MERCI

Notre dernière Route du RIM, la rencontre professionnelle des musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine, avait lieu les 14 & 15 novembre derniers à Bayonne. Encore un grand merci aux équipes de La Locomotive et de la Ville de Bayonne pour leur accueil, plus que chaleureux, au Magnéto et à la Maison des Associations 💙

Au moment d’accueillir notre nouvelle gouvernance, nous avons décidé de placer la notion de 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 au coeur de cette rencontre. Elle traverse notre histoire commune et s’ancre profondément dans la musique telle que nous la concevons.

𝐓𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥’𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭𝐬, quels qu’ils soient : enseigner, accompagner des artistes, mener des actions culturelles, ce n’est rien d’autre que partager des savoirs, des envies et des cultures. Enregistrer et produire une œuvre, c’est l’offrir à la postérité. Diffuser une œuvre, sur scène ou sur les ondes, c’est la transmettre à des oreilles curieuses et à des corps impatients. Le génial projet de La Locomotive et du Magnéto, qui nous ont accueillis, porte en lui cette dimension fondamentale de notre secteur. C’est aussi pourquoi, durant cette rencontre, nous avons rappelé que les pratiques amateurs et la transmission doivent être au cœur d’une politique de droits culturels digne de ce nom.

𝐓𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟, et celui de nos anciens élus qui ont légué à d’autres la gouvernance du RIM : Eric Roux (Rockschool Barbey), Laëtitia Perrot (La Nef), Laurent Moulédous (Pagans), Guy Garcia (Le Sans Réserve), Christian Josué (Amistança Amistanza), Stéphane Alaux (CIAM), Fany Souville (Lamao Editions), Pierre Lafaille (Ricochet Sonore), Christophe Carmeille (After Before), Véronique de Faria (Collectif Vacance Entropie), Élie et Jean-Michel Leygonie (Éclats d’Émail), Judicaël Dacosta (Microcultures), Jean-Baptiste Magne (RIM), Ophélie Herraire (Lagon Noir), Jérémy Galliot (Hiéro), ou encore Eve Bruballa (Rocksane)… Ils ont donné bien plus que leur temps à notre réseau. Ils en ont façonné l’âme collective. Merci du fond du cœur pour ce que vous êtes !

𝐓𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐮𝐧 𝐞𝐧𝐣𝐞𝐮 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥 : lorsque nous dialoguons avec nos partenaires publics, nous cherchons finalement à répondre à une seule question : quel modèle voulons-nous transmettre aux territoires et aux acteurs qui nous succéderont ? Il y a évidemment les enjeux de survie à court terme, mais il y a aussi les transformations, parfois radicales, qui sont devant nous. Il ne s’agit pas seulement de « mieux produire et mieux diffuser », mais aussi de « mieux transmettre et mieux accompagner ». Il s’agit surtout de faire advenir ensemble un « autrement », que nous portons à bout de bras depuis plus de 30 ans.

L’éducation populaire traverse notre histoire. Pour peu que nous en prenions soin, elle s’épanouit pleinement dans les droits culturels pour œuvrer à la liberté, à la capacité et à la responsabilité des individus. 𝐔𝐧𝐞 𝐂𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝’𝐞́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚̀ 𝐥’𝐞́𝐦𝐚𝐧𝐜𝐢𝐩𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐠𝐧𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞. Elle est donc, au sens de la Déclaration Universelle de Droits de l’Homme, une contribution directe à la paix.

Vous n’êtes pas de simples actrices et acteurs de la création, de la production et de la diffusion. Vous êtes, nous sommes, bien plus que cela. 𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐨𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐢𝐧𝐠𝐮𝐥𝐢𝐞̀𝐫𝐞, 𝐢𝐧𝐝𝐞́𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭𝐞, 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐯𝐞, 𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐥𝐢𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐧𝐨𝐬 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐞́𝐭𝐞́𝐬 𝐞𝐭 𝐧𝐨𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬.
Malgré toutes les difficultés que nous rencontrons, et elles sont nombreuses, nous répondons toujours présents lorsqu’il s’agit d’être créatifs, solidaires, coopératifs ou innovants. Nous sommes là lorsqu’il s’agit de créer du lien ou de prendre soin des gens. 𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐥𝐞 𝐑𝐈𝐌 !

𝐍𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐞𝐫𝐦𝐞𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐬𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞. La musique n’est pas une distraction, que l’on agiterait sous le nez de nos concitoyens pour les faire regarder ailleurs. La musique que nous défendons est un projet politique.
Beaucoup reste encore à faire, bien sûr, mais nous sommes fiers de ce que nous avons accompli, de nos échecs et de tous les efforts que nous avons fait pour imaginer un nouvel avenir. 𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞́ 𝐜𝐞 𝐝𝐨𝐧𝐭 𝐮𝐧 𝐬𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐥𝐨𝐫𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐪𝐮’𝐢𝐥 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥’𝐚𝐦𝐛𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐜𝐬.

La musique est le premier langage universel de l’Humanité. Elle doit être celle par qui se partage et se transmet le monde, grâce à laquelle nous pouvons construire avec l’Autre, avec tous les Autres, 𝐮𝐧 𝐚𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧, 𝐝𝐞́𝐬𝐢𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐮𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞.

Continuez le combat, ne lâchez rien !