AJC, Grands Formats, la Fneijma et ADEJ, en collaboration avec OPALE publient une étude sur « La représentation Femmes – Hommes dans le jazz et les musiques improvisées ».

« À l’heure où les inégalités entre les hommes et les femmes sont plus que jamais dénoncées, nous faisons le constat que le monde du jazz et des musiques improvisées ne s’est que trop peu emparé de ces questions de manière collective. »

Cette enquête mêle données quantitatives et entretiens auprès de 138 structures du domaine (50 structures de formation, 41 structures de diffusion et 47 équipes artistiques) pour illustrer le manque de considération accordé aux artistes féminines dans le milieu du jazz. des écarts bien ancrés dans la répartition des instruments, tout comme les écarts très marqués entre les fonctions d’administration et celles de direction.

Quelques chiffres clés : 

• plus de 74% des musiciens en formation professionnelles sont des hommes,
dans les grands ensembles, les femmes constituent 83% des chanteur.se.s, alors qu’elles ne sont que moins de 10% dans les effectifs de batterie/percussion, piano/clavier et cuivres,
• elles en représentent également que 3% dans les fonctions de direction artistique et de programmation des structures de diffusion, et 20% des fonctions de présidence dans les structures de diffusion.

 

« Le jazz et les musiques improvisées sont traversés par une division du travail asymétrique selon le sexe. Les musiciennes sont peu nombreuses, cantonnées à certains instruments et connaissent des parcours professionnels plus précaires. De façon plus générale, les femmes du secteur accèdent plus rarement aux fonctions de direction tout en assumant généralement la majeure partie des responsabilités familiales. Elles sont sur-représentées dans les fonctions de soutien des projets artistiques, confirmant ainsi une division sexuelle du travail tant horizontale que verticale. »


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