musiques actuelles / musiques du monde.
– Excellente connaissance des réseaux de diffusion nationaux (festivals, SMAC, etc.).
– Maîtrise des techniques de vente, de négociation et du suivi budgétaire.
– Aisance rédactionnelle et orale.
– Connaissance de l’environnement juridique et conventionnel du spectacle vivant (CCNEAC)

Qualités personnelles
– Excellent relationnel, sens de l’écoute et force de conviction.
– Grande autonomie, sens de l’organisation et de l’anticipation.
– Dynamisme, proactivité et capacité d’adaptation.
– Réel intérêt pour le projet artistique du Bal Chaloupé et les esthétiques défendues.

Les plus :
– Un réseau existant en France et/ou à l’international.
– Maîtrise de l’anglais et/ou de l’espagnol professionnel.
– Connaissance de l’environnement Google Workspace (Sheets, Docs).
– Habiter en Gironde / Nouvelle-Aquitaine

Modalités du poste

Type de contrat : CDDU ou CDI à temps partiel (à discuter selon profil).
Volume horaire : Base de 12h/semaine, modulable selon l’activité.
Prise de fonction : Début octobre 2025. Une période d’essai payée est prévue.
Rémunération : Selon la grille de la CCNEAC (Groupe 6 et échelon à déterminer selon l’expérience).
Avantages : Affiliation au FNAS.
Lieu de travail : Télétravail partiel possible. Poste basé en Gironde / Nouvelle-Aquitaine souhaité pour faciliter les liens avec l’équipe.
Pour postuler, merci d’envoyer votre CV et une lettre de motivation à l’adresse suivante :
candidature@particollectif.fr
Objet du mail : Candidature Chargé·e de diffusion – [Votre Nom]
Date limite de candidature : 30 septembre 2025