Négociation collective d’électricité

Le RIM relance une négociation pour les contrats d’électricité verte. Mais cette fois-ci, on s’associe avec les copains pour obtenir des prix encore plus intéressants. Vous pourrez donc, si vous le souhaitez, bénéficier d’un contrat avec un fournisseur vert (labellisé VertVolt très engagé) à moindre coût dès le printemps prochain.

COMMENT CA SE PASSE ?

Le RIM porte une négociation collective d’électricité. Expérimentée en 2025 auprès de quelques adhérents, le réseau souhaite aujourd’hui permettre au plus grand nombre d’acteurs de bénéficier des avantages d’un tel projet.
C’est pourquoi nous nous sommes rapprochés de différents réseaux et fédérations professionnels du champs culturel (liste des réseaux engagés)

👉 La démarche est soutenue par notre nouveau partenaire courtier en énergie (GLD Conseil) qui nous accompagne grâce à son expertise du marché de l’énergie et des fournisseurs « verts ». Les réseaux professionnels sont associés et consultés à différentes étapes de la démarche.

POURQUOI ON Y VA ?

Parce que nous pensons que ce projet apporte des plus values intéressantes :
 maîtriser, voire faire baisser le coût de sa facture d’électricité,
choisir un fournisseur d’électricité verte labellisé VertVolt très engagé et contribuer ainsi à la transition énergétique de sa structure, de sa filière, et du champs culturel dans son ensemble,
répondre à certains critères d’éco-socio conditionnalités des partenaires publics (DRAC et Région notamment),
 contribuer à un projet de coopération national et interfilières culturelles

PREMIÈRE ÉTAPE

S’engager dans la démarche en complétant un formulaire
et en transmettant sa dernière facture d’électricité.
DES QUESTIONS ?

[ROCHER DE PALMER] Attaché•e de production

ATTACHÉ•e à la production

ROCHER DE PALMER (33)

Le Rocher de Palmer

Musiques de Nuit Diffusion, en charge du projet artistique et culturel du Rocher de Palmer, est tout particulièrement en charge de développer une offre culturelle, fondée sur la diversité musicale. Le projet artistique et culturel de Musiques de Nuit s’organise, dans et hors les murs du Rocher de Palmer.
www.lerocherdepalmer.fr

Missions

Mission principale

Sous la direction de la directrice de production, l’Assistant·e de production veille à la bonne mise en œuvre logistique des événements accueillis par la structure.
Il/elle contribue au bon déroulement des concerts, résidences et autres manifestations en apportant un appui administratif, logistique et relationnel à l’équipe de production.
Il/elle joue un rôle de courroie de transmission entre les activités annexes (actions de médiation, événements partenaires, stands associatifs, de prévention, etc.) et les régisseurs lors des concerts produits, afin d’assurer une circulation fluide de l’information et une cohérence d’ensemble.

1/ Accueil et coordination
– Participe à l’accueil logistique des artistes et techniciens (hébergement, transport locaux, loges).
– Accueille les artistes en résidence et répond à leurs besoins matériels simples (backline, consommables, etc)
– Présente la salle et les espaces aux équipes artistiques.
– Assure la régie générale de « petits » événements (spectacles jeune public, projections, actions culturelles, etc.).
– Fait le lien entre les différentes activités annexes et les régisseurs généraux.
– Participe aux réunions de préparations à différents évènements et établit les comptes rendus (Festival des Hauts de Garonne, Inédits, RDV de repérage, autres évènements.)

2/ Logistique
– Réserve les hébergements et transfert des artistes.
– Commande les stocks loges/prépare les loges et espaces dédiés
– Organise et suit les livraisons ou reprises de matériel (son, lumière, backline).
– Participe à l’amélioration continue de l’accueil artiste

3/ Administration et suivi
– Collecte et transmet les informations nécessaires aux équipes internes (admin, technique,
communication, billetterie, médiation, etc.).
– En lien avec le service comptabilité, vérifie les factures d’hébergement et de catering.

Profil recherché

Savoir-faire 
– Excellente organisation
– Connaissance du fonctionnement d’une salle de concert et de la production de spectacles.
– Maîtrise des outils bureautiques et de communication (mail, planning, traitement de texte).
– Capacité à gérer des prestataires et à suivre un budget.
– Notions techniques du spectacle appréciées (riders, backline, régie plateau, etc.).
– Capacité à coordonner des événements hors concerts (médiation, ateliers, partenariats).

Savoir-être 
– Très bon relationnel et sens de l’écoute.
– Réactivité, diplomatie, discrétion.
– Autonomie, rigueur et flexibilité.
– Capacité à gérer le stress et les imprévus.
– Ouverture culturelle et curiosité musicale.

Profil recherché 
– Formation dans le domaine de la production, de la gestion culturelle ou de l’événementiel
(Bac +2 minimum souhaité).
– Expérience en accueil artistique, en régie d’événements ou en production de spectacle- Permis B obligatoire.
– Une expérience en conduite de van et de 20m³ serait un atout.

Modalités du poste

Rémunération
Selon profil, expérience et convention collective applicable (Convention collective nationale des entreprises artistiques et culturelles – CCNEAC).

Lieu de travail
Rocher de Palmer
Musiques de Nuit Diffusion
1 rue Aristide Briand
33150 Cenon

Poste à pourvoir au 5/01/2026
Contrat en CDI à temps plein
Travail soir et weekend

Candidature au plus tard le 28/11/2025, à envoyer par mail auprès de ;
Patrick Duval, Directeur : patrick.duval@lerocherdepalmer.fr,
Audrey Guichard, Administratrice : audrey.guichard@lerocherdepalmer.fr,
Shirley Titone, Directrice de Production shirley.titone@lerocherdepalmer.fr

[ENTRETIEN] Nicolas Antoine • RIM

LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE !

ENTRETIEN 4/4

NICOLAS ANTOINE

DÉLÉGUÉ TERRITORIAL AU RIM

miminettes micro interview

Cette interview s’inscrit dans le projet porté par le RIM :

« LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

« L’imagination, c’est de la mémoire fermentée. » Milan Kundera

Près de 45 ans après l’apparition du terme « Musiques Actuelles » et des années de structuration continue du secteur et des politiques publiques qui l’accompagnent, les enjeux de renouvellement, d’inclusion et de transmission apparaissent extrêmement forts au sein de ses structures. La mémoire du secteur (et de ses projets) constitue l’une des clés pour conserver la capacité d’impulser continuellement de nouvelles dynamiques collectives et les valeurs d’indépendance, d’éducation populaire et de défense de la diversité qui lui ont permis de se développer.

Afin d’aborder ce sujet et la manière dont il interroge ou peut servir les pratiques des acteurs des Musiques Actuelles, nous avons choisi d’interroger quatre personnes, qui ont travaillé sur ces enjeux de mémoire (conservation, valorisation, patrimonialisation, …) ou bien les ont traversés tout au long de leur carrière, « en faisant ».

Entretiens réalisés par Emma Roche, en Service Civique au RIM, en début 2025

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NICOLAS ANTOINE

Familier des Musiques Actuelles depuis 20 ans, Nicolas Antoine en a depuis fait son métier. Il cumule le rôle d’auteur, de bénévole sur différents évènements musicaux depuis plusieurs années, et de délégué territorial au Réseau des Indépendants de la Musique depuis 2017. Il nous présente ici son ouvrage biographique sur le groupe de rock français Eiffel, publié en 2015, ainsi que l’écriture actuelle de son nouvel ouvrage à sortir fin 2025 concernant l’historique de l’association tourangelle des Îlots Électroniques : « Les Îlots, 10 ans – Florilège de la teuf ».

Quelle a été votre démarche d’approche pour amorcer le projet du livre Inferno Telegraph – une biographie d’Eiffel ?

Au départ, ce qui est un petit peu étrange dans la démarche de ce premier livre, c’est que la grande majorité du contenu à l’intérieur, c’est à dire la biographie du groupe principalement (même si il y a des petites choses en plus) n’était pas destiné à finir dans un livre papier. Eiffel, c’est un groupe qui avait l’aide de ses fans, qu’on appelle « Les Ahuris » (nom lié à l’un des albums d’Eiffel) notamment sur la gestion du site internet officiel du groupe. Et moi, j’écrivais quelques articles dessus, et aussi dans un petit fanzine papier qu’on avait. A force de faire tout ça, on m’a proposé un jour de mettre à jour la biographie du site internet d’Eiffel. Sauf qu’au lieu d’écrire quelques paragraphes, j’ai commencé à écrire vraiment quelque chose de très conséquent, de très détaillé avec de vrais chapitres pour chaque album. Et du coup, des gens ont commencé à me dire que c’était cool de l’avoir sur le site internet, mais que ce serait encore plus sympa de l’avoir en papier – avec de belles illustrations, des photos, des images d’archives, etc – ce à quoi au départ, je ne croyais pas trop. Puis, à force de me l’entendre répéter, j’ai commencé à penser que ça valait peut-être le coup. J’ai donc lancé un financement participatif pour les auto-éditions de ce que j’avais déjà écrit en format livre, et ce financement a très très bien marché parce qu’il y avait une communauté de fans assez active. La base était financée en 24 heures, ce qui m’a amené à me poser pas mal de questions, à rajouter d’autres contenus que la seule biographie dans ce livre et le rendre un peu plus beau que ce qu’il devait être au départ : il n’était sensé être qu’en noir et blanc et agrafé, de base.

Quelle a été votre méthode d’écriture pour un tel travail biographique ?

Déjà, j’étais fan du groupe. Ce livre a un peu vocation à être un livre journalistique car il est très précis, très factuel et a été relu par plein de personnes. On ne peut jamais trouver une info dedans qui n’est pas réaliste, véridique en tout cas. Mais ça reste un livre fait par un fan du groupe, donc le contenu est très orienté de ce côté-là. Sur la méthode, j’avais la chance d’être impliqué sur le site internet du groupe, d’être assez proche des musiciens, d’avoir un accès facile aux sources (c’est à dire les personnes qui avaient vécu l’histoire du groupe) et avec qui j’ai pu au moins échanger sur pas mal de choses, retrouver des infos etc. A l’époque j’avais récupéré deux gros cartons d’archives papier, donc énormément d’articles de presse, quelques trucs qui étaient encore numérisés, mais on était quand même a une époque où le papier avait encore sa place et où tout n’était pas numérique, notamment dans la presse. On m’avait donné plein d’archives d’articles de presse des premières tournées du groupe, des premiers disques, etc. Et j’ai relu beaucoup d’interviews du groupe, qu’elles soient dans la presse les concernant, dans des fanzines ou webzines… j’ai beaucoup passé de temps dessus, ou sur des interviews de proches du groupe. J’avais découpé plein de passages d’interviews pour recouper des infos sur ce qui était dit dans telle ou telle interview, qui se regroupait avec telle autre, donc c’était un travail un peu documentaire ou par thème. « Tiens, ça ça parle de tel album, et de tel aspect de l’album dont je n’avais pas trouvé d’infos, etc. ». J’ai encore tout un classeur comme ça chez moi, avec plein d’articles de presse découpés.

Vous dites que vous étiez proches des musiciens. Comment cette proximité s’est-elle-faite ?

De manière, au final, assez simple. J’avais commencé à écouter Eiffel un petit peu avant, mais en 2005, le chanteur Romain Humeau était en tournée solo parce qu’il avait sorti son premier album solo a coté d’Eiffel, « L’éternité de l’instant ». Et il avait proposé sur son site internet à quelques fans d’organiser ses concerts. L’idée, c’était que ce soit des concerts gratuits : ça pouvait être dans un bar, une médiathèque, peu importe, et il venait en solo guitare/voix, de manière assez proche et intimiste, finalement. Moi, je n’avais jamais organisé de concerts, clairement. Je n’avais aucun cadre pour le faire, je n’avais pas d’association. Je suis juste allé voir un bar à côté de chez moi où je savais qu’il y avait des concerts : j’ai proposé ça, et ça s’est fait. On a passé le week-end avec Romain Humeau, parce qu’il est venu pour ça. Ce qui a fait que je me suis retrouvé impliqué sur le site internet du groupe, et j’ai commencé à beaucoup plus côtoyer à la fois le groupe, les musiciens et les fans du groupe, ce qui a mené plus tard à ce projet-là. C’est parti tout simplement de ça.

Comment êtes-vous passé de la recherche documentaire à l’écriture ?

Je crois qu’en fait, j’avais vraiment compilé… dans mon souvenir, c’était quand même resté assez méthodique, parce que j’avais compilé tous ces petits bouts d’articles d’interviews, sources, extraits de chroniques d’albums, qui expliquaient aussi parfois la signification des textes, ou certaines références musicales sur certains morceaux qui s’inspirait de tel ou tel morceau de tel groupe etc. En gros, assez naturellement j’avais des infos sur chaque album du groupe, chaque tournée liée à ces albums etc. J’ai ensuite mis ça en forme en commençant à écrire, ce qui a donné des chapitres très longs. Ça c’est vraiment pour la biographie.
Après, il y a une partie du contenu du livre qui dépasse la biographie du groupe (le financement participatif permettait d’avoir beaucoup plus de pages que nécessaire pour la biographie). L’idée m’est venue d’interviewer non pas les membres, mais plutôt des proches du groupe. Si la biographie s’est surtout écrite entre 2010 et 2013, j’ai plutôt réalisé les interviews entre 2013 et 2015, parfois en tournée avec le groupe, sur ses dates, ou avec des gens que j’ai croisés à d’autres occasions… et j’ai fait le choix d’interviewer six personnes qui étaient des proches du groupe à divers titres : soit leurs managers, soit la personne qui a crée leur site internet, soit des musiciens qui avaient travaillé avec eux sur certains projets particuliers… ou aussi François Prud’homme qui était leur régisseur de tournée, qui pouvait mener un regard sur la tournée… Un dernier contenu s’est rajouté aussi au moment du financement participatif : vu que c’est un livre écrit par un fan et à destination des fans, j’avais mis quelques contributions à un tarif un peu plus élevé, qui donnait aux fans un petit espace d’expression libre dans le livre. Du coup, il y a cinq ou six personnes qui ont pu écrire un texte autour de ce que représentait Eiffel pour eux : je les ai parfois un peu accompagnées, parfois elles n’ont pas eu spécialement besoin. Je trouvais ça assez chouette d’avoir cette place donnée au public à un endroit du livre.

Combien de temps cela vous a-t-il pris de rassembler tout le matériau nécessaire à l’écriture ?

Ça reste des projets que j’ai faits sur mon temps libre, c’est pas du tout une activité professionnelle. Je n’ai jamais cherché à quantifier le temps passé. Assurément, ce sont des dizaines, voire des centaines d’heures. J’ai vraiment du mal à dissocier ce qui est de l’ordre de la collecte des sources et de l’écriture en elle-même, mais ce sont des centaines d’heures, c’est sûr.

Les photos du livre proviennent-elles toutes des archives du groupe ?

Une grosse majorité des photos et des extraits visuels proviennent d’archives du groupe, qu’ils ont eu la gentillesse me transmettre. Sinon, il y a quelques belles photos de scène : une photographe très fan du groupe et qui les suivaient pas mal (Christelle Hachet) a eu la gentillesse de m’en transmettre. Ce sont ces photos qui sont le plus en pleine page. Il y a aussi quelques photos de moi, car j’avais eu l’occasion de pas mal suivre le groupe en tournée. A l’époque je faisais un peu plus de photographie qu’aujourd’hui.

Tout à l’heure vous disiez que vous avez voulu faire ce travail car vous étiez déjà fan du groupe. Il y a t-il eu d’autres motivations qui ont pu aider ?

Aimer leur musique, aimer beaucoup les textes… Certes, c’est un livre qui parle de musique mais Eiffel est un groupe de rock qui chante majoritairement en français : moi ce qui m’avait toujours touché dans ce groupe, c’était les textes, et de me plonger dedans : donner les explications « officielles » du chanteur, du sens qu’il y mettait, ou l’interprétation et le sens que j’y trouvais, c’était quelque chose qui m’intéressait beaucoup. Et après il y avait un truc assez simple : j’ai toujours aimé beaucoup écrire et c’était une manière d’aller au bout de cette passion-là. Et puis c’est un peu un rêve de gamin que de se dire « J’écris un livre ».

Étiez-vous déjà lecteur de biographies d’artistes avant d’entreprendre ce projet ?

Oui, je pense que dans mon parcours musical, il y a eu une période vers ma vingtaine quand j’étais un peu étudiant, où c’est vrai que j’ai pas mal lu de bouquins de ce type là sur les artistes qui m’intéressaient beaucoup à l’époque. Je ne pourrais même plus trop citer lesquels, mais c’était un moment où je me faisais un petit peu ma propre culture musicale. Et je m’étais mis à lire pas mal de biographies, et peut-être que c’est ce qui m’a inspiré à me lancer dans ce projet-là derrière.

Il y a des interviews d’autres fans de Eiffel dans le livre. Pourquoi les incorporer au reste du travail ?

Le projet du livre était parti d’un truc où on avait un fanzine autour du groupe, dans lequel pas mal de fans écrivaient des petits articles. Partant de ça et étant quand même très lié avec la communauté de fans du groupe, je ne voyais pas comment ne pas laisser de place aux fans dans le livre. Justement, par rapport à des biographies classiques de groupes écrites par des journalistes où tout est centré sur les artistes, moi dans ce livre-là, j’avais envie de donner la vision de ce que c’est qu’un groupe, y compris le fait qu’il y a des gens dans la salle, et que ces gens-là ne sont pas juste une foule, mais c’est des personnes qui ont toutes un rapport particulier avec le groupe en question. Qui peut toucher soit par la musique, soit par les textes, soit les deux. Qui peuvent avoir des souvenirs particuliers liés à ce groupe, et je trouvais important qu’il y ait un espace d’expression pour ça à la fin du livre.

« […] moi dans ce livre-là, j’avais envie de donner la vision de ce que c’est qu’un groupe, y compris le fait qu’il y a des gens dans la salle, et que ces gens-là ne sont pas juste une foule, mais c’est des personnes qui ont toutes un rapport particulier avec le groupe en question. »

Comment le livre a-t-il été reçu par le groupe ? Par les fans ?

Le groupe m’a accompagné sur toute la création, c’est eux qui m’ont donné accès à toutes les infos nécessaires, archives et autres. C’est pas un projet qui s’est fait à côté du groupe : pour eux, la biographie officielle d’Eiffel, c’est celle-là, même si elle est faite par un fan, même si elle n’a pas été éditée par un vrai éditeur, etc. Et du coup, eux étaient hyper heureux d’avoir ce livre. L’une des choses les plus touchantes qu’ils m’aient dit à l’époque, c’est qu’eux même avaient redécouvert des choses en lisant le livre, des choses qu’ils avaient oubliées, des petits détails dont il avaient un peu perdu le souvenir… donc c’était plutôt chouette d’avoir ce genre de retour-là. Et je crois que pour eux, ça reste un truc dont ils sont assez fiers. Et l’une des manières de commercialiser, de diffuser le livre a été de l’avoir pendant plusieurs années au merchandising de leurs tournées. Donc pour eux, ça reste un objet officiel lié au groupe.
Pour la réception par les fans, je dirais qu’ils ont été clairement le premier soutien du projet. Au-delà même de l’existence du livre, ils ont déjà soutenu sa création. Comme je disais, le financement participatif a exceptionnellement bien marché et j’ai récolté entre deux fois et demie à trois fois la somme initialement souhaitée. En moins de vingt-quatre heures le projet était financé. C’était assez fou. Donc en fait l’intérêt, le soutien des fans pour le projet, s’est manifesté déjà à cet endroit là, en rendant la création du livre possible, et même mieux que je l’avais personnellement imaginé, c’est-à-dire en couleur, avec une belle couverture, beaucoup plus de pages, etc. Ensuite, j’en ai écoulé un peu plus de six cents exemplaires en auto-édition totale, moi je n’y connais rien en édition de livre etc, mais on m’a déjà dit que c’était loin d’être ridicule en termes de nombre d’exemplaires écoulés pour un livre totalement auto-édité. Et globalement, ça reste encore un livre pour lequel des gens me contactent, parce qu’ils veulent le trouver car ils sont fans du groupe. Jusqu’à présent j’ai toujours eu plutôt des retours très positifs sur le contenu ou la manière dont il est composé.

Ce projet vous a-t-il apporté de nouvelles opportunités de travail ?

Cela reste quelque chose que j’ai fait sur mon temps libre et qui n’a pas de prétention professionnelle. Ce n’est pas dans le but de devenir journaliste que je l’ai fait. Je savais que j’aimais écrire, que j’écrivais plutôt bien. Peut-être que le fait d’avoir écrire ce livre m’a légitimé sur le fait que je pouvais écrire des trucs, et sur ma capacité d’écriture. J’ai écrit un livre, donc te dire que tu es auteur, c’est comme quelqu’un qui prend une guitare : au début, il a du mal à dire qu’il est musicien, mais en fait à partir du moment où tu joues de la guitare, tu es musicien. En fait quand tu aimes bien écrire beaucoup, tu es écrivain, auteur, et ce n’est pas forcément le fait que ça soit ton métier qui justifie ça. Moi ce n’est pas du tout mon but d’écrire des livres professionnellement. Après, ça ne m’a pas changé la vie dans mon travail. C’est une ligne sur mon CV, mais je ne pense pas que ce soit ça qui change grand-chose quand je cherche du boulot. Par contre, c’est sûr que ça m’a donné d’autres envies pour la suite, pendant quelques années je n’avais plus du tout envie d’écrire quoique ce soit, car c’est assez lourd comme démarche et c’est un peu épuisant. Mais ça m’a donné l’idée que c’était possible d’écrire un livre, c’est beaucoup de travail mais c’est quelque chose que je pourrai refaire dans ma vie, plus tard.

Et sur le plan personnel ?

Forcément, beaucoup de fierté au moment où on a enfin l’objet dans les mains. Pour moi qui ait toujours lu beaucoup dans ma vie, qui ait des livres dans les mains depuis que j’ai cinq ou six ans, en tout cas depuis que j’ai l’âge de commencer à en lire, ça reste un rêve de gamin. Et quand on a enfin l’objet dans les mains et qu’en plus on le trouve beau, on est fier, je pense. Bon, c’est plus ou moins réussi, mais j’avais fait toute la conception graphique aussi en plus d’écrire le livre. La couverture, c’est un patchwork/assemblage que j’ai fait en pleine nuit de divers trucs liés au groupe et je trouve qu’elle est plutôt chouette, cette couverture. Ça m’a peut-être confirmé aussi sur mon côté créatif, des trucs parfois qu’on a du mal à assumer, je trouvais toujours que mes photos étaient moins bien que celles des autres, mais au final, elles sont dans le livre et tout le monde les apprécie.

Quel genre de difficultés avez-vous pu rencontrer dans la réalisation de ce travail, si il y en a eues ?

La difficulté, c’est que plus on remonte dans le temps, plus les souvenirs des gens sont vagues, moins précis, plus parfois les sources sont un peu plus compliquées à trouver. Au moment où j’ai écrit ce livre là, Eiffel avait plutôt du succès, notamment sur un album qui s’appelle « Foule Monstre ». Trouver des sources, des articles et interviews du groupe sur une période assez récente c’était hyper facile, mais en trouver sur la fin des années 90 sur le groupe qui avait même précédé Eiffel, « Oobik & the Pucks », un groupe qui était resté quand même très indé, on était en 1995, autant dire qu’à l’époque sur Internet, il n’y avait rien. Certains des musiciens en question n’étaient plus liés au projet… Je pense qu’aujourd’hui, Internet préserve un peu plus les choses même si il y a des pages qui disparaissent. Beaucoup de choses ne sont pas numérisées avant les années 2000.

Pouvez-vous maintenant nous présenter le contenu du livre que vous écrivez actuellement, « Les Îlots, 10 ans – Florilège de la teuf » ?

Les Îlots Électroniques, c’est une association qui organise des évènements de musique électronique sur Tours depuis une dizaine d’années. 2014, exactement. Et moi, je suis bénévole depuis la deuxième année d’existence de cette association : juste « bénévole lambda » : je porte des barrières, je sers des bières, je vends des tickets pour les boissons… J’ai toujours été investi là-dedans, même si je ne suis pas issu du tout des milieux des musiques électroniques, et que musicalement ce n’est pas trop mon créneau, clairement. Mais j’ai toujours bien aimé ces évènements-là, notamment parce que majoritairement, les évènements qu’ils organisent sont gratuits. D’abord le dimanche, parfois aussi le samedi, mais en tout cas le point de départ c’est les évènements un peu comme ça s’est fait dans plein de villes, avec des trucs comme Bordeaux Open Air, des choses comme ça… il y a eu toute une émergence d’évènements de musique électronique gratuits le dimanche, au début des années 2010 en France. Les Îlots ont apporté ça à Tours. J’ai toujours trouvé ces évènements assez chouettes parce que très populaires, très familiaux, qui cassent un peu les codes des musiques électroniques, les trucs de « teufeurs dans les champs », qui sont un peu hermétiques. Je trouvais que c’était fait très intelligemment, et c’est des évènements assez fun. C’est un peu le pourquoi je me suis intéressé à ce sujet-là, et parce que je suis très lié à cette association, au titre de bénévole et personnel, de fait.

Du coup, les Îlots fêtaient leur dix ans en 2024 et pour ça, à la fin de l’année 2023 ils ont commencé dans les discussions à me parler du fait qu’ils allaient faire une année très particulière pour leur dix ans, puisqu’ils allaient faire dix teufs dans l’année. Donc dix évènements, c’est à dire un évènement par mois, de février à novembre, ce qui est plutôt très ambitieux. A la fois des évènements intérieurs plus l’hiver, et aussi des évènements extérieurs plus l’été. Ils ont commencé à me parler de ça, et parfois il y avait des évènements un petit peu particuliers qui n’était pas habituels pour les Îlots, par exemple le fait d’aller dans l’Île d’Oléron. Il y avait aussi des évènements dans des parcs à Tours, comme ils avaient l’habitude de faire. Donc quand on a commencé à parler de cette année un peu particulière, je me suis dit qu’il y avait des choses à raconter autour de ça et autour de ce qu’il s’était déjà fait au cours des dix premières années des Îlots. Le fait d’être bénévole a fait que j’ai beaucoup côtoyé cette association. Et c’est vrai que depuis que j’avais fait mon premier livre sur Eiffel, je m’étais toujours dit que si j’en écrivais un second, ça pourrait peut-être être sur un truc qui valorise la question de l’engagement bénévole ou associatif. Mais je n’avais jamais trouvé de sujet ou d’angle sous lequel le traiter, ou de terrain et de recherche, d’associations de choses qui pourraient me donner envie d’écrire quelque chose sur ces bénévoles ou autre. Et en fait, ça s’est un peu croisé entre cette année très particulière pour les Îlots. Avec plein d’évènements un peu atypiques, qui allaient permettre d’écrire des choses dessus, et de me dire que si l’on revient sur les dix années qui sont passées, il y a sûrement plein de choses à écrire. Sur ce que c’est que les Îlots en tant qu’association, ce que ça représente pour plein de gens. Notamment les bénévoles, et un axe qui était assez fort pour moi dès le départ, c’était l’idée des parcours de vie qui ont été changés ou transformés grâce aux Îlots. Il y a énormément de gens qui étaient bénévoles aux Îlots qui sont aujourd’hui régisseurs, régisseuses pour des festivals, qui ont fait leur métier de bosser dans les bars de ces festivals…

Donc à proprement dit, ce n’est pas vraiment un livre de mémoires des Îlots. 

Ce n’est pas du tout une biographie des Îlots Électroniques parce qu’au final dans le livre, il y a très peu de contenus que j’ai écrit. Il y a quelques chapitres, où j’écris notamment quelque petits textes sur les dix évènements de l’année 2024. Mais sinon, 80 % du contenu du livre, ce sont des interviews et des entretiens, des extraits d’interviews que j’ai réalisées avec plus d’une centaine de personnes qui gravitent autour des Îlots Électroniques, et que j’assemble de manière très « chorale », comme si je recréais une sorte de dialogue entre une centaine de personnes qui ont tous, d’une manière ou d’une autre, des liens avec les Îlots électroniques. Ça peut être des bénévoles, des artistes, des gens qui sont à la technique, la personne qui fait le catering sur les évènements, des gens de la mairie de la ville de Tours, leurs brasseurs de bière… et beaucoup de gens du public aussi.

Pourquoi écrire l’historique d’un festival ou d’un projet culturel comme celui ci ?

J’ai l’impression que c’est important, et quand je dis important, c’est que j’ai aussi envie que les gens que j’ai interviewés, qui ont crée cette association il y a dix ans, (certains, je pense, en ont ou moins conscience) se rendent d’autant plus compte de ce qu’ils ont fait, que ce à quoi ils ont participé est important. Souvent, quand on est impliqué dans une association, on perd un peu de recul sur ce qu’on fait, on est tellement dans le « faire » qu’on ne se rend plus compte au final de l’ampleur que ça peut avoir, de l’importance que ça a pour les gens qui gravitent autour… moi, j’ai encore tendance à penser que les livres restent plus que les contenus numériques, en tout cas qu’on ira plus les regarder dans vingt ou trente ans dans son étagère qu’une vidéo d’un évènement qui a de nombreuses années et dont on a perdu la trace numérique. Je pense donc que cela permet de garder cette mémoire-là. Pour travailler dans le secteur culturel, étant donné que le livre est un projet totalement bénévole, on parle souvent de notions comme « les droits culturels », « l’utilité sociale »… ce sont souvent des concepts qui peuvent rester un peu vagues et derrière lesquels on ne sait pas quoi mettre exactement, et j’ai l’impression que les réponses de la centaine de personnes que j’ai interviewées et que je compile dans ce livre derrière diverses thématiques, sont assez concrètes par rapport à ça. C’est à dire ce que sont les droits culturels, le fait de se dire « Je suis bénévole dans une association de musique électronique, trois ou quatre ans après je me mets à mixer parce que je n’arrête pas de voir des DJ, et en fait deux ans plus tard c’est moi qui ouvre sur la grande scène de ce festival là, alors que quand j’ai commencé, je venais juste servir des bières et ne pensais pas être un jour DJ… ». Quand je parlais d’utilité sociale, j’évoquais tout le côté parcours de vie, et le fait d’avoir des gens sui, parce qu’ils sont bénévoles, se rendent compte que leur envie première dans la vie, ce n’est pas d’être prof d’anglais, mais de faire technicien lumière sur des tournées de groupe, et qu’ils sont très bons pour ça car ce sont des gens très créatifs. Et avoir un petit terrain de jeu, d’expérimentation qui est le bénévolat dans une association pour commencer à se lancer là dedans avant de devenir au final professionnel quelques années plus tard, c’est quelque chose que je raccorderais à la question de l’utilité sociale, donc pour moi, c’est vraiment les axes que j’avais envie de mettre en valeur dans ce livre là, même si ça parle de plein d’autres sujets, des musiques électroniques et d’art en général…

En guise de dernière réponse, il y a-t-il quelque chose que vous voulez ajouter, autour de quoi je n’aurais pas posé de question ?

Dans la démarche documentaire, qui a été prise sur ce deuxième livre très basé sur la récolte de témoignages, on s’est inspiré sur un livre déjà existant sur Tours, qui a été fait il y a quelques années de ça autour des trente ans de Radio Béton, une radio emblématique du territoire et organisatrice du festival Aucard de Tours, et donc effectivement, ils ont fait ce très gros livre autour de la radio. Eux avaient déjà eu ce parti pris d’interviewer des personnes, cent cinquante personnes à peu près, liées de près ou de loin à la radio ou au festival. Ils étaient sur une approche chronologique alors que moi, c’est plus thématique. En tout cas, ça été une source d’inspiration un peu prioritaire et forte pour la manière de travailler sur ce livre-là, on a pas « copié-collé » la manière de faire, mais en tout cas, on s’est inspirés de la méthode en se disant que les personnes les plus à même de parler du sujet, c’est les gens directement concernés par celui-ci. Et finalement celles qui en ont le plus la mémoire, c’est d’abord celles qui ont vécues les choses, tout simplement.

Cette interview s’inscrit dans le projet porté par le RIM :

« LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

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[ENTRETIEN] Philippe Guillemoteau • Auteur

LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE !

ENTRETIEN 2/4

PHILIPPE GUILLEMOTEAU

AUTEUR ET MUSICIEN 

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Cette interview s’inscrit dans le projet porté par le RIM :

« LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

« L’imagination, c’est de la mémoire fermentée. » Milan Kundera

Près de 45 ans après l’apparition du terme « Musiques Actuelles » et des années de structuration continue du secteur et des politiques publiques qui l’accompagnent, les enjeux de renouvellement, d’inclusion et de transmission apparaissent extrêmement forts au sein de ses structures. La mémoire du secteur (et de ses projets) constitue l’une des clés pour conserver la capacité d’impulser continuellement de nouvelles dynamiques collectives et les valeurs d’indépendance, d’éducation populaire et de défense de la diversité qui lui ont permis de se développer.

Afin d’aborder ce sujet et la manière dont il interroge ou peut servir les pratiques des acteurs des Musiques Actuelles, nous avons choisi d’interroger quatre personnes, qui ont travaillé sur ces enjeux de mémoire (conservation, valorisation, patrimonialisation, …) ou bien les ont traversés tout au long de leur carrière, « en faisant ».

Entretiens réalisés par Emma Roche, en Service Civique au RIM, en début 2025

Philippe Guillemoteau interview archives musiques actuelles

PHILIPPE GUILLEMOTEAU

Philippe Guillemoteau, auteur, passionné de musique et musicien lui-même, nous présente son travail colossal de recensement des initiatives Musiques Actuelles dans le département des Deux-Sèvres de la fin des années 60 au milieu des années 2000, à travers l’écriture de son livre « Micro Faunes ».

D’où vous est venue l’idée de recenser les initiatives et les groupes des Musiques Actuelles des Deux-Sèvres en particulier ?

Étant moi-même musicien, je trouvais qu’il se faisait plein de choses intéressantes. J’avais commencé a écrire des choses, j’écris des chansons, des textes courts. J’avais écrit un bouquin sur l’histoire de la famille de ma compagne et je m’étais dit « est-ce que je suis capable de faire plus gros, d’aller plus loin dans l’écriture ? ». C’était un défi personnel. Naturellement, je me suis intéressé à écrire sur la musique, car c’est l’essentiel de ma vie. Je suis parti là-dessus en me disant que je connais pas mal de musiciens qui ont des histoires intéressantes, donc, pourquoi je ne raconterais pas ça ? Au bout d’une trentaine, quarantaine de pages, j’ai compris que c’est comme une pelote de laine : tu tires un peu et ça se déroule, c’est énorme, tu as l’impression qu’il y en a toujours plus.

Je ne savais pas quoi faire de ce que j’avais commencé à écrire, puis je mangeais avec un copain musicien et éditeur qui s’appelle Philippe Floris. Je lui ai parlé de cette initiative et il m’a répondu qu’il souhaitait en être l’éditeur.

Comment vous y êtes-vous pris pour recenser plus de mille noms pour ce projet ?

J’ai fait de l’archive. J’ai entassé. J’avais déjà pas mal de choses car j’ai beaucoup de disques, cela fait partie de ma culture. Je fais beaucoup les vides-greniers, les Emmaüs… alors dès que je voyais un disque qui avait l’air d’être du coin, je le prenais. Ça a commencé à s’entasser. Après j’ai commencé a faire des interviews, car j’avais quand même une vision un peu globale du truc, des différents courants musicaux locaux, je savais qu’il se passait telle chose à Parthenay à telle époque, telle chose à plein d’endroits à telle autre époque… alors ce que j’ai commencé à faire, ce sont des interviews. J’ai mis cinq ans à faire le bouquin parce qu’a cette époque là, je travaillais. Je faisais ça, soit le soir après dîner, soit le week-end… je prenais des rendez-vous avec les gens, j’allais les voir, car pour moi, le contact physique était indispensable. J’ai pas compté, mais j’ai dû faire une centaine d’interviews.

J’ai pris mon pied à faire ça, car étant musicien, chanteur, ayant tourné depuis le début des années soixante-dix dans la région, quand je me présentais, cela facilitait un peu les choses pour aller discuter avec les gens. Souvent, on avait partagé des scènes. C’est incroyable quand tu vas vers les gens, quand tu amorces bien la pompe, ça peut durer des heures et ça, pour moi, c’était vraiment le pied.

Je m’étais donné un cadre : je me limite à la création musicale. Je ne vais pas vers ceux qui font de la reprise, de l’adaptation, je vais pas vers le chorales, les groupes de bal. Pour moi, le cadre c’était ceux qui créaient et qui permettaient d’aller plus loin. Ce n’est pas que le reste c’est pas bien, mais ça me permettait d’avoir un cadre de travail. J’ai commencé à faire des bases de données : musiciens, groupes… Pour chaque entrée j’avais une fiche. J’ai rattaché ça à ma base de données : j’écoutais un disque, je le chroniquais et je le mettais dans la base.

Que mettez-vous dans une fiche d’artiste ?

La fiche type, c’est le nom du groupe, la discographie, d’où ils sont… J’ai toujours le lieu d’identification et la période concernée sous le nom pour m’y repérer. Pour la discographie : en quelle année, sortie par qui… etc.

« J’ai commencé et quand j’ai eu fait ce qui ressemblait a une trentaine, quarantaine de pages, au fur et à mesure, c’est comme une pelote de laine : tu tires un peu et ça se déroule, c’est énorme, tu as l’impression qu’il y en a toujours plus. »

Donc vous dites que votre enquête s’est déroulée sur cinq ans. Cela correspond au temps que vous avez mis à faire le livre ?

J’ai commencé à rédiger avant d’avoir rencontré l’éditeur, donc avec le reste ça a constitué cinq ans de boulot. L’éditeur a travaillé au fur et à mesure.

Moi, ce qui m’intéressait, au départ, c’était l’écriture. J’avais un bon échange avec cet éditeur et il m’a dit quelque chose auquel je n’avais pas pensé au départ. Il n’existe plus, mais il s’appelait « Patrimoine et médias ». Il travaillait sur le patrimoine et sortait essentiellement ce qu’on appelle « des beaux livres » de photos de châteaux, de paysages… Moi, j’avais pas fait le lien dans ma tête avec la dimension patrimoniale de ce travail. C’est lui qui l’a fait et qui m’a dit : « Ce que tu fais, c’est du patrimoine ! Il n’y a qu’une condition, c’est qu’il me faut des images. Dans la logique du patrimoine, il faut des images. Les groupes des années soixante-dix avec les pantalons pattes d’eph par exemple, il me faut leur gueule, leur look, les affiches… » A chaque fois que je faisais une interview, je ramenais du matériel et j’allais chez l’éditeur. Il avait ce qu’il faut pour numériser. Quand c’était du A4 je pouvais le faire tout seul mais quand c’était une affiche, lui avait le matériel et produisait des fichiers de bien meilleure qualité que moi.

Pour trouver toutes ces ressources, qu’avez vous utilisé ?

Les brocantes, Emmaüs, solderies… quand j’allais voir les gens, dans l’entretien surgissait un nom, ça nous emmenait sur autre chose, ils me donnaient les coordonnées, j’appelais la personne, en disant qu’on m’a dit de l’appeler… par exemple pour tout ce qui concerne la musique traditionnelle, un volet très important en Deux-Sèvres, une musique que je ne connaissais pas du tou (je viens du rock et du punk donc les musiques trad ne me causaient pas tellement). À Parthenay, il y a l’UPCP-Métive (voir entretien 1/4), qui fait un travail patrimonial, d’archivage et de mémoire extraordinaire. J’y suis allé quelques fois chercher des documents, discuter avec les gens et trouver des trucs. Au départ mon projet c’était de faire les 4 départements. Et puis, en cours de route, ça a bifurqué.

Couvrir les quatre départements n’aurait-il pas représenté un travail énorme ?

Oui, mais travailler sur le long cours n’est pas quelque chose qui me gêne. Je suis quelqu’un de lent et qui travaille dans la durée, donc c‘est une méthode qui me convenait. J’avais commencé le volume de la Vienne, j’avais rédigé quatre-vingt pages, quelque chose comme ça, j’avais commencé les entretiens et c’est le moment où j’ai commencé à écrire les polars musicaux, qui ont pris le pas sur le travail documentaire, car les deux n’étaient pas compatibles en même temps.

Les Deux-Sèvres sont un territoire rural. Est-ce que cela a été aussi simple de travailler en territoire urbain que rural ? Est-ce que cela a pu avoir une incidence sur la capacité à trouver des sources, des personnes ?

Les Deux-Sèvres, il faut être conscient d’une chose : pour eux, la fac, c’est Poitiers. Les orchestres, quand ça démarre, soit tu en montes un au lycée, soit tu montes un groupe en rencontrant d’autres musiciens à la fac. Et donc, de toute façon ça passait beaucoup par Poitiers à cause de la fac. En général, les gens commencent au lycée, mais s’en vont à Poitiers à la fac pour faire des études et reviennent. Donc la dimension urbaine/rurale… en fait, je ne me suis pas posé cette question.

Professionnellement, je travaillais sur l’aménagement du territoire à cette époque. Mon boulot, c’était d’être l’interlocuteur des « pays ». C’était un échelon intermédiaire entre communautés de commune et départements : des rassemblements de communes et communautés de commune. Mon boulot était d’aider les pays a monter leur projet et de les accompagner dans différents domaines. Naturellement, je travaillais beaucoup sur l’histoire et ce qu’étaient les pays. Pour donner une idée, sur les Deux-Sèvres, il y avait, en gros, cinq pays : le pays Mellois, du bocage Bressuirais, la Gâtine, le Pays Thouarsais et Niort. Chacun de ces pays étaient très cohérents géographiquement et culturellement. Historiquement aussi. C’était quelque chose sur quoi j’avais déjà travaillé professionnellement.

Spontanément, c’est pas dit comme tel dans mon travail sur Micro Faunes, mais vous retrouverez l’échelle de ces pays. Donc à chaque fois, je traite la zone de la Gâtine ou de Parthenay, le bocage Bressuirais… j’essaie de voir comment ça bouge en parallèle. J’essaie aussi de voir les politiques culturelles des différents territoires – car mon boulot était de travailler avec les élus. J’ai essayé, dans le bouquin – c’était pas l’objectif principal mais ça m’intéressait quand même – de traiter aussi la différence d’approche sur les politiques culturelles de territoire. J’avais été très intéressé de voir que dans le Niortais ou en Gâtine, on avait des politiques quasi à l’opposé l’une de l’autre. C’est à dire qu’en Gâtine, à l’époque, il y avait un maire de Parthenay qui avait pour approche de favoriser l’éclosion des associations et de faire porter la culture par ces associations en les aidant financièrement. Donc il y avait un accompagnement, mais le territoire se développait autour d’associations qui organisaient par exemple, « Jazz en Gâtine »… toutes ces associations avaient des petits festivals, des choses comme ça.

A l’opposé, à Niort, on était sur quelque chose de très centralisé : la culture, c’était la ville de Niort. Les associations faisaient ce qu’elles pouvaient. Donc ça donnait des choses assez différentes dans la dynamique : par exemple des festivals à Parthenay mais pas à Niort. Ce qui m’intéressait, ce n’était donc pas le rural et l’urbain, mais la dimension territoriale des choses.

« Je ne te dis pas les dizaines de musiciens que j’ai rencontrés avec qui j’ai gardé des liens. C’est du bonheur, ces relations humaines nées à cette occasion. »

A titre personnel, que vous a apporté la réalisation de ce travail ?

De la confiance en moi sur le fait de pouvoir écrire des choses plus longues que des chansons. C’est pour ça qu’après je suis passé à l’exercice du bouquin de 350 pages et au polar musical. Mais le principal apport est humain, tous les gens que j’ai rencontrés… moi en ce moment, je fais de la musique avec Jacky le Poitevin et Michel Beaufils. Michel Beaufils, je ne le connaissais pas, je l’ai rencontré quand je l’ai interviewé. Je ne te dis pas les dizaines de musiciens que j’ai rencontrés avec qui j’ai gardé des liens. C’est du bonheur, ces relations humaines nées à cette occasion.

Y a-t-il eu des grandes évolutions ou évènements que vous avez pu noter en Deux-Sèvres, depuis la parution du livre ?

Je ne me suis pas trop posé la question… il y a une démultiplication du nombre d’artistes, de groupes, etc. J’avais continué après le bouquin à stocker infos, articles de journaux, disques, etc. et j’ai arrêté car c’était une folie ! Il y en aurait eu tous les jours… Dans le bouquin j’ai oublié plein de gens que j’ai découverts après. En même temps, c’est super, mais je sens complètement largué tellement il y a de choses… même musicalement je n’arrive pas a suivre… à partir des années deux-mille, ça explose…

Auriez-vous une explication sur la quantité d’artistes présents dans le département, au vu du nombre d’artistes que vous recensez dans le livre ?

C’est partout pareil. Ce livre n’est pas isolé dans son approche : souvent, les bouquins comme ça qui font un peu d’histoire sont soit axés sur le rock, soit axés sur une ville. Le premier que j’avais vu et qui m’avait donné un peu l’idée de creuser la question, c’était un bouquin qui était sorti sur le rock à Brest. C’est une ville ou il y a une vraie histoire musicale. Et après, il y en a eu plein qui sont sortis : rock à Rennes, rock a Lyon… c’est souvent sur le rock. La démarche de croiser toutes les musiques est un peu particulière dans ce que j’ai fait, car c’est quand même souvent sur les musiques électriques, chanson, rock… mais je crois qu’il y a de la vie partout, comme ça. Ma base de données, je l’avais faite en parallèle sur quatre départements. Elle est forcément moins complète sur les autres, mais c’est monstrueux quand même.
Par exemple, on parlait de mes sources : une réponse que je n’ai pas donnée, c’est les studios d’enregistrement ! J’ai fait le tour des studios parce que forcément, dans la création, à un moment il faut que ça sorte et donc que ce soit enregistré. À l’époque, là où on enregistrait, c’était dans les studios, pas chez soi. Dans les Deux-Sèvres, la particularité, c’est le courant de musiques trad. Forcément, si tu vas dans un milieu plus urbain, dans la Vienne par exemple, le coté rock est beaucoup plus prégnant que dans d’autres départements. En Charente, en revanche, il y avait beaucoup plus de jazz, car il y a eu un très gros festival de jazz qui a démarré à Angoulême dans les années soixante-dix, qui est devenu Musiques Métisses, par la suite. Le fait qu’il y ait eu ces choses-là, ça favorise certains courant musicaux plus que d’autres. Après, les groupes de rock de bahut, ça, il y en a partout…

Comment le livre vit-il aujourd’hui ? Comment imaginez-vous une suite à ce travail ?

Je n’imagine pas de suite, à titre personnel. Après, il peut y avoir d’autres gens que ça intéresse de faire d’autres choses…

L’éditeur n’existe plus, donc le livre n’est plus en vente dans les magasins. Le livre était diffusé par La Geste, et de toute façon c’est un livre qui ne se vend qu’en Deux-Sèvres… c’est une niche. Il ne se vend même qu’aux musiciens des Deux-Sèvres ou à leurs familles, ce qui n’est pas gênant en la matière. On en avait tiré mille exemplaires. Quand l’éditeur à arrêté de travailler, il y a trois ou quatre ans, il en restait entre cent et deux cents. Il m’a demandé si je voulais en racheter à vil prix donc j’en ai racheté une centaine, et je les vend à la fin des concerts, à vil prix également avec une petite marge quand même. Quand je n’en aurai plus à vendre, ce sera fini. Il y en aura peut être sur internet, d’occasion. Les gens qui m’en achètent, ce sont des musiciens, parce que ça leur cause, pas forcément parce qu’ils sont dedans, mais parce qu’ils connaissent des gens qui sont dedans… Donc des suites, non… il faut être vraiment organisé. Moi je ne me sentirais pas.

Mais le travail que j’ai fait, je l’utilise encore. Là, j’ai travaillé sur la revue « Le Picton » qui sort sur le Poitou-Charentes uniquement, et est une revue régionaliste. A l’été 2025, ils vont faire un numéro axé sur la musique, les productions musicales du Poitou-Charentes. Ils m’ont contacté, j’ai écrit deux ou trois articles, j’ai réutilisé du matériel que j’avais. Donc ce sont des choses comme ça, ponctuelles. Quand j’ai fait les articles pour « Le Picton », je suis retourné dans mes bases de données revoir ce que j’avais écrit sur tel groupe… je m’étais organisé de la manière suivante : un artiste = une fiche (numérique) sur laquelle je repère sa discographie, l’iconographie utilisable éventuellement puisque dans le cadre du bouquin, je devais la repérer. Et puis, je mets un peu d’analyse de la progression entre les disques, de ce qui est intéressant… En général, quand j’avais le temps, je faisais une rubrique analytique. Et après, j’ai la base données où il y a tous les artistes et j’ai un lien entre la base données des artistes et la fiche de l’artiste. Ce sont des choses anciennes, mais tu peux retrouver un nom d’artiste. Les interviews, il y en a que j’ai faites et pris des notes, d’autres que j’ai enregistrées, mais c’est sur cassette !

Pour chaque artiste, j’ai aussi un petite chemise où je mets les articles papiers, les articles de journaux, etc. Je me disais qu’un jour, il faudrait que je fasse un gros paquet de tout ça et je les donnerai aux archives départementales. Je pensais aux archives départementales, parce que c’est des endroits où je suis allé voir. Même quand je fais des recherches pour mes bouquins, je vais souvent aux archives départementales.

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« LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

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[ENTRETIEN] Gilles Castagnac • Mémoires du CIR et de l’IRMA

LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE !

ENTRETIEN 3/4

GILLES CASTAGNAC

DIRECTEUR DES MÉMOIRES DU CIR ET DE L’IRMA DE 1996 À 2020

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« L’imagination, c’est de la mémoire fermentée. » Milan Kundera

Près de 45 ans après l’apparition du terme « Musiques Actuelles » et des années de structuration continue du secteur et des politiques publiques qui l’accompagnent, les enjeux de renouvellement, d’inclusion et de transmission apparaissent extrêmement forts au sein de ses structures. La mémoire du secteur (et de ses projets) constitue l’une des clés pour conserver la capacité d’impulser continuellement de nouvelles dynamiques collectives et les valeurs d’indépendance, d’éducation populaire et de défense de la diversité qui lui ont permis de se développer.

Afin d’aborder ce sujet et la manière dont il interroge ou peut servir les pratiques des acteurs des Musiques Actuelles, nous avons choisi d’interroger quatre personnes, qui ont travaillé sur ces enjeux de mémoire (conservation, valorisation, patrimonialisation, …) ou bien les ont traversés tout au long de leur carrière, « en faisant ».

Entretiens réalisés par Emma Roche, en Service Civique au RIM, en début 2025

Stéphanie Coulais - Crédit photo Doume

GILLES CASTAGNAC

Personnalité historique des Mémoires du CIR et de l’IRMA, directeur général de 1996 à 2020, journaliste et l’un des principaux dirigeants du secteur associatif de l’industrie musical français, Gilles Castagnac nous présente la structure et ses enjeux.

Pouvez-vous nous présenter les Mémoires du CIR et de l’IRMA ? (Les personnes, le collectif, les moyens) ?

C’est une initiative qui remonte à la fin de l’IRMA, qui a un moment donné, considère que son actif et sa mémoire doivent être conservés, et donc préconise la création d’une association (MCI) pour organiser cette mémorisation, et notamment la conservation de toute la documentation qui avait été réunie durant les 30 années qu’ont durée l’IRMA. Ce sont des docs relativement uniques et surtout classés qui ont fait la preuve de leur utilité (puisqu’ils étaient utilisés au quotidien par les acteurs). Donc, déjà il y a une base documentaire qui faisait (car on a encore fait du tri) quelque chose comme trente mètres cubes, si je ne dis pas de bêtises. Et à partir de là, la vocation de cette association qui est montée par des bénévoles, c’est toute opération possible qui peut aller dans le sens de l’outillage de la mémoire par et pour les acteurs. Et je dis bien « par les acteurs », c’est a dire qu’il il y a une démarche volontariste dans le sens où il s’agit de ne pas se faire voler son histoire par d’autres, d’où l’importance des témoignages par exemple. Ça prend des tas de formes, il y a des tas d’opérations qui ont pu être faites, notamment des frises chronologiques, qui sont peut-être ce qu’il y a de plus visible dans ce qu’on a fait. Sur la Nouvelle-Aquitaine, mais on l’a fait aussi au niveau national qui sont en complément, ou d’autres qu’on a faites avec la FEDELIMA, sur les politiques publiques, etc.

C’est aussi à un moment donné, de pouvoir recréer un peu de matière sur des évènements qui ont été important. Je ne sais pas si « L’agence des lieux musicaux » t’évoque quelque chose, mais les trois quarts des SMAC ont à un moment donné été aidées par cette structure, qui a existé dans les années quatre-ving-dix ou quatre-vingt-quinze pour faire court, et qui fait qu’aujourd’hui on a sur l’ensemble du territoire des salles qui fonctionnent et sont adaptées. Et donc la genèse de cette agence qui est quelque chose de quand même assez atypique dans les politiques culturelles, ça a été une initiative où à un moment donné, le ministère a mis à disposition du personnel pour les collectivités territoriales (un accompagnement sur le fait de faire émerger un projet commun, qui soit entendable et relativement particulier). La genèse de l’agence c’est quelque chose qu’on a complètement oublié, on a pu faire des plateaux pour faire intervenir les acteurs de l’époque, pourquoi ils ont pris les décisions, comment ils fonctionnaient, etc. Il y a plein d’initiatives possibles, et aussi une volonté de mutualisation. On est à une période où la question de la mémoire commence à intéresser puisqu’il y a toute une génération qui est en mesure de se retourner vers son passé. Mais où même au-delà de ça, il y a un syndrome d’initiatives qui existe (toutes formes confondues, universitaires ou autre) et elles sont très peu fédérées, ou très peu à se nourrir les unes les autres, ou à se constituer a un moment donné une logique culturelle. Et donc cette volonté de mettre en réseau, de partager ça, fait aussi partie de l’ADN de MCI.

Je ne sais pas combien il y a d’adhérents aujourd’hui, mais il y a de toute façon une équipe d’une dizaine de personnes qui sont « au quotidien » à son activité, il y a un peu plus de monde qui est concerné. On a eu des locaux a un moment donné à Montreuil, on va en reprendre prochainement (mais bon, tout ça c’est des points importants donc c’est pas tout les jours évidents et pas forcément simple à entretenir). Et puis, on répond à des appels d’offres, d’où le fait qu’on ait répondu à un appel d’offre « Cultures Collectées » sur la région Aquitaine, et qu’ont ait monté ce projet « Musiques Actuelles et Nouvelle-Aquitaine, toute une histoire », qu’on mène depuis maintenant deux ans, qui a abouti à la frise et qui va bientôt produire des podcasts qu’on est en train de réaliser.

Donc, vous êtes encore sur ce travail (Musiques Actuelles et Nouvelle-Aquitaine, tout une histoire) ?

Oui. C’est un échéancier à trois ans, on est un peu en retard. Ça nous a permis de voir qu’il y a énormément d’initiatives sur la Nouvelle-Aquitaine, mais qui sont très ponctuelles, ce qui fait que chacun fait un petit peu son truc dans son coin à un moment donné, mais qu’en fait il y a assez peu de valorisation des uns avec les autres. Par exemple, justement, dans le cadre de « Cultures Collectées », un documentaire fait par LMA sur sa création qui est super intéressant, puis il y a aussi eu des velléités de constituer des lieux de mémorisation de la scène dans différents départements où, l’air de rien, les gens ont commencé à amasser des docs, il y a eu des appels à projets, ils envoient des affiches, et puis à un moment donné il y a une dynamique qui fait que ça s’assemble, puis la dynamique s’éteint, et ça disparaît. Et donc voilà, on est un peu sur quelque chose qui manque d’une pérennité.

Pour vos actions sur le long terme, et les sujets de travail du moment, vous parliez de ce projet sur la Nouvelle-Aquitaine.
Avez-vous d’autres projets actuels ? 

Oui, le projet à long terme, c’est de créer une « Mnémothèque ». Donc un lieu qui soit vivant d’accueil pour les chercheurs, pour héberger des expos, organiser des débats, entretenir cette documentation, ce type de choses. Mais pareil, cela demande des moyens.

Globalement, à quels enjeux et besoins répond le MCI ?

Sans même parler de patrimoine, ne serait-ce qu’en parlant de mémoire, il n’y a quasiment rien. C’est pas une attitude habituelle dans le secteur, sauf que maintenant, il est suffisamment âgé et mûr pour se le poser. Non pas qu’il faille le faire, c’est simplement que les acteurs et les actrices eux-mêmes sont en situation de commencer à le faire. Ceux des musiques traditionnelles depuis très longtemps, car c’est d’une certaine manière leur vocation, mais les autres aussi. Et en fait, quand tu racontes ces histoires, tu comprends beaucoup mieux le présent. C’est aussi ça le truc, c’est de transmettre les valeurs qui ont animés les gens, ce qu’il en reste, pourquoi ils ont fait ça, comment, etc.

Qui sont les membres du MCI ? Leurs parcours sont-ils en commun ou en lien avec le secteur des Musiques Actuelles ?

La présidente est Marie-José Sallaber, qui a été la directrice adjointe de l’IRMA, le trésorier est Fabrice Borit qui a longtemps animé le CIR Auvergne et qui est aujourd’hui au CNM (Centre National de la Musique) et s’occupe des territoires. Le secrétaire est Jean-Noël Bigotti, qui était encore récemment le coordinateur de la FRACAMA, et qui avait une double casquette puisqu’il était en même temps sur une structure liée à l’emploi culturel, et qui est maintenant beaucoup plus sur cette partie là. C’est ce type de personnes qu’on peut retrouver au sein de l’association. Il y a aussi des universitaires.

En fait, comme vous disiez, il y a pas mal de profils différents qui participent.

Oui, c’est plus facile, ce sont des gens qui se connaissent ou se sont connus à des époques parce qu’ils ont bossé ensemble, ils ont été sur les mêmes sujets, etc.

Quels sont les moyens et outils de la structure ?

Quand l’IRMA a disparu, elle a affectée une subvention un peu testamentaire à la structure, ce qui a permis de démarrer. Sinon, ce sont les cotisations, les dons, les réponses aux appels d’offre qui font que certains projets sont aidés, et ça permet leur réalisation.

« […] il y a un syndrome d’initiatives qui existe (toutes formes confondues, universitaires ou autre) et elles sont très peu fédérées, ou très peu à se nourrir les unes les autres, ou à se constituer a un moment donné une logique culturelle. Et donc cette volonté de mettre en réseau, de partager ça, fait aussi partie de l’ADN de MCI. »

Par rapport aux projets du MCI en général : quels sont ses besoins ?
Il y en a-t-il de construire de nouveaux liens avec les projets des Musiques Actuelles ?

Ce n’est pas tant un besoin pour nous que pour le secteur lui-même. Nous, notre volonté, c’est d’amener des outils pour que cette transmission mémorielle puisse se faire par les acteurs eux-même. Donc là, ce qu’on fait en Nouvelle-Aquitaine, a vocation à être transmis aux acteurs pour qu’il prolongent l’histoire. On a débroussaillé un truc, on l’a mis en place, ne serait-ce que de répertorier un certain nombre de documentaires qui ont été faits sur la région sur ces questions là, une fois que la base de données est constituée, elle est commune, tout le monde peut s’y référer, la compléter et tutti quanti.

Donc, ce serait un peu plus ces porteurs de projets qui auraient besoin d’aide que vous ?

C’est pas tant un besoin d’aide que de mettre en place des outils qui peuvent à un moment durer dans le temps. C’est toujours la même chose : c’est-à-dire que, il peut y avoir des velléités et des initiatives, et chacun fait un truc une fois dans son coin et puis il y en a un autre qui fait la même chose un peu plus loin ou à un moment donné, tu regardes l’ensemble de ces volontés et tu les mets ensemble. Et là, tu obtiens beaucoup plus de résultats. On va dire que cette logique là, aujourd’hui, peut s’appliquer aux questions patrimoniales dans le domaine des musiques populaires.

Quel genre de contribution vous intéresse particulièrement dans le réseau ?

Pour les frises, on est allées interviewer des gens. Pour les faire, on connaît et on identifie relativement facilement parce que on y a participé, on a été appliqués, on dresse assez rapidement une liste de 150 acteurs et actrices de la région (en commençant dans les années soixante) qui eux-mêmes nous disent « mais n’oubliez pas X ou Y » parce que il a été important, il a fait ceci, il a fait cela… donc là, tu te construis une base de données d’acteurs reconnus, y compris des gens qui ont disparu. On les a interrogés de manière collective par un questionnaire, sur les évènements qui, selon eux, ont marqué l’histoire de la structuration des Musiques Actuelles en Nouvelle-Aquitaine. Et on a obtenu comme ça plus d’une cinquantaine de réponses assez étoffées. Et ensuite, on est retournés vers les gens pour leur faire préciser les choses en sachant qu’on en connaissait déjà un certain nombre. La frise soixante-quatorze items, avec cette volonté au passage d’essayer de balayer tout les sujets. C’est à dire qu’il y a peut-être des choses qui peuvent apparaître plus anecdotiques que d’autres, mais par rapport à la question qu’elles soulèvent, elles sont relativement symboliques. Donc évidemment, tout le monde va penser à l’ouverture des lieux, mais il n’y a pas que ça. Ça va beaucoup plus loin que simplement l’ouverture des lieux, mais c’est vrai que c’est ce qu’il y a de plus visible.

Est-ce qu’il y a encore aujourd’hui des personnes qui contribuent et complètent ces frises en ligne ?

Oui, ce n’est pas très quotidien, mais l’idée c’est de la rendre malléable, donc il y a les réactions pour les compléter, les alimenter et en faire d’autres. En plus, il pourrait y en avoir dans toutes les régions, il peut y en avoir dans tous les thèmes… la FEDELIMA a pris l’initiative après notre collaboration sur les politiques culturelles d’essayer d’en faire une sur tous leurs lieux. Je ne sais pas où ils en sont, on m’a dit que c’est un boulot beaucoup plus important que ce qu’ils pensaient au départ : qu’est ce qui permet de caractériser l’ouverture d’un lieu ? Est-ce que c’est sa date d’inauguration, son premier concert ? Cela soulève à chaque fois pleins de débats qui font que ce n’est pas si simple de créer un truc.

Comment envisagez-vous que les acteurs se saisissent de ce travail de patrimonialisation, et comment pouvez-vous aider ces projets ?

Il y a deux choses : ce que eux font déjà eux-mêmes, et ils en font plein. C’est à dire qu’il n’y a pas aujourd’hui une grande ville de France avec une scène importante, qui n’aie pas sa page Facebook de souvenirs, où chacun va poster par exemple une affiche de tel concert à tel endroit, ça il y a en a partout, mais il y a aussi des initiatives de type « PINK » (Punk Is Not Dead), des recherches universitaires sur le mouvement punk en France. Elles se caractérisent à chaque fois par des éléments symboliques. Quand les Béruriers Noirs mettent leur archives à la Bibliothèque Nationale, c’est quand même assez significatif d’une volonté de ce milieu de faire valoir sa mémoire. Donc il y a ça, et puis nous ce qu’on produit, on veut que ce soit partageable avec d’autres.

Comment envisagez vous la durabilité de ce travail au sein de MCI ?

Si c’est la durabilité de notre travail à nous en tant qu’animateurs du truc, c’est très aléatoire. Le bénévolat fait que ça durera ce que ça durera en fonction des disponibilités de chacun, de ceux qui nous rejoignent etc.… donc ça tourne et ça peut disparaître à tout moment. Quant à ce qu’on produit, c’est de faire des choses qui peuvent rester, être disponibles en tant que ressources. L’un des principaux lieux d’archivage dont on connaît la nature pérenne, (parce que contrairement a ce qu’on peut penser, le net n’a pas de mémoire, enfin très peu), c’est Wikipédia. On est en phase de collaboration avec la fondation Wikipédia, parce que à un moment donné, dans sa définition même, le projet Wiki contient le fait de dire que ce qu’on construit doit pouvoir survivre quelles que soient les évolutions technologiques. Et ça, c’est un grand pari. Si tu prends justement dans la musique, tout ce qui était de l’ordre de l’analogique a disparu par rapport au numérique, si ce n’est pas numérisé. Là il y a peut-être des besoins de numérisation, mais au-delà de ça, de formalisation dans les endroits de mémoires. Donc travailler avec la BNF est une autre chose, travailler avec le comité d’histoire du ministère de la culture est peut-être une autre perspective, etc.
C’est vrai que nous, ce sur quoi on travaille, pour parler de MCI, ce n’est pas forcément prioritairement l’aspect artistique au sens « enregistrement », même si notre volonté sera d’être en relation avec ces initiatives. Mais en grande partie, notre savoir-faire porte sur l’analyse de la structuration, des organisations. C’est là-dessus qu’on peut produire de la manière la plus originale et légitime venons de nous des choses qui sont appelées à rester.

« Nous, notre volonté, c’est d’amener des outils pour que cette transmission mémorielle puisse se faire par les acteurs eux-même. »

Est-ce qu’il y un sujet que nous n’avons pas abordé qui vous tienne à cœur d’évoquer ?
Avez-vous un message à faire passer aux acteurs de la musique en région ?

Absolument. Nous ce qu’on fait sur le projet Nouvelle-Aquitaine (et on l’a présenté à des Route du RIM pour ça) c’est bien de constituer des outils dont l’objectif est qu’il soit ensuite repris par les acteurs de la région. Dont on constate qu’ils construisent des trucs, mais il manque certainement une volonté de continuité et de coordination de tout ça. Une fois qu’on a fini notre projet, on va partir sur d’autres choses. On aura mis à disposition un certain nombre de trucs, et je pense que le RIM devrait se poser effectivement la question d’encourager d’une manière ou d’une autre cette patrimonialisation, sachant en plus qu’en terme d’opportunité de subvention d’aides, c’est un secteur qui pour l’instant, n’a pas encore été défriché, et qui va peut-être moins être dévitalisé que les autres en terme d’argent. Donc il y a certainement moyen de construire quelque chose de ce côté-là.

Vous dites qu’il y a des projets en Nouvelle-Aquitaine auxquels il manque des éléments, à quels genres de projets faites-vous référence ?

Par exemple il y a des initiatives qui ont duré un an, et ça s’est perdu. C’est très dommage, on a été rechercher des trucs, on les a retrouvés, mais ils sont mis nulle part. Il ne s’agit pas de tout refaire… quand je parle des documentaires, simplement la liste des 10-15 documentaires faits sur la région y compris sur le Poitou-Charentes, ce qui a été fait sur les bars musicaux par exemple (« Au bar et cætera »). c’est génial. Mais je ne pense pas qu’il aie été diffusé encore dernièrement, alors qu’il y a des sous qui ont été mis. Est-ce qu’on ne peut pas imaginer qu’il y ait sur le site du RIM un truc tout simple qui serait le répertoire de toutes les initiatives ? Simplement, on sait que c’est là, et puis chacun rajoute quelque chose. Et en fait, si tu veux, pour te décrire la clé de tout ce que je suis en train de te raconter, c’est ce qu’il s’est passé il y a quarante ans quand on a créé « L’officiel de la Musique », qui était l’annuaire des acteurs, l’action centrale du CIR et de l’IRMA c’était de faire en sorte de mettre à un endroit ce que les gens mettaient des années et des années à chercher à droite à gauche. Et c’est pareil pour les chercheurs, répertorier tout ce qui est en terme de recherche universitaire sur toutes ces thématiques là, on peut avoir les outils communs, faire gagner du temps à tout le monde.

Cette interview s’inscrit dans le projet porté par le RIM :

« LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

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[ENTRETIEN] Stéphanie Coulais • Le CERDO

LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE !

ENTRETIEN 1/4

STÉPHANIE COULAIS

CODIRECTRICE DE L’UPCP-MÉTIVE, EN CHARGE DU CENTRE D’ÉTUDES,
DE RECHERCHE ET DE DOCUMENTATION SUR L’ORALITÉ (CERDO), PARTHENAY

miminettes micro interview

Cette interview s’inscrit dans le projet porté par le RIM :

« LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

« L’imagination, c’est de la mémoire fermentée. » Milan Kundera

Près de 45 ans après l’apparition du terme « Musiques Actuelles » et des années de structuration continue du secteur et des politiques publiques qui l’accompagnent, les enjeux de renouvellement, d’inclusion et de transmission apparaissent extrêmement forts au sein de ses structures. La mémoire du secteur (et de ses projets) constitue l’une des clés pour conserver la capacité d’impulser continuellement de nouvelles dynamiques collectives et les valeurs d’indépendance, d’éducation populaire et de défense de la diversité qui lui ont permis de se développer.

Afin d’aborder ce sujet et la manière dont il interroge ou peut servir les pratiques des acteurs des Musiques Actuelles, nous avons choisi d’interroger quatre personnes, qui ont travaillé sur ces enjeux de mémoire (conservation, valorisation, patrimonialisation, …) ou bien les ont traversés tout au long de leur carrière, « en faisant ».

Entretiens réalisés par Emma Roche, en Service Civique au RIM, en début 2025

Stéphanie Coulais - Crédit photo Doume

STÉPHANIE COULAIS

Stéphanie Coulais occupe le poste de Codirectrice à l’UPCP-Métive, en charge du Centre d’Études, de Recherche et de Documentation sur l’Oralité (CERDO) à Parthenay.

Le CERDO est l’un des projets de l’UPCP-Métive : pouvez-vous d’abord nous expliquer ce qu’est l’UPCP ?

L’UPCP-Métive est une association qui s’est crée en 1969 dans l’idée de la nécessité de la sauvegarde, la transmission et la valorisation de la culture orale, rurale et régionale. Circonscrire le territoire : c’est lié à un territoire culturel qui correspond à l’ancien Poitou (la Vendée, les Deux-sèvres, la Vienne et les Charentes). Ces cinq départements qui constituent l’ensemble culturel relatif à la culture Poitevine-Saintongeaise. C’est aussi lié à la langue régionale, c’est comme ça qu’on définit les limites de ce territoire-là. Fin des années soixante, des gens se disent que c’est extrêmement important de sauvegarder cette mémoire-là, cette culture qui est amenée a disparaître si on n’en prend pas soin et si on ne se soucie pas de la transmettre. Ça s’est fait d’abord au sein d’associations réparties sur tout le territoire, qui se sont approprié les chants, les musiques, les savoir-faire et toutes les connaissances liées aux connaissances et pratiques orales du territoire. Pour approfondir tout ça, ils sont allés à la rencontre des habitants du territoire pour leur demander quels sont ou quels ont été leurs modes de vie, leurs connaissances sur telle ou telle thématique. Et pour en garder une trace, ils ont réalisé des enregistrements. C’est l’apparition des enregistreurs portatifs, analogiques, cassettes, bandes… c’est aussi le développement des films, caméras Super 8 et autres formats, donc ça devenait un peu plus facile de fixer cette mémoire-là qui, avant, n’avait pas été tant que ça prise en compte, ou en tout cas dévalorisée.

Cette démarche-là est au centre de ce qu’est l’UPCP-Métive aujourd’hui. Là, on parle de gens qui se sont réunis en association, se sont structurés pour faire ces démarches de sauvegarde et de transmission. Ce faisant, ils se sont organisé et ont oeuvré dans un esprit d’éducation populaire. Des choses d’envergure se sont créées : des spectacles, des choses qui ont pu tourner jusqu’à l’étranger, des échanges avec des groupes et des pays étrangers… Donc au sein de cette UPCP naissante dans les premières années, il y a pu avoir cette démarche-là où des gens se sont professionnalisés ou ont acquis une expérience qui leur a donné une légitimité artistique, de création, d’interprétation, de recherche technique. Ça a donné naissance à beaucoup de professionnalisation dans le domaine de la régie technique, son, lumière etc. L’UPCP s’est structurée, elle s’est d’abord trouvée dans le sud Deux-Sèvres, dans un lieu appelé « Les Ruralies », en lien avec un musée lié à la ruralité et le machinisme agricole, sur une aire d’autoroute. Elle est ensuite arrivée en 1993 à Parthenay sur la volonté de la municipalité de l’époque, et en dégageant beaucoup de fonds européens du Ministère, de la Région, de la Ville aussi, pour que l’UPCP soit accueillie à Parthenay en tant que tête de réseau d’un ensemble d’associations réparties sur tout le territoire. Cela dit, bien que ce soit une union – même si aujourd’hui l’UPCP est identifiée à Parthenay – il s’agit bien d’un réseau d’associations réparti sur les cinq départements.

Donc aujourd’hui, l’UPCP, c’est en même temps des actions dans le domaine de la création-diffusion, avec la mise en place d’un festival qui existe depuis trente-sept ans (le festival De Bouche à Oreille qui a lieu chaque année, hormis exceptionnellement l’année dernière et l’année du Covid). C’est un festival d’inspiration traditionnelle mais qui met en avant des esthétiques diverses. C’est un lieu de rencontre de toutes ces esthétiques qui s’appuient sur les musiques, chants et danses de tradition orale. C’est l’une des vitrines les plus visibles. Il y a également une saison qui se déroule à Parthenay et ça peut être avec les associations du réseau. On est en train d’écrire notre projet actuellement et cette saison on va d’ailleurs essayer de le construire de plus en plus avec les acteurs du réseau, donc de moins se trouver sur Parthenay. Cette saison se construit avec d’autres réseaux associatifs, mais aussi d’autres acteurs culturels. Ça peut être Diff’art à Parthenay, l’association « Ah », Le Nombril du Monde à Pougne-Hérisson pour les plus proches localement, mais pas que. On accueille aussi beaucoup de résidences d’artistes : on a un lieu qui est propice à cela, puisqu’on a une salle de spectacle qui permet de faire des sorties de résidence et un équipement dans lequel se trouve aussi le CERDO où les artistes en résidence peuvent venir chercher de la matière pour leurs créations.

Un autre volet important, c’est la transmission qui inclut la formation et l’éducation artistique et culturelle. Nous portons une formation de formateurs qui peut s’adresser à la danse traditionnelle, alors que dans ce domaine, il n’y a pas de lieu d’enseignement reconnu avec diplôme à la clé qui permet d’avoir une reconnaissance de compétences de transmission en danse traditionnelle. Ce n’est pas le cas pour la musique : là il y a des lieux qui le sont. Là, on va mettre une formation en place autour de la « musique verte ». C’est tout ce que l’on peut fabriquer comme matériel à partir d’éléments végétaux, que l’on trouve autour de soi. Cela peut être autour de la langue régionale, également, qui se développe de plus en plus. On est en lien avec l’Université de Poitiers à ce sujet. En éducation artistique et culturelle : on a un catalogue que l’on a réactualisé pour l’année scolaire. On occupe un lieu qui est la « Maison des Cultures de Pays », qui est un bâtiment municipal mis à disposition par la ville de Parthenay et qu’on partage avec le Musée d’Arts et d’Histoire de Parthenay. Avec la ville, nous avons en charge la co-gestion de ce lieu. Je parlais d’une salle de spectacles : elle est équipée au niveau éclairages et lumières et permet d’avoir des propositions de spectacles, de résidences… Ce lieu est également occupé par d’autres acteurs culturels du territoire. Nous avons la gestion au niveau de la régie, notre régisseur est mis à disposition des différents usagers de cet espace-là.

En quoi consiste le CERDO aujourd’hui ?

Le CERDO est le centre de ressources de l’UPCP-Métive (Centre d’Etudes, de Recherches et de Documentation sur l’Oralité), et nous accueillons l’ensemble des fonds qui ont été réalisés par les associations du réseau, ou par l’UPCP en tant que telle.

Ces fonds d’archives sont composés d’enregistrements sonores, audiovisuels, de documentation papier, d’iconographie… et cela depuis la fin des années soixante, ce qui nous amène à mettre en place un travail de numérisation pour les documents de cette époque-là, puisqu’ils sont enregistrés sur des supports qui nécessitent d’être numérisés si on veut pouvoir les consulter aujourd’hui. Nous organisons la gestion de ces documents, la numérisation et le traitement documentaire, qui consiste à prendre connaissance de façon très fine de ces documents : c’est à dire les écouter, les regarder, les décrire de façon très fine, pour pouvoir ensuite accéder au contenu et savoir dire quels sont les contenus et les thématiques que l’on va pouvoir trouver sur tel ou tel document.

Les répertoires de musiques, chants, danses, contes traditionnels constituent 70% du contenu. Dans ce qui reste, on va trouver des témoignages sur des savoir-faire, sur des métiers, des coutumes, des mythes, des légendes, des choses très pragmatiques de la vie quotidienne dans le monde rural, la cuisine, l’éducation, la vie des femmes, les rapports entre les femmes, les hommes, les différentes catégories sociales… Cela aborde tout un tas de sujets qui peuvent toucher aussi les sciences humaines et sociales et de manière transversale la question de la langue. Ces témoignages peuvent être emprunts de langue régionale que l’on nomme le « Parlanjhe » ou « Poitevin Saintongeais », ou « Patois » (mais qui n’est pas un terme très valorisant, c’est pour ça que l’on ne l’utilise pas beaucoup). Par rapport au CERDO et toute cette chaîne documentaire que j’ai décrite de la numérisation et de la valorisation, nous ne sommes pas seuls à l’avoir travaillée et mise en place : ça s’est fait depuis plusieurs décennies. Quand rien n’existait dans ce domaine, on a travaillé avec d’autres acteurs répartis sur tout le territoire. Nous sommes une petite dizaine d’acteurs sur le territoire. Nous sommes aussi en lien avec la Bibliothèque Nationale de France.

Tout ça pour dire que le travail qu’on mène, ce n’est pas une méthode qu’on applique au CERDO de façon isolée. C’est quelque chose qui est réfléchi et construit avec d’autres acteurs du territoire et qui a une valeur auprès de ces autres acteurs, notamment des institutions telles que la BNF (Bibliothèque Nationale de France).

En terme de valorisation, ce qu’on décrit, on le met en ligne via notre base de données (cerdo.fr). C’est une base de données sur laquelle on peut faire des recherches brutes, où l’on va retrouver les enquêtes ethnographiques dont j’ai déjà parlé. C’est brut, dans le sens où il y a toutes les caractéristiques de ces enquêtes : ça peut être des hésitations, des enregistrements de qualité plus ou moins bonnes, des personnes qui font appel à leur mémoire et qui ont du mal à la retrouver, ce sont des personnes âgées, dont parfois des musiciens. Les doigts sont un peu rouillés, les instruments pas toujours accordés… C’est une matière qui est brute, que l’on organise en outil, de sorte à pouvoir la proposer facilement en accès à nos usagers.

Comment s’inscrit le CERDO dans le projet plus global de l’UPCP-Métive ?

Quelque part, le CERDO est aujourd’hui au cœur des activités de l’UPCP. Il va nourrir la création artistique, les supports utilisés par les formateurs en musique et danse traditionnelle, qu’il s’agisse de formateurs qui se trouvent en école de musique ou en conservatoire, dans des ateliers organisés par nos associations du réseau ou même en dehors. À Poitiers par exemple, il y a des cours d’accordéon diatonique ou d’instruments traditionnels qui sont donnés indépendamment de l’UPCP. Donc c‘est au cœur des missions principales de l’UPCP-Métive, dans le sens ou ça nourrit la transmission et la valorisation. Ça permet aussi de nourrir les actions qui émanent directement du CERDO, à savoir les dossiers thématiques en ligne, mais également les expositions ou des colloques qu’on met en place, sur des thématiques variées.

Comment le fonds documentaire s’est-il constitué et structuré au CERDO ?

Je peux peut-être préciser une chose : l’UPCP existe depuis 1969. Elle est arrivée à Parthenay en 1993 et le CERDO est arrivé plus tard, en 1994, parce que les premières collectes ethnographiques, lorsqu’elles ont été réalisées, n’ont pas été constituées dans l’idée de créer un fonds documentaire à proprement parler. Les gens sont allés enregistrer les « anciens » pour récolter leur savoir et le réutiliser immédiatement. L’idée, c’était d’apprendre une musique, par exemple un air. On va le récolter auprès d’un ancien, on l’apprend tout de suite pour le réinjecter dans un spectacle ou dans des répertoires qu’on s’enseigne et qu’on joue les uns avec les autres, mais pas du tout dans l’idée de se dire « on va faire un centre de ressources et les gens iront ensuite puiser dans ce centre de ressources ». D’ailleurs, concernant les premières collectes qui ont été faites, souvent, une fois le dépouillement effectué (c’est à dire que les notes ont été relevées et que les gens ont mémorisé les airs), les gens réenregistraient par dessus d’autres enquêtes, ce qui aujourd’hui est un scandale absolu quand on parle d’enquête ethnographique. Il n’y avait pas cette idée de dire que les collectes finiraient dans un centre de ressources documentaires.

C’est ensuite, une fois que l’ampleur de la documentation qui a été réalisée a été perçue, que les gens de l’UPCP se sont dit qu’il fallait créer un outil qui rassemble toute cette matière au sein de l’association. C’est là que le CERDO s’est créé.

Et donc, quelles sont les premières ressources que vous avez rassemblées pour commencer ?

Ce sont les enquêtes ethnographiques qui ont été réalisées auprès des habitants du territoire sur leur savoir en général. Je parle d’une chose qui revient souvent. La méthode pour aller à la rencontre de ces gens s’est beaucoup faite au cours de stages « OSTOP». Acronyme qui veut dire « Opération Sauvetage de la Tradition Orale Paysanne ».
Le fait même de parler d’ « opération de sauvetage » ça donne un peu l’envergure de la démarche : il y a une notion d’urgence et une mort certaine qui opérera si rien n’est fait. Donc l’idée, c’était de créer ces stages souvent qui se déroulaient durant les vacances de février, encadrés par l’UPCP et des gens aguerris à l’ethnographie.

Il y avait notamment un ethnologue régional, Michel Valière, qui est l’un des deux fondateurs de l’UPCP-Métive (UPCP, à l’époque) avec André Pacher. Ensemble, ils ont formé des équipes de jeunes qui allaient sur tout le territoire, accueillies à chaque fois par des associations locales. Pendant une semaine, les groupes se déployaient et allaient à la rencontre des habitants, pour les enregistrer et réaliser ces enquêtes ethnographiques. Souvent, cela se terminait par une veillée dans la commune la plus grosse du canton, où on rassemblait les différentes personnes qui avaient été enregistrées. Le tout donnait lieu donnait finalement lieu à d’autres enregistrements. C’est à ce moment-là, en général, qu’on filmait pour en agrder des traces. Voilà comment cela se déroulait. Ça donnait encore lieu à d’autres enregistrements. C’est à dire que les stages permettaient de découvrir en quelque sorte ce qu’on appelle des « informateurs ». Ensuite, des gens un petit peu plus aguerris retournaient les voir pour continuer les enquêtes et obtenir un maximum d’informations.

Comment la création du CERDO a-t-elle été reçue ?

Photo CERDO Parthenay par S. Coulais

Je ne peux que supposer car je n’étais pas là à ce moment-là, mais je pense qu’elle a été reçue comme un soulagement. Les associations et les gens (car il y a eu des enquêtes faites par des particuliers) n’avaient pas pour but de garder les enquêtes qu’ils réalisaient. Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, c’était vraiment dans l’idée d’avoir une trace, pour ensuite s’approprier les répertoires et les réinjecter dans leur activité. Or, le fait d’avoir des cassettes, des bandes, des photos, ça générait une documentation qu’ils n’avaient pas forcément les moyens de gérer correctement. Ça leur permettait de se décharger de cette responsabilité-là et d’avoir un lieu avec, à la fois, l’espace pour, les compétences et du personnel salarié (car ce sont des bénévoles, dans les associations du réseau) pour s’occuper de ces enregistrements. Je pense donc qu’elle n’a pu être que chaleureusement accueillie.

L’approvisionnement en nouvelle documentation est-il continuel ou périodique ?
L’UPCP est-elle en recherche permanente de nouveaux documents ?

Alors effectivement, on est plus du tout sur le même processus de collecte aujourd’hui. Car ce dont je parlais avec les opérations de sauvetage, c’est vraiment quelque chose qui se faisait en masse et de façon systématique, surtout. D’une part, parce qu’on ne cherche plus la même chose et qu’on n’a plus les mêmes ressources sur le territoire en terme d’anthropologie. Là aussi, on n’a plus forcément les informateurs qui pourraient nous livrer des chansons des répertoires de musiques traditionnelles.
En revanche, on fait des collectes avec les projets qu’on anime.
Par exemple, nous avons depuis quelques temps mis en place un projet, qui est une mallette pédagogique numérique de la culture Poitevine-Saintongeaise. Le premier volet est sur la langue/culture Poitevine-Saintongeaise sur laquelle mon collègue médiateur a travaillé, a rassemblé de la documentation et des ressources pour créer un outil qui soit actuel, dans les usages de transmission de la langue. Pour ce faire, il est allé à la rencontre de locuteurs et les a enregistrés. On est ici à la fois sur un processus de collecte et de valorisation.. On peut dire quand même qu’il y a des enquêtes qui continuent à être menées, toujours avec un projet en ligne de mire. C’est la condition aujourd’hui : c’est à dire qu’on ne fait pas de la collecte pour la collecte, on le fait parce qu’il y a un projet derrière.

Je précise aussi que les collectes anciennes ont été faites par des associations ou des particuliers. Ils étaient bénévoles. L’UPCP, avec son équipe permanente n’a jamais eu pour mission de réaliser des collectes. Elle a pour mission de s’en occuper, de les sauvegarder et de les valoriser. Aujourd’hui quand l’UPCP en tant que telle fait de la collecte, c’est toujours en lien avec un projet actuel. Mais on a pour ambition, cela pourrait rentrer dans la formation de formateurs, de continuer la formation au collectage (on a déjà fait ça l’année dernière avec un stage d’initiation au collectage) pour que les gens dans les associations du réseau ou sur le territoire puissent avoir des moyens en terme de connaissance. On peut aussi mettre à disposition du matériel pour que les gens aillent réaliser des collectes.

« On considère que la culture régionale, orale, le patrimoine culturel immatériel est un bien commun et collectif. On se doit de le protéger et de le transmettre pour continuer à le faire vivre. »

Par rapport à ce travail de valorisation de fonds, et à son utilité : quelles sont les raisons de sa création ?

On considère que la culture régionale, orale, le patrimoine culturel immatériel est un bien commun et collectif. On se doit de le protéger et de le transmettre pour continuer à le faire vivre. On considère que les droits liés à sa propre culture sont des droits qui n’ont pas à être remis en question et qu’on se doit de participer à la transmission de la culture régionale, parce que c’est indispensable de savoir d’où on vient pour savoir où on va. C’est indispensable, on continue à le dire, de connaître ses racines, les particularités et connaissances d’un territoire. C’est quelque chose qui favorise l’ouverture aux autres cultures que l’on côtoie. C’est nécessaire pour éviter le repli sur soi, tout ce qui est identitaire, la crainte et la peur des autres engendrées par la méconnaissance. Se connaître soi-même ou reprendre contact avec les cultures de la région, cela peut permettre d’avoir une assise favorable à l’ouverture aux autres cultures. C’est la contribution de l’UPCP dans ce sens-là et c’est ce pourquoi on est accompagnés. On est financés et soutenus par le Ministère de la Culture, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Département des Deux-Sèvres, la Communauté de Commune de Parthenay-Gâtine et la Ville de Parthenay.

Qu’implique l’intégration de nouvelles ressources et de nouveaux documents au centre de documentation ?

Cela implique, très trivialement, d’avoir des espaces de stockage. Surtout qu’aujourd’hui on travaille beaucoup avec l’image – c’était moins le cas avant – mais aussi du temps nécessaire à la description du contenu. Je ne l’ai pas précisé, mais pour les enquêtes faites autrefois, on est très loin d’avoir décrit et numérisé la totalité des fonds. C’est encore quelque-chose qu’on doit faire et qui est d’ailleurs problématique car on a peu de moyens alloués à ça. Nos moyens sont essentiellement tournés vers la valorisation, qui passe par la transmission, la diffusion artistique… mais on a très peu de moyens pour la numérisation, le traitement documentaire et la mise à disposition des archives, qu’elles soient passées ou actuelles.

Rencontrez-vous des enjeux liés à la conservation et des difficultés aujourd’hui sur l’archivage ?

Oui. Pour ce qui concerne les archives anciennes (celles sur supports analogiques), ce sont des supports qui se dégradent, qui ne sont pas pérennes. L’enjeu aujourd’hui, c’est de tout numériser avant qu’on ne puisse plus lire les signaux qui sont enregistrés sur ces supports anciens. Or, notamment en terme d’audiovisuel, on sait que c’est le cas, on a déjà des documents qu’on ne peut plus lire. Notamment, on a des choses qui sont enregistrées sur vidéo demi-pouce, un support qui date du début des années quatre-vingt dix et ça, aujourd’hui, c’est illisible. Donc, l’enjeu est là : de pouvoir numériser, transférer des supports anciens. Je précise que pour le son, on a un atelier de numérisation ici, qui nous permet de transférer la plupart des supports, en revanche, ce n’est pas le cas pour l’audiovisuel. Il faut alors qu’on fasse appel à un prestataire extérieur et c’est un coût, à chaque fois qu’on veut numériser de l’audiovisuel.

Voyez-vous des enjeux délaissés à l’UPCP ?

Numériser des supports anciens, car nous ne sommes pas financés pour ça. On peut dire que ça a été délaissé puisqu’avant, nous percevions une aide financière de la Bibliothèque Nationale de France. Cela passait par la FAMDT (Fédération des Actrices et acteurs de Musique et Danse Traditionnelle), une fédération à laquelle on adhère au niveau national. Cette fédération était en lien avec la BNF et nous redistribuait à la fois le travail et les ressources financières pour numériser et décrire nos fonds. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Je dirais « délaissé » ou en tout cas « pas pris en compte ». Prenons l’exemple du FFestival de Bouche à Oreille qui existe depuis de nombreuses années : il a été enregistré, mais on n’a pas de travail qui permet de numériser ces enregistrements, ni de les valoriser. Aujourd’hui, systématiquement, le festival est enregistré à partir de la table de la régie, on a ça dans un coin, mais ce n’est pas visible.

Ce travail peut-il être inspirant pour les autres esthétiques des Musiques Actuelles ?

J’imagine que ça peut être la même chose sur ce que je viens d’évoquer, j’imagine qu’ils créent des archives lors de la réalisation de leurs évènements, en enregistrant ou en faisant des photos ou des vidéos. Parce que nous, on a un système d’archivage, c’est à dire qu’on a une sauvegarde en plusieurs exemplaires de nos contenus, on a mené une réflexion, mais je ne suis pas sûre que d’autres acteurs du domaine des Musiques Actuelles aient ce système-là en place. Je ne sais pas comment ils font, mais j’imagine que lorsqu’ils font un spectacle, ils le filment, l’enregistrent et mettent cela sur un disque dur, voire sur un deuxième pour sauvegarder, mais ça ne va pas au-delà. Ça, en soi, ce n’est pas une sauvegarde pérenne et elle est rarement exploitée.

Quelles sont les compétences particulières nécessaires à votre activité ?

Au CERDO, on est « trois et demi ». Moi, je suis co-directrice en charge du CERDO et je coordonne les activités qui sont spécifiquement sur ce secteur ainsi que celui de la formation et de la transmission. On a une documentaliste spécialisée (ce qui est aussi ma formation au départ). Ça permet d’amener des compétences en terme de gestion de la chaîne documentaire depuis la sauvegarde des originaux jusqu’à la valorisation et la mise en ligne. Ça passe aussi par des connaissances en terme de gestion de base de données et également de leur mise en place. On a changé d’outil l’année dernière et j’ai une collègue qui a vraiment dû « mettre les mains dans le cambouis » pour travailler avec le prestataire et adapter la base de données et l’outil à nos besoins, qui sont très différents d’une base de données de médiathèque, par exemple. Voilà pour Sandra, nous avons aussi Gilles qui est en mi-temps sur de la numérisation d’archives audiovisuelles, plutôt sonores, sur quelques supports audiovisuels (vidéo, précisément) et iconographiques (là aussi supports anciens, diapositives, négatifs, supports papier)… donc des compétences de technicien opérateur de numérisation. Et puis Yacoub, qui est médiateur documentaire. A travers les thématiques qu’on dégage ensemble, il met en valeur les ressources du CERDO en créant des outils adaptés.

« Peut-être qu’on pourrait apporter (aux autres esthétiques musicales) certaines de nos compétences sur une réflexion à engager sur la sauvegarde à engager des archives aujourd’hui. »

Est-ce que l’UPCP créé des nouvelles sources, en terme d’archives ?

Oui, en lien avec ce que je disais tout à l’heure quand on réalise des collectes en lien avec les projets actuels, ce sont des nouvelles sources. C’est le cas quand on enregistre et filme nos évènements et actions (concerts, spectacles, conférences). Par exemple, on a fait une formation en danse avec des formateurs, elle était filmée et chacun d’entre eux a amené ses propres ressources (qu’elles soient sonores ou audiovisuelles) donc on continue à alimenter les sources.

Le CERDO est essentiellement fondé sur les collectes ethnographiques, leur sauvegarde et valorisation, mais peut aussi avoir la préoccupation de l’archivage des musiques qui se créent aujourd’hui et se produisent aujourd’hui. Hors, ce n’est pas réellement réfléchi, on en parle, mais il n’y a pas d’action concrète de notre coté. On produit des choses : l’UPCP a aussi des activités liées au spectacle vivant et a la création artistique mais ça, ce n’est pas aussi systématiquement filmé que nos archives et on ne s’en occupe pas, concrètement. Nous n’avons pas de politique de sauvegarde et de traitement de ces nouvelles archives, qu’on créé aujourd’hui.

Je me dis que le travail que le RIM mène à travers ces entretiens peut être une occasion pour nous de participer à cette patrimonialisation-là. On a un savoir-faire et des homologues sur la France, avec qui on travaille pour ce qui est de la production, mais il n’y a pas de réflexion qui aboutit à des actions concrètes, définies et avancées.

Cette interview s’inscrit dans le projet porté par le RIM :

 » LES MUSIQUES ACTUELLES ONT DE LA MÉMOIRE ! »

4 témoignages autour des enjeux de transmission de la mémoire du secteur et de ses projets

Retrouvez les autres interviews en cliquant sur les boutons suivants :

[INTERVIEW] Regards croisés sur la médiation culturelle

REGARDS CROISÉS SUR LA MÉDIATION CULTURELLE

( Rock This Town X CaféMusic X Rocher de Palmer X L’Accordeur X Jérôme Lansalot)

Cette interview croisée confronte cinq regards de professionnels investis sur le sujet de la médiation.

• Fatima Benjou, médiatrice au CaféMusic (40)
• Jérôme Lansalot, artiste intervenant
• Fred Fenech, directeur de l’Accordeur (33)
• Patrick Duval, directeur du Rocher de Palmer (33)
• Agathe Rousset, médiatrice au cinéma le Méliès (64)

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Lexture publique CaféMusic mont de marsan élues département des landes

Quelle importance accordez-vous à la médiation culturelle ?

Fatima Benjou • CaféMusic

Aujourd’hui, nous sommes trois médiatrices, dont deux sur la médiation culturelle avec des publics variés : habitants des quartiers prioritaires, bénéficiaires de structures médicales, sociales ou d’insertion, et toute personne quelle que soit sa situation qui est intéressée par nos activités. Nous touchons ainsi un large public qui ne se sent pas toujours légitime dans une structure culturelle. Même si ce n’est pas la finalité, nous constatons que des personnes qui ont participé à nos actions de médiation finissent par s’inscrire à un cours de musique pour certains, devenir bénévole et/ou venir voir des concerts pour d’autres.

Par ailleurs, dès que cela est possible, certains groupes programmés en concert ou en résidence font la rencontre d’un public sélectionné par l’équipe de médiation (avec ou sans atelier de pratique artistique). 

Patrick Duval • Rocher de Palmer

La diffusion n’est qu’un prétexte pour développer des partenariats avec des structures du champs social, médical, socio-culturel… La médiation culturelle est l’affaire de toutes et tous. Même si 3 personnes sont qualifiées de « médiatrices culturelles », c’est toute l’équipe qui porte cette vision de ce que doit être un lieu culturel, des personnes qui font le nettoyage du Rocher à la direction, en passant par les équipes techniques. Sinon, ça ne marche pas.

Jérôme Lansalot • Artiste

J’essaie de faire découvrir de nouveaux horizons, élargir le champ des possibles grâce à la musique, à la pratique artistique en général. Un peu sur les principes de l’éducation populaire.

Plus jeune, j’ai eu la chance d’avoir des personnes autour de moi qui m’ont fait découvrir et aimer la musique au sens large, ce qui m’a permis de m’épanouir en tant que musicien. Merci à eux ! Ça me semblait donc être le mix parfait entre mon métier et ma passion.

La médiation culturelle est de plus en plus importante chaque jour.

Fred Fenech • L’Accordeur

C’est un endroit où les besoins sont forts sur notre territoire et où notre projet associatif de structure prend tout son sens : utiliser la culture comme vecteur de lien social et de développement. C’est donc une activité majeure pour laquelle nous sommes très sollicités et identifiés maintenant.

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Bord de scène avec Blick Bassy dans le cadre d’un parcours de médiation destiné aux scolaires / crédit photo : Pauline Salles

Jeune bassiste sur un parcours de médiation

Pourquoi menez-vous des projets de médiation, et pas seulement de la diffusion ou de l’enseignement ?

Patrick Duval • Rocher de Palmer

Travailler avec les autres, co-construire les projets, chacun apportant ses compétence, ce fut pour nous très instructif et formateur. C’est devenu une méthode pour mettre en place des projets avec de multiples partenaires.

C’est la conviction que, lorsqu’on a la chance de travailler dans un équipement culturel comme le Rocher de Palmer, cela doit être partagé avec d’autres. Et notamment les personnes les plus en difficultés.

C’est la raison pour laquelle ces projets d’action culturelle sont développés aussi avec des structures qui travaillent avec des personnes en très grande précarité (demandeurs d’asile, CADA, squats, etc.).

Fred Fenech • L’Accordeur

Les projets de médiation sont de très bons vecteurs pour l’interconnaissance, l’ouverture vers le monde, la découverte et l’échange, c’est tout ce que nous cherchons à développer à travers toutes nos activités, c’est donc une évidence pour nous.

Pourquoi avoir choisi le cinéma / la musique comme vecteur d’éducation à la citoyenneté ?

Agathe Rousset • Le Méliès

Le Méliès conduit un projet de médiation qui lie cinéma et citoyenneté, depuis 4 années maintenant.

L’objectif est d’utiliser le matériau filmique, le sujet pris en charge par l’esthétique, pour inviter les spectateurs et spectatrices à s’exprimer sur des sujets sociétaux. Le cinéma fonctionne comme un miroir, quand un spectateur voit un personnage à l’écran, il se voit lui-même quelque part et donc il est en mesure de réagir émotionnellement, intellectuellement à ce qui se passe. Donc pourquoi pas réagir à des questions sociales, politiques portées par l’esthétique du film.

Fred Fenech • L’Accordeur

C’est le meilleur prétexte que j’ai trouvé pour créer des espaces de rencontres entre les personnes, c’est une grande phrase toute faite mais elle n’est pas dénuée de sens : « c’est un langage universel, accessible et partagé ». Beaucoup de personnes écoutent de la musique, la pratiquent, c’est quelque chose de populaire. Par son biais nous pouvons communiquer au-delà d’elle et aborder des thèmes comme l’engagement, la citoyenneté notamment.

photo groupe Le Mélies médiation
Lexture publique CaféMusic mont de marsan élues département des landes

Tu mènes des projets autour d’autres disciplines artistiques ou uniquement musique / cinéma ?

Fatima Benjou • CaféMusic

Les projets de médiations que nous menons s’ouvrent à tous les champs de la création artistique : réalisation de vidéos, arts plastiques, musique, MAO, danse, photographie, écriture, théâtre, lecture, découvertes patrimoniales etc.. Ce afin de diversifier l’offre et de toucher un plus large public.

Nous travaillons avec des artistes locaux, régionaux ou de passage sur notre territoire, en partenariat avec des acteurs culturels locaux/régionaux : Le Rocher de Palmer, le Théâtre de Gascogne, Festival de cinéma de Contis, Festival Sore ton Livre, Musicalarue …

Jérôme Lansalot • Artiste

Mon rôle reste autour de la musique. Par contre, on peut discuter de la forme sans problème ! Une chanson, un conte musical, une carte postale sonore, une musique de court métrage…

On peut envisager beaucoup de choses et monter des projets transversaux avec d’autres disciplines et plusieurs structures. Les possibilités sont nombreuses.

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Intervention en milieu scolaire par Jérome Leclercq, organisée par le Rocher de Palmer / crédit Célia Lorin

Découvrir à tout âge parcours scolaire Rocher de Palmer / Crédit : Pauline Salles

Découvrir à tout âge parcours scolaire Rocher de Palmer / crédit : Pauline Salles

La médiation culturelle doit-elle être politique ?

Fatima Benjou • CaféMusic

J’ai le sentiment que faire de la médiation n’a rien d’anodin. Je pense que c’est un puissant levier de changement dans la vie des participants et des artistes, un révélateur de leur pouvoir de créer et donc d’agir. Dans notre démarche inclusive, je pense que la médiation est clairement politique.

Par exemple : de temps en temps nous faisons des lectures publiques. La dernière en date a eu lieu dans une salle de commission du Conseil départemental des Landes avec des femmes élues. L’une après l’autre puis ensemble, nous avons lu des poèmes de Rupi Kaur. Puis chaque femme présente (élues, invitées lectrices) a tiré un texte au sort pour le lire à voix haute. Lire des textes poétiques féministes dans un lieu politique était une première. La rencontre a été vive en émotions par la portée des textes et cette rencontre autour de l’engagement des femmes dans le domaine des politiques publiques. 

Patrick Duval • Rocher de Palmer

Elle l’est de fait : partir du principe fondateur que travailler avec les autres est une nécessité, considérer que tout cela doit être partagé, vécu avec les autres et que nous ne pouvons pas vivre en autarcie sans tenir compte des conditions de vie des personnes qui nous entourent, sans tenir compte des zones de conflits qui jettent sur les routes des personnes (dont des artistes) qu’il est de notre devoir d’accueillir.

Fred Fenech • L’Accordeur

Je ne sais pas si elle « doit », mais je pense qu’elle l’est de fait. Faire se rencontrer des personnes de tous horizons, partager des expériences, réfléchir, créer ensemble, c’est faire vivre la cité et c’est en soi une approche politique.
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Cet article s’inscrit dans le cadre d’un travail exploratoire autour de la question de la médiation culturelle, sujet qui sera central lors de la table ronde co-organisée par le RIM et le festival Rock This Town, Le 6 mai au cinéma Le Méliès à Pau (64)

AU PROGRAMME :
• 10h : accueil café
• 10h30 : projection de Una Cancion Para Mi Tierra de Mauricio Albornoz, suivi d’un échange avec le réalisateur
• 14h30 : projection de Rap En Aubrac de Robin Viès
15h45 : table ronde : La médiation culturelle, un projet politique ?
17h15 : fin de journée et temps convivial.

POUR QUI ?
­→ Toutes les structures de musique : salles, festivals, médias, producteurs, écoles de musique, …
→ Leurs partenaires : collectivités, partenaires médicaux sociaux, écoles, …
→ Salarié·es, bénévoles, volontaires, stagiaires…

OÙ ET COMMENT ?
→ chaque film est proposé au tarif préférentiel de 3,50€ / séance
→ des offres de restauration sont présentes à proximité du festival
→ la gare de Pau est à 12 minutes en transports en commun, 20 min à pied.

Cinéma le Méliès
15 place du foirail, 64 000 Pau

Pour tout renseignement, contactez Ugo Cazalets (ugo.cazalets@le-rim.org)

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Mauricio Albornoz Iniesta / Argentine, Allemagne, Colombie / 2024 / 93mn / VOSTF

UNA CANCIÓN PARA MI TIERRA

Ramiro Lezcano, professeur de musique dans une région rurale d’Argentine, découvre avec effroi que des avions pulvérisent des pesticides près des écoles, mettant en danger la santé de ses élèves. En réponse, lui et les enfants composent des chansons pour dénoncer ce problème, mais leur initiative rencontre une vive résistance de la communauté locale. Pour faire entendre leur protestation, Ramiro décide d’organiser un concert en plein champ : un « Woodstock environnemental ».

RAP EN AUBRAC affiche rock this town

Robin Viès / France / 2025 / 52 minutes

RAP EN AUBRAC

« Recherche artiste de musique urbaine pour animer des ateliers de création de Rap avec de jeunes lycéens pendant une année en échange d’un lieu de résidence en pleine nature. » L’occasion est parfaite pour Kohndo, coach et artiste rap de la scène parisienne depuis l’âge d’or des années 90. Il y voit l’opportunité de changer d’air, de partir au vert pour créer son nouveau projet musical. Et pour ces jeunes de l’Aubrac, c’est la chance de “l’extra-ordinaire”, d’avoir de bonnes conditions pour créer chacun et ensemble des textes et des compo pour s’exprimer sur leurs rêves et réalités. Il y a deal pour faire du Rap en Aubrac.

SOUTIEN AU CESER – Courrier co-signé par les réseaux culturels de Nouvelle-Aquitaine

SOUTIEN AU CESER

COURRIER CO-SIGNÉ PAR LES RÉSEAUX CULTURELS DE NOUVELLE-AQUITAINE

Bordeaux, 4 avril 2025

Madame la Députée,

Nous avons appris que deux amendements portant sur la suppression des CESER, dont celui de Nouvelle-Aquitaine, ont été adoptés le 24 mars dernier à l’Assemblée nationale, à l’occasion de la réunion de la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi de simplification de la vie économique.

Par ces amendements, les CESER se retrouvent assimilés à des opérateurs de l’État, alors même qu’ils n’en relèvent pas, puisqu’ils sont liés au fait régional, institués par les lois de décentralisation de 1972.

De surcroît, remettre en cause leur existence-même pour un motif purement budgétaire, alors qu’ils représentent en moyenne moins de 0,1 % du budget régional, paraît tout à fait disproportionné.

Par ce courrier, nous voulons affirmer notre attachement à cette instance représentative de la société civile, dont nos associations professionnelles sont membres, comme une centaine d’organisations représentant l’ensemble des corps intermédiaires de la Région Nouvelle-Aquitaine.

Il nous semble que le CESER est un élément indispensable à la co-construction de l’action publique du Conseil régional.

Il offre à notre démocratie régionale des instances de dialogue uniques et originales réunissant les différents regards et registres d’expériences, les différentes sensibilités de la société civile organisée en permettant de porter la voix et les attentes des millions d’habitants, des bénévoles associatifs et des socio-professionnels qui vivent les réalités et les préoccupations du quotidien.

Alors que l’on déplore souvent l’évolution vers une société jugée comme trop marquée par des tensions et des logiques antagonistes voire conflictuelles, il paraît particulièrement contradictoire de mettre à mal l’une des rares instances qui précisément contribuent à faire naître des visions partagées dépassant les intérêts spécifiques ou catégoriels.

Les CESER ne remplacent pas les élus. Ils les accompagnent. Ils enrichissent la décision publique, en apportant une lecture plurielle, des expertises croisées, et une vision de long terme, au service des politiques publiques régionales, dont celles qui nous occupent au premier chef, les politiques culturelles.

Par la présente, nous vous demandons de voter contre ces deux amendements lors de l’examen de ce projet de loi qui sera présenté dans les prochains jours, et de demander, au contraire, à renforcer ces lieux de dialogue, de travail collectif et de construction démocratique.

Restant à votre disposition, nous vous prions d’agréer, Madame la Députée, l’expression de nos salutations respectueuses.

✒️ Signataires : ASTRE / GRAND’RUE / LINA / CINA / RIM

ROUTE DU RIM 2025 X 20 ANS SMA Rencontre pro des musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine

Route du RIM mai 2024 Guéret
Route du RIM rencontre musiques actuelles Guéret

15ème ROUTE DU RIM X 20 ANS DU SMA

GRATUIT – OUVERT À TOUTES & TOUS
⚠️ LES INSCRIPTIONS SONT CLÔTURÉES

La route du RIM 2025 est la rencontre professionnelle des musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine ! Organisée au printemps par le RIM (Réseau des Indépendants de la Musique), elle rassemble les acteurs et actrices de la filière musicale pour leur permettre de se rencontrer, d’échanger sur leurs pratiques et de contribuer à la réflexion collective sur les enjeux du secteur.

Pour cette édition à la Sirène (La Rochelle), plusieurs temps forts :

  • Lundi 26 mai : 🎂 Ca se fête ; Retrouvons-nous la veille de la Route du RIM pour souffler les 20 bougies du SMA !

     

  • Mardi 27 mai : Nous vous donnons rendez-vous pour une journée d’ateliers, de tables rondes et de moments conviviaux autour de la thématique de “L’accompagnement.”

     

  • Mercredi 28 mai : C’est l’Assemblée Générale du RIM !

LES 20 ANS DU SMA – LUNDI 26 MAI

 Le SMA fête en 2025 ses 20 ans et le célèbre dans chaque région !
Cet anniversaire itinérant s’associera en Nouvelle-Aquitaine à la 15ème édition de la Route du RIM.
Cette soirée spéciale, ouverte à toutes et tous, aura lieu la veille de la Route du RIM, à la Sirène.

Venez souffler avec nous les 20 bougies du SMA et participer à une table ronde déterminante,
animée par des universitaires, artistes, élu•e•s et professionnel•le•s.

Vous avez la possibilité de vous inscrire sur chacun de ces temps : table ronde et/ou buffet dinatoire

17h – 19h • Table ronde - Echéances électorales : quelle mobilisation des artistes et des professionnels du secteur culturel ?

📍 La Sirène, Grande Salle, le Cap
Format : Table ronde

Les prochaines échéances électorales approchent : municipales en 2026, présidentielles en 2027, régionales en 2028, sans compter sur une possible nouvelle dissolution de l’AN entretemps. A l’aune de celles-ci, nous souhaitons nous interroger sur la place à prendre, tant du point de vue des artistes que du côté des organisateurs.

En effet le secteur culturel est en lien permanent avec les politiques publiques qui l’encadrent pour garantir un cadre favorable à la création, à l’éducation artistique et culturelle pour toutes et tous ou à l’accompagnement artistique.

Or, ces dernières années, nous déplorons de plus en plus d’atteintes à la liberté de création & d’expression, que d’attaques à la diversité, aussi nous souhaitons nous mobiliser pour garantir un cadre propice au spectacle, au débat et aux imaginaires.

Animation
Aurélie Hannedouche, Directrice du SMA

Intervenant•e•s
• Charline Claveau, Vice-présidente en charge de la culture, des langues et cultures régionales, et du patrimoine à la région Nouvelle Aquitaine
• Catherine Benguigui, Adjointe à la culture de la Ville de la Rochelle et membre du CA du Centre National de la Musique
• Chloé Bodart, Fondatrice et architecte de la Compagnie Architecture
• Mathieu Molard, Rédacteur en chef chez StreetPress
• Lescop, chanteur, auteur, compositeur
• Sandra NKaké, Chanteuse, autrice et compositrice
• David Fourrier, Directeur de La Sirène

19h – Apéritif et discours

📍 La Sirène, Club, Le Balcon

🍽️ 20h • Buffet dinatoire et soirée conviviale

📍 Pallice Palace / Site web
162 ter, Bd Emile Delmas
Depuis la Sirène > 6 min à pieds / 2 min en voiture

Venez partager avec les partenaires, les intervenant•e•s de la table ronde organisée par le SMA, l’équipe du RIM et de La Sirène ainsi que vos pairs un apéritif dinatoire au Pallice Palace, nouvel espace situé dans le quartier de la Pallice à La Rochelle, dédié à l’événementiel et aménagé dans d’anciens entrepôts maritimes.

Tarif : 25€ (buffet + 1 verre de vin ou bière ou soft)

Navettes
Départ arrêt La Sirène > arrêt 1 – Place Verdun > arrêt 2 – Gare SNCF
Horaires : 22H & 23H

Clôture des inscriptions pour les 20 ans du SMA : vendredi 23 mai

LA ROUTE DU RIM – MARDI 27 MAI

9h30 • Coucou ! Café ?

📍La Sirène, Club, au balcon

Tout doux ! Les équipes du RIM et de la Sirène vous souhaiteront d’abord la bienvenue avec un petit café chaud à la main. Nous profiterons de ce temps privilégié pour vous (re)présenter le Réseau, les activités 2024 en quelques chiffres clés et notre boîte à outils.

11h – 12h30 • 4 séquences au choix

⚠️ LES INSCRIPTIONS SONT CLÔTURÉES

L’accompagnement des projets artistiques et des personnes qui les encadrent : essentiel et protéiforme !

 ⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier !

📍Grande salle, Le Cap
Format : Table ronde
Capacité : 60 places

Résidences, dispositifs, pré-production discographique, enregistrement, management ou services à la carte : l’accompagnement des projets artistiques et des personnes qui les encadrent est aussi essentiel dans le développement de carrière qu’il est protéiforme. Les objectifs et les façons de faire sont multiples, diverses et complémentaires. À la Sirène, nous avons fait le choix de relations durables, du sur-mesure et d’une grande souplesse afin de répondre au mieux aux attentes et aux besoins sur un temps long. Cet atelier se propose d’explorer la richesse et la multiplicité des typologies d’accompagnement au sein des structures et des territoires, les freins et les obstacles rencontrés et d’observer les complémentarités dans un écosystème de plus en plus complexe.

Animation :
Equipe de la Sirène

Modérateur :
Patrice Mancino, Journaliste

Intervenant.e.s :

• Alice Manners, Chargée d’études référentiel métiers AGEC
• Victor Crespi, Directeur de Cristal Production
• Marc Mottin, Coordinateur artistique et pédagogique, Chantier des Francofolies
• Charly Maitre, Chargé d’accompagnement – La Nef – Angoulême
• Cassien, Artiste accompagné par La Sirène, Cristal Prod, Chantier des Francofolies, Le Confort Moderne

 

L’Étincelle – partage d’expériences en non mixité

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier !

📍Le Dock, au Quai
Capacité : 20 places

Depuis mai 2023 nous organisons un temps en non mixité pour que les professionnelles puissent se rencontrer et faire réseau. L’Étincelle revient, toujours sous la forme d’un temps d’interconnaissance et d’échange de pratiques. Nous proposons d’aborder cette fois-ci les carrières féminines dans la musique : quels freins ? Quelles initiatives soutenantes ? Quelle ressources ?

Intervenante
Anne-Lise Vinciguerra, directrice de La Petite

Animation
• Marine Costecalde, chargée de mission Pratiques responsables, RIM
• Elisa Ingargiola, Déléguée territoriale en Gironde pour le RIM

Sécurisation et accompagnement des gouvernances associatives : nos pratiques, vos enjeux, les besoins ?

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier !  

📍Catering, Le quai
Format : Atelier
Capacité : 40 places

Quelles que soient les perturbations (internes ou externes) qui viennent impacter la machine associative ou ses équipes, la gouvernance peut très vite jouer un rôle central dans la résolution ou l’aggravation de crises. Depuis quelques temps, cette problématique réapparaît massivement au sein des structures, et notamment dans leurs sollicitations auprès du réseau. Au delà des récentes crises qui ont évidemment intensifié le phénomène, le cycle naturel des projets et les évolutions des parcours personnels imposent de toute façon à chaque structure de réinterroger régulièrement sa gouvernance : la robustesse de son organisation, le degré d’implication de ses membres, son renouvellement…

L’atelier a pour objectif de faciliter les échanges sur vos pratiques et les solutions mises en places par vos structures, puis d’envisager les pistes d’accompagnements à construire pour mieux répondre collectivement à cet enjeu.

Animation :
• Benjamin Suhard, Délégué territorial du RIM en Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres
• Florent Teulé, Directeur du RIM

Indépendance VS réseaux sociaux

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier !  

📍Studio 2, Le Quai
Format : Table ronde et échanges
Capacité : 25 places

En 20 ans, l’avènement des réseaux sociaux a redéfini notre façon de communiquer, de s’informer, d’interagir et de s’engager. Ce glissement sémantique et cette fuite en avant mettent en lumière des fractures sociales et soulèvent des questions essentielles pour notre secteur : la défense de nos valeurs, la définition de notre indépendance, notre rapport au numérique, notre capacité à porter un changement sociétal… Cet atelier souhaite questionner notre rapport à ces plateformes, à la dissonance cognitive qu’elles nous imposent et imaginer collectivement l’après.

Intervenant•e•s :
• David Pucheu, Chercheur membre de l’axe E3D (études digitales) du MICA. Responsable du parcours « Culture(s) digitale et nouveaux médias » (L3 LEA, UBM). Enseignant Master IPCI (Ingénierie de Projet Culturel) ; Master Design : interaction, innovation, service ; Master Humanités digitales (UBM).
Président de l’ASIL-Banzaï Lab, Bordeaux
• Annabel Gazzano, chargée de communication, de billetterie et de la vie associative à L’Inconnue, Talence

Animation :
• Meggy Cosson, Chargée de communication et de la vie associative pour le RIM
• Jean-Baptiste Magne, Chargé de communication, graphisme et contenu web pour le RIM

 

12h30 – 14h • Pause midi

Déjeuner

📍La Sirène, Le quai

Foodtruck « Pasta Sama »

– Nouilles chinoises viande de porc / Wok
– Riz et poulet au wok
– Option végé (Nouilles ou Riz + préparation pommes de terre sautées avec des légumineuses,
des feuilles de moutarde et petits légumes)
– Dessert : Mochi
 
12€ par personne

 

Visite commentée de la Sirène

📍 Départ Club, au Balcon
Sur inscription / Places limitées

Suivez le guide ! Les membres de l’équipe de la Sirène vous feront visiter les recoins de cet ancien entrepôt à grains habilement réhabilité en 3 plateaux de 1000m2, dédié aujourd’hui à la diffusion de concerts et à la création artistique.

14h – 15h30 • 4 séquences au choix

⚠️ LES INSCRIPTIONS SONT CLÔTURÉES

L'accompagnement des personnes en situation de handicap dans leur pratique et projets musicaux

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier !  

📍Le Dock, au Quai
Format : Table ronde
Capacité : 20 places

Longtemps difficile pour les personnes en situation de handicap du fait de nombreux freins, l’accès à la pratique musicale se démocratise progressivement au fur et à mesure de l’évolution du cadre réglementaire et des mentalités, ainsi que d’une meilleure appropriation des droits culturels dans les projets d’accompagnement ou de médiation des structures musiques actuelles. À travers différents témoignages de personnes concernées et/ou accompagnantes, cet atelier visera à partager les bonnes pratiques et postures, mais aussi mieux identifier les dispositifs et ressources existantes, permettant aux personnes en situation de handicap d’évoluer et s’épanouir dans leur pratique musicale, qu’elle soit amateure ou à visée professionnelle.

Intervenant•e•s :
François-Xavier Caillet – Musicien & Formateur « Musique & Handicap » / Pôle du Tison
• Baptiste Hamon – Chargé de l’action culturelle / Le Temps Machine
• Christine Girard – Formatrice Insertion / EPNAK
• Antoine Tascher – Musicien / Fire in Studio

Animation :
Nicolas Antoine – Délégué territorial, Creuse, Vienne et Haute-Vienne au RIM

 

VHSS – Temps d’échange entre pairs

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier ! 

📍Studio 2, au Quai
Format : Temps d’échange entre pairs
Capacité : 25 places

Depuis quelques années, le cadre juridique et institutionnel autour des VHSS se précise. Cependant, les organisations peuvent se retrouver démunies face à la complexité des cas de VHSS et aux questions qu’ils soulèvent, qu’elles aient ou non un protocole de signalement interne. Après un rappel des grandes lignes du cadre légal, cet atelier proposera un temps d’échange entre pairs pour mettre en commun des situations et recevoir des retours du groupe, le tout enrichi des éclairages d’un.e expert.e.

Intervenant•e•s
Anne-Lise Vinciguerra, directrice de La Petite

Animation :
Elisa Ingargiola, Déléguée territoriale en Gironde pour le RIM

La communication de crise dans le secteur culturel

 📍Grande Salle, Le Cap
Capacité : 60 places
Format : Table ronde

Communication de crise, cela n’arrive qu’aux autres… Jusqu’au jour où la crise est là et tous les regards braqués vers l’organisation ou sa représentation, dans un secteur de forte exigence symbolique, attendent une réaction claire, concise et adaptée.

En ces temps troublés, se préparer à communiquer, autrement dit à parler au nom d’une structure, avec une stratégie claire, n’est pas un luxe mais une nécessité. La communication ne doit pas ajouter du bruit mais renforcer un pacte de confiance avec son écosystème.

L’atelier aura pour but de présenter les enjeux de la communication de crise, d’en préciser la définition et de voir au travers d’exemples concrets des méthodes et des outils adaptés au secteur culturel.

Cet atelier permettra de décrypter aussi sur les crises en cours, à venir et celles auxquelles vous avez été confrontées avec un seul fil rouge : choisissons d’anticiper plutôt que de réagir.

Intervenant•e•s :
Céline Rousseau, Co-fondatrice de Mazette, agence d’ingénierie culturelle

Animation :
• Meggy Cosson, Chargée de communication et de la vie associative au RIM
• Florent Teulé, Directeur du RIM

Musique enregistrée et mutualisation

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier ! 

📍Catering, au Quai
Format : Temps d’échange entre pairs
Capacité : 25 places

Le secteur phonographique est en constante mutation et nécessite un perpétuel renouvellement des usages, des outils et des compétences. Dans cette optique et en capitalisant sur les retours d’expérience précédemment obtenus lors d’ateliers, nous souhaitons vous proposer ici d’imaginer ensemble des chantiers communs autour du partage de compétences, de la mutualisation d’outils et de moyens.

Animation :
Emmanuel Castel, chargé de valorisation des oeuvres au RIM et co-référent Musique Enregistrée
• Jean-Baptiste Magne, chargé de communication au RIM et co-référent Musique Enregistrée

16h – 17h30 • 4 séquences au choix

⚠️ LES INSCRIPTIONS SONT CLÔTURÉES

Accompagner les femmes artistes dans les musiques actuelles

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier ! 

📍Grande salle, au Cap
Capacité : 40 places
Format : Atelier participatif

Dans le secteur des musiques actuelles, les femmes artistes rencontrent encore de nombreux freins : programmation, financement, réseautage… Comment mieux les accompagner et favoriser un environnement plus inclusif ?

Cet atelier participatif propose d’explorer ces enjeux à travers des témoignages, des échanges de bonnes pratiques et une réflexion collective pour proposer des actions concrètes.

Intervenant•e•s :
Baptiste Hamon, Chargé de l’action culturelle au Temps Machine à Tours
Ingrid Etienne, directrice de COMBO 95
Laurianne Gervaise, co-présidente de Docteur Larsène

Animation :
Alice Drouet, Chargée de mission Service Civique et numérique au RIM

Les défis de la transition écologique : quels cadres et quelles ressources ?

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier ! 

📍Catering, au Quai
Format : Conférence
Capacité : 40 places

Depuis sa création, le RIM s’est toujours interrogé sur les responsabilités de la filière vis à vis des enjeux de pratiques durables. Ses structures adhérentes ont elles aussi avancé, expérimenté, essaimé des initiatives pour tendre vers des projets plus vertueux. Aujourd’hui, un cadre institutionnel se structure petit à petit au niveau national et régional. Le RIM et les autres réseaux régionaux Nouvelle Aquitaine contribuent aux réflexions à différents endroits, de même que les acteurs-ices / adhérentes poursuivent leurs expérimentations pour proposer des solutions. Les défis identifiés sont notamment les suivants : mobilité, numérique, transition énergétique, ressource en eau, éco conception de projets artistiques… Quels sont ces cadres institutionnels qui vont s’imposer à tous ces prochains mois / années ? Vers qui pourrez-vous vous tourner pour être accompagné dans vos démarches de transitions vers une plus grande sobriété ? Quels sont les exemples sur lesquels s’appuyer pour mettre en œuvre des projets durables ? Un temps d’information et d’échanges avec des acteurs-ices engagé.es dans les transitions pour que chacu.ne se sente outillé.e.

Animation :
• Marine Costecalde, chargée de mission Pratiques responsables, RIM
• Florent Teulé, Directeur du RIM

Témoins :
• Virginie Seguinaud, Coordinatrice pour Slowfest
• Benoît Zubryski, La Sirène
• Mathieu Alousque, CIAM
• Laurent Moulédous, Hart Brut

La Pause des administrateur•rice•s du RIM

📍Le Dock, au Quai
Format : Echange entre pairs
Capacité : 20 places

⚠️ Cette séquence est réservée aux administrateur•rice•s des structures adhérentes du RIM

Que vous exerciez une fonction d’administration au sein d’une « petite » ou d’une « grosse » structure adhérente du RIM, venez partager entre pairs, vos problématiques, de la veille et vos pratiques (réussite, échec ou « work in progress ») et trouver des solutions dans un esprit de solidarité. Un petit temps d’un quart d’heure sera dédié à la prise en main de l’outil en ligne Loomio sur lequel est hébergé le groupe d’échange et d’entraide « Adhérent.e.s – administration ».

Inscrivez-vous en proposant vos sujets dans le formulaire. Nous tenterons, dans la mesure du possible, de les aborder le jour J.

Animation :
Sarah Bambou, Chargée de mission Développement économique
• Isabelle Bousquet, Administratrice et Chargée de mission Développement économique

La coopération entre les acteurs culturels

⚠️ Il n’y a plus de places pour cet atelier ! 

📍Grande salle, au Cap
Format : Conférence participative
Capacité : 40 places

A l’heure où les incertitudes politiques et économiques planent sur les structures culturelles, la coopération est parfois présentée et parfois vécue comme remède évident pour réinviter les modèles des organisations. Cependant, si l’idée de coopérer est convaincante intellectuellement, sa mise en œuvre nécessite l’organisation d’une diversité de compétences et d’attitudes pour aboutir. Coopérer, oui, mais pourquoi et comment ? Est-ce un vœu pieu ou un véritable levier de changement ? A travers des apports théoriques et les témoignages inspirants de structures investies dans des projets coopératifs, cette conférence participative s’intéressera à partager les fondamentaux de la coopération, les bonnes pratiques ainsi que les dispositifs d’accompagnement existants.

Intervenante :
• Vanessa Escaiche, chargée de l’accompagnement et de la coopération pour l’Accordeur
• Laura Ortiz-Rouzé, consultante chercheure en innovation sociale, cabinet Ellyx
• Victor Crespi, directeur général, Cristal Productions

Animation :
• Elisa Ingargiola, déléguée territoriale en Gironde pour le RIM

🕺 17h30 – 01h • Soirée du RIIIIIIM

📍Club, balcon
Ouvert à toutes et tous sur inscription

17h30 📷 Rendez-vous devant la Sirène pour une photo de groupe !
18h30 • Discours
18h45 • Show de l’artiste CASSIEN
19h15 •  Ouverture du bar, apéritif dinatoire et DJ set

Apéritif dinatoire : Salades, pizzas, charcuterie, légumes, tortillas, soupe froide, fromages
15€ par personne

2 départs de navettes de la Sirène au Centre-ville : 23h30 et 01h 

⚠️ LES INSCRIPTIONS SONT CLÔTURÉES

Clôture des inscriptions : Vendredi 16 mai 18h

💡BON À SAVOIR
Vous recevrez un récap de vos inscriptions
quelques jours avant l’évènement

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE – MER 28 MAI

☕ 9h30 • Accueil café

10h – 12h30 • AG du RIM
📍 Grande Salle, au Cap

L’Assemblée Générale est un moment clé pour le fonctionnement de la vie associative du RIM.
Nous y voterons notre rapport d’activité et financier de 2024.
Nous réaliserons également un débat conclusif à l’issue des ateliers proposés la veille.

⚠️ Attention : cette séquence est réservée aux adhérent•e•s du RIM.
Veillez à ce que votre structure soit représentée.

Si personne ne peut être présent•e pour voter, donnez votre pouvoir !
CLIQUEZ ICI

🍽️ 12h30 – 14h • Repas

📍Au Quai

Foodtruck « Zizanie » : Formule vagabonde
– Croque-Monsieur épinards / compotée d’oignons / morbier (pain au sésame)
– Salade Grecque (tomates, concombres, feta, oignons rouges, olives noires)
– Salade Verte
– Mini gaspacho
12€ par personne

⚠️ LES INSCRIPTIONS SONT CLÔTURÉES
Clôture des inscriptions : Vendredi 16 mai 18h

INFOS PRATIQUES

COMMENT VENIR ?

TRANSPORTS EN COMMUN

Pour accéder à la Sirène depuis la gare :

🚌 EN BUS YÉLO
Ligne Illico 1A / arrêt « La Sirène »
Bon à savoir : des navettes retour vers le centre-ville seront prévues pour les participant•e•s de la Route du RIM après la soirée du mardi 27, à 23h30 et à 01h.
🚲 EN VÉLO YÉLO
2 stations sur le Boulevard Emile Delmas
🚗 EN VOITURE : COVOITUREZ !

C’est bon pour la planète et c’est bon pour votre réseau – Covoiturez ! Publiez vos annonces et trouvez un trajet grâce à Caroster ici.

Caroster : comment ça marche ?

🚗 Vous avez une voiture : cliquez sur « + ajouter un trajet » et publiez l’annonce de votre trajet aller ou retour
👀 Vous recherchez une voiture : consultez les trajets existants et cliquer sur « ajouter au trajet » pour rejoindre une voiture qui vous convient.
Vous ne trouvez pas de trajet qui vous correspond ? Inscrivez-vous sur la liste d’attente pour être notifié des nouveaux trajets publiés.

Parkings sur place
Parking Delmas :
sécurisé, gratuit et ouvert tous les soirs situé à 100m à gauche juste après La Sirène
Stationnement possible le long du Boulevard Emile Delmas et sur la place du marché à l’entrée du boulevard

HÉBERGEMENTS

⚠️ Attention, le RIM ne s’occupe pas de la réservation des chambres : voici la liste des hébergements partenaires et les détails pour procéder à votre réservation en profitant des tarifs négociés. Les tarifs sont applicables pour les nuits du 26 et du 27 mai.

Nous vous conseillons de réserver rapidement, la plupart des offres sont possibles jusqu’à deux semaines avant l’évènement.

CENTRAL - Auberge de jeunesse & Hôtel

📍 16 rue de l’Escale, La Rochelle / Site web / ☎️ 05 79 87 02 75

> Depuis la Sirène : 15min en voiture / 30min en transport en commun
> Depuis la Gare : 19 min à pieds / 15 min en voiture / 15 min en transport en commun

Tarifs négociés :
Option dortoirs : Entre 2 et 10 lits par espace. (Il existe 7 espaces dortoirs)
33€ / 38€ avec petit déjeuner

Option appartement : 6 personnes. (Il n’y a qu’un appartement)
222€ / 250€ pour 6 personnes avec petit déjeuner

Taxe de séjour : 0,88€ par personne et par nuit

Pour réserver et bénéficier de la réduction : Cliquez sur le Lien de réservation et indiquez le code promo “CENTRALRIM”

Appart’City Classic La Rochelle Centre

📍8 rue Franc Lapeyre, La Rochelle / Site web / ☎️ 05 46 43 27 66

> Depuis la Sirène : 20 min en voiture / 35 min en transport en commun
> Depuis la gare : 3 min en voiture / 11 min à pieds

Tarifs négociés :
T1 Single – 1 personne, grand lit : 68€ / 76€ avec petit déjeuner
T1 Twin – 2 personnes, 2 lits d’une personne : 68€ / 84€ avec petit déjeuner
T1 Double – 2 personnes, 1 grand lit : 68€ / 84€ avec petit déjeuner
T2 – 2 personnes, 2 couchages grand lit et 1 canapé : 102€ / 118€ avec petit déjeuner

Taxe de séjour : 1,10€ par personne et par nuit

Pour réserver et bénéficier de la réduction : Envoyez un mail à larochelle@appartcity.com et indiquer le code promo “RIMAC25”

Hôtel** Savary

📍2 rue Alsace-Lorraine, La Rochelle / Site web / ☎️ 05 46 34 83 44
> Depuis la Sirène : 10 min en voiture / 30 min en transport en commun
> Depuis la gare : 36 min à pieds / 45 min en transport en commun

Tarifs négociés :
Single : 62,5€ / 72€ avec petit déjeuner
Twin : 75€ / 94€ avec petit déjeuner
Triple : 89,50 € / 118€ avec petit déjeuner

Taxe de séjour par personne : 1,10€ par personne et par nuit

Pour réserver et bénéficier de la réduction : Contactez l’hôtel par mail à savary-hotel@wanadoo.fr ou par téléphone en indiquant que vous réservez au nom du RIM

Ibis Budget

📍27 rue de Perigny, La Rochelle / Site web / ☎️ 05 86 58 04 00
> Depuis la Sirène : 19 min en voiture / 35 min en transport en commun
> Depuis la Gare : 3 min en voiture / 8 min à pieds

Tarifs négociés :
Single ( 1 lit double ) : 75€ / 87,5€ avec petit déjeuner
Twin : 75€ / 100
€ avec petit déjeuner
Triple (1 lit double + 1 lit simple escamotable) : 90€ / 127,50€ avec petit déjeuner

Taxe de séjour : 1,10€ par personne et par nuit

Pour réserver et bénéficier de la réduction : Uniquement par téléphone au 05 86 58 04 00, en indiquant le code “RIM SIRENE”

Côté Océan, Angoulins-sur-Mer

📍 18 avenue de Châtelaillon, Angoulins-sur-Mer / Site web / ☎️ 05 86 16 00 07

⚠️ Côté Océan propose des résidences de vacances (maison, duplex, villa…) avec des tarifs intéressants mais à 20 min en voiture, au sud de la Rochelle, à Angoulins-sur-Mer.

Vous pouvez bénéficier d’une réduction de 5% sur l’ensemble des logements en renseignant le code “FIDAMANTA” lors de votre réservation sur le site

UNE QUESTION ?

Contactez Meggy Cosson, prenom.nom@le-rim.org

[PARTENARIAT] Pépites en stock 2025 • Concerts en librairie

PÉPITES EN STOCK

RENDEZ-VOUS DU 14 AU 27 AVRIL

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Du 14 au 27 avril 2025, la Nouvelle-Aquitaine se transformera en un vaste terrain de découvertes et de fête avec le festival Pépites en Stock organisé par LINA.

Cette année, Pépites en Stock fête la musique ! Une occasion unique de découvrir la littérature sous un jour nouveau et dans une ambiance festive, grâce à une programmation conçue avec passion par les libraires membres de notre réseau.

Cette édition de Pépites en Stock mettra en lumière des auteurs et des livres qui explorent la musique à travers la lecture. Vos libraires vous donnent rendez-vous dans toute la région Nouvelle-Aquitaine durant deux semaines : concerts, rencontres et ateliers seront organisés tout au long du festival.

Le RIM, Partenaire de l’édition

Cette année, Le RIM est partenaire de cette édition : 6 de nos adhérents vont proposer des concerts, rencontres, lecture musicale, concert dessiné… dans des librairies indépendantes de toute la région. 

LA PROGRAMMATION DE NOS ADHÉRENTS

ONA MAE EN SHOW CASE

🗓️ 16 avril
18h à 18h45

proposé par
Le Rocher de Palmer

🏠 Librairie Le Passeur

Bordeaux

 

RIRE ET NATURE EN MUSIQUE

🗓️ 18 avril
18h à 19h

proposé par
La Locomotive

🏠 Librairie Darrieumerlou

 Bayonne

 

CARTE BLANCHE ERWAN NAOUR

🗓️ 18 avril
18h30 à 20h

proposé par
AMPLI

🏠 Librairie L’Escapade

Oloron Sainte Marie

 

SPECTACLE MUSICAL
DESSINÉ

🗓️ 19 avril
16h à 17h

proposé par
Ricochet Sonore

🏠 Librairie Lire

Bazas

 

RENCONTRE
ET CONCERT
DE SÉLÉNITE

🗓️ 24 avril
18h30 à 19h30

proposé par
Lagon Noir

🏠 Librairie Encre Blanche

Pessac

 

RENCONTRE
DU LABEL
SABOR DISCOS

🗓️ 25 avril
18h30 à 20h

proposé par
Le Label Sabor Discos

🏠 L’Autre Librairie

Angoulême

 

LECTURE DU RECUEIL DE POÉSIE « DÉSINVOLTES »

🗓️ 25 avril
19h à 20h30

proposé par
Ricochet Sonore

🏠 Librairie L’escampette

Pau

 

SOIRÉE PUNK : RENCONTRE
ET CONCERT

🗓️ 26 avril
19h à 22h

proposé par
Sabor Discos

🏠 Librairie Caractères

Mont de Marsan

 

Un peu avant le festival…

ATELIER D’ÉCRITURE PARTICIPATIF MUSICAL

proposé par Moonflowers

🗓️ 12 avril de 16h30 à 18h30
🏠 Librairie Jeux de Pages, à l’espace Scènique – Abbaye Royale à Saint-Jean d’Angély

En savoir +

[FESTIVALS EN MOUVEMENT] Bilan de la saison 1

Festivals en mouvement

LE BILAN DE LA SAISON 1

FESTIVALS ENGAGÉS

24 dans le groupe covoiturage

22 dans le groupe
vélo

21 dans le groupe communication

RÉSEAUX

du collectif R2D2 engagés dans leur stratégie de partenariat avec les Autorités Organisatrices de la Mobilité. De nombreux festivals ont également travaillé sur la mise en place de transports en commun.

Logo R2D2 réseaux régionaux d'accompagnement des évenements culturels au développement durable

COVOITURAGE

  • Mise en place de 𝗧𝗿𝗶𝗯𝘂𝗹𝗶𝘃𝗲, dont 17 grâce à un partenariat avec la plateforme 83% 83%
  • Mise en place d’une autre plateforme ou d’un groupe facebook dédié 29% 29%
  • Utilisation du 𝗸𝗶𝘁 𝗰𝗼𝘃𝗼𝗶𝘁𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲 créé dans le cadre du groupe de travail / 3 « points info » 50% 50%

Plusieurs actions favorisant le covoiturage des équipes ont également été remarquées

VÉLO

  • Organisation de convois ou de parades 46% 46%
  • Renforcement de l’𝗮𝗰𝗰𝘂𝗲𝗶𝗹 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝘆𝗰𝗹𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 (parking sécurisé, partenariat avec une association locale de vélo, stand de réparation) 46% 46%
  • Utilisation d’un 𝘃𝗲́𝗹𝗼 𝗰𝗮𝗿𝗴𝗼 pour la logistique des équipes 17% 17%

COMMUNICATION

  • Utilisation de la campagne sur internet (site, RS) 67% 67%
  • Utilisation de la campagne sur le site du festival 24% 24%
  • Actions de sensibilisation / ateliers sur la mobilité 19% 19%

CONCERTATIONS AVEC LES AOM*

9 actions 𝗻𝗮𝘃𝗲𝘁𝘁𝗲𝘀 (via des prestataires privés ou en partenariat avec les AOM),
3 actions 𝘁𝗿𝗮𝗶𝗻 (TER nocturne, réduction TER),
7 réseaux R2D2 formés en octobre pour impulser de nouvelles collaborations avec les acteurs des mobilités et qui se sont lancés dans ou ont poursuivi des 𝗱𝗲́𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 en 2024.
* Autorités Organisatrices des Mobilités

𝐂𝐨𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧 :
De nombreuses expérimentations positives, des partenariats enrichissants avec d’autres structures, l’impression que le nombre de voitures diminue sur les parkings
MAIS encore un travail important de communication, sensibilisation, qui on l’espère avancera grâce à une diffusion anticipée et élargie de la campagne de com’ en 2025

💡 Parmi les besoins identifiés : réfléchir au financement de ces actions qui demandent du temps et des moyens supplémentaires, plus de transversalité des groupes de travail en 2025, du présentiel en région…

LANCEMENT DE LA SAISON 2

Brenda va-t-elle renouer le contact avec Jason sur son chemin à vélo vers le festival ?

Ce travail collectif va se poursuivre en 2025 à travers des moments de partage, des retours d’expérience et conseils pratiques, et l’exploration d’un plus grand éventail de thématiques liées à la mobilité.

Pour cela, 𝟲 𝘄𝗲𝗯𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝘁𝗵𝗲́𝗺𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 sont proposés aux festivals entre décembre et début avril :
–  avec des interventions d’expert·es pour des perspectives éclairantes
–  des temps d’échange interactif entre pair·es
–  ouvert aux référent·es du projet FEM ainsi qu’à leurs équipes (selon la thématique) !

💬 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 : Améliorer la sensibilisation et la communication sur les mobilités durables avant, pendant et après le festival [a eu lieu le 18 décembre 2024]
🚌 𝑵𝒂𝒗𝒆𝒕𝒕𝒆𝒔 : Conseils pratiques pour intégrer des navettes sur votre événement
💇 𝑪𝒉𝒂𝒏𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 : Adopter une approche collective pour soutenir le changement
⚧️ 𝑴𝒐𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕𝒆́𝒔 𝒆𝒕 𝒊𝒏𝒄𝒍𝒖𝒔𝒊𝒐𝒏 : Rendre la mobilité festivalière plus inclusive
🚘 𝑪𝒐𝒗𝒐𝒊𝒕𝒖𝒓𝒂𝒈𝒆 : Faire du covoiturage un réflexe du public et des équipes (plateformes et points infos)
🚴 𝑽𝒆́𝒍𝒐 : Promouvoir le vélo comme moyen de transport festif et écologique (parades, convois et cyclotourisme)

💡 Dans cette saison 2 il y aura aussi :
Plus de 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗼𝘂𝗿𝗰𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 qui seront partagées : des fiches retours d’expérience, des enregistrements des interventions, et bien plus encore (détails à venir en janvier) !

Les festivals engagés

4 festivals engagés en Nouvelle-Aquitaine !

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Arte Flamenco

Créé à Mont-de-Marsan par le Département des Landes en 1989, piloté par un Etablissement public depuis 2021, Arte Flamenco est l’un des plus importants festivals de flamenco hors des frontières espagnoles, accueillant chaque année les plus grands artistes de la scène flamenca. Fidèle à l’héritage du passé, curieux des nouvelles esthétiques et toujours à l’affût des talents émergents, Arte Flamenco est à la fois un espace de diffusion et de création, un lieu de rencontres et de pratiques. Il doit sa singularité à la pluridisciplinarité que nourrit le flamenco : les arts plastiques côtoient les arts de la scène, la photographie se confronte à la littérature, le cinéma appelle le débat. Arte Flamenco est un festival populaire et accessible à tous, qui développe maintenant ses actions tout au long de l’année sur tout le territoire des Landes

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Bordeaux Open Air

Pensé comme un créateur de lien social à travers la musique électronique, Bordeaux Open Air rassemble depuis 2016 autour d’évènements dominicaux gratuits. Un format unique pour la ville, pendant lequel se rencontrent activités de découvertes pour les petit·e·s et grand·e·s, publics et artistes «d’ici et d’ailleurs». Tout au long de l’été sur ses open air et lors d’actions de médiation, Bordeaux Open Air prône l’inclusion, la bienveillance ainsi que le respect des autres et de l’environnement.

Engagé depuis sa création à réduire au maximum l’impact environnemental de son ingénierie, le Bordeaux Open Air défend un modèle d’événements urbains et en plein air, permettant aux festivaliers de profiter de l’offre de transports en commun et de mobilités douces de la ville.

Malgré ces engagements pour un format vertueux, le transport des artistes et des équipes reste encore un enjeu sur lequel l’association souhaite s’améliorer et est donc ravie de rejoindre cette belle initiative.

festivals-en-mouvement-musicalarue

Musicalarue

Rendez-vous pour 3 jours de fête au Festival Musicalarue ! En plein cœur du massif forestier landais, 15 lieux scéniques sont posés à Luxey et accueillent des dizaines de concerts et spectacles d’arts de la rue de 15h00 à 6h30. Ce Festival indépendant à but non lucratif, propose sous la cime des pins, une programmation à large spectre, mêlant artistes reconnus et en découverte. Qu’on se le dise, faire la fête autrement avec la potion magique du spectacle vivant, sera toujours au programme !

festivals-en-mouvement-sunska

SunSka Festival

Venez vivre l’expérience SunSka sur la ferme agri-culturelle du Domaine départemental de Nodris à Vertheuil (33), ce lieu idéalement situé au cœur du Médoc et des plus beaux vignobles de France, à quelques kilomètres des plages Girondines. On vous attend pour un moment d’évasion, de partage et de culture. Le tout baigné dans une atmosphère de bien être et de vivre ensemble qui fait aussi la réputation du festival. Toutes les informations sur www.sunska.fr

Festivals en mouvement est porté par R2D2, le collectif des réseaux régionaux d’accompagnement au développement durable des événements.

Il rassemble 11 structures et couvre 9 régions : COFEES en région PACA, le Collectif des festivals en Bretagne, Elémen’terre en Occitanie, Eco-Manifestations Alsace et EMeRGE en région Grand-Est, Grand Bureau en Auvergne-Rhône-Alpes, le Pôle de coopération pour la filière musicale en Pays de la Loire, et le REEVE en Pays de la Loire, Norma en Normandie, Haute-Fidélité dans les Hauts de France et le RIM en Nouvelle-Aquitaine.

R2D2 porte également le dispositif Drastic on Plastic.

logos partenaires projet national festivals en mouvement

Un projet soutenu par :

financeurs festivals en mouvement
financeurs festivals en mouvement

[VIE ASSO] Assemblée Générale du RIM

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Notre prochaine assemblée générale aura lieu le mercredi 27 novembre, de 9h30 à 16h00 à la Halle des Douves (Bordeaux).
Les inscriptions à notre prochaine Assemblée Générale sont lancées !

Pour rappel, il ne s’agit pas d’une Route du RIM, mais bien d’une simple (mais inoubliable) AG !

Nous nous retrouverons donc sur UNE journée, exclusivement réservée aux adhérents.

Nous avons hâte de vous y retrouver 🙋‍♀️

DEMANDEZ LE PROGRAMME !

MARDI 26

À partir de 19h • Le « resto de la veille »

📍Restaurant Le Bouillon Saint-Jean, 25 rue Charles Domercq (en face de la gare)

MERCREDI 27

📍Halle des Douves

9h30 – 10h • Accueil café
10h – 12h Présentation et vote du projet 2025, annonce des résultats des élections partielles
12h – 14h • Repas sur place
14h – 16h • Forum – Comment réagir collectivement face à la montée des extrêmes droites ?

👀 FORUM.

Comment réagir collectivement face à la montée des extrêmes droites ?
L’examen de la montée des extrêmes droites dans l’espace politique permet de préciser le moment historique que nous vivons. Au-delà de la sidération, c’est le basculement possible de notre secteur qui doit nous alarmer. Comment pouvons-nous passer dès maintenant et collectivement à l’action ?
Pour anticiper les grands moments démocratiques à venir, mesurons ensemble les impacts des dernières élections sur le secteur des musiques actuelles et les niveaux de risques en Nouvelle-Aquitaine. Essayons d’analyser les leviers à notre disposition dans le cadre structurant du Réseau des Indépendants de la Musique, grâce aux outils et aux ressources existants. Imaginons de nouvelles actions pour mettre le réseau en ordre de marche.

Témoignage de Cyril Della-Via, Directeur de la Fédération des musiques actuelles en Occitanie – Octopus

 

BON À SAVOIR

VOTE DU PROJET 2025

Le projet 2025 ainsi que les élections partielles seront votés sur place.
Vous pouvez dès à présent consulter le projet 2025

VOUS NE POURREZ PAS ASSISTER À L’AG ?

Contactez Meggy Cosson (prenom.nom@le-rim.org) pour donner votre pouvoir.

1 PIERRE / 3 COUPS

✊ Le Label Bâbord organise le 26 novembre (la veille !) son Assemblée Générale ! Rendez-vous à 10h à la salle Nicole Vanrast au 250 rue Malbec à Bordeaux. + d’infos

🎊 Le festival Culture Bar-Bars est en cours ! Le soir de l’AG, le 27 novembre, Colors In the Street est programmé à l’iBoat + d’infos
Découvrez le récap’ de l’ensemble des dates en Nouvelle-Aquitaine du festival Culture Bar-Bars

 

 

 

 

 

 

INFOS PRATIQUES

COMMENT VENIR ?

📍Halle des Douves
4 Rue des Douves, Bordeaux

🚂  Depuis la gare de Bordeaux Saint-Jean
15 min à pieds / 10 min en transports en commun

HÔTELS PARTENAIRES

Contactez les établissements par téléphone en précisant que la réservation est pour le RIM :

Ténéo Bordeaux Saint-Jean
☎️ 05 56 33 22 00

  • Suite affaire double (1 lit double pour 2 personnes) 94€
  • Suite junior triple (1 lit simple + 1 lit double) : 102€

Taxe de séjour en supplément à 1,44€ par jour et par personne
Petit déjeuner : 9€ par personne
Place de parking : 10€ par jour

Life Hôtel
☎️ 05 35 54 19 16

  • Chambre single + petit déjeuner : 129€
  • Chambre double + petit déjeuner : 139€

 Taxe de séjour en sus à 1,44€ par nuit et par personne