Dès le début de la crise sanitaire, une mobilisation collective d’une trentaine d’organisations du secteur culturel, dont le RIM fait partie, coordonnée par l’Ufisc, a vu le jour afin d’aider les structures culturelles et artistiques à traverser cette période si particulière.
De cette mobilisation vient de naître le Centre d’Assistance Mutualisé Art & Culture (CDAMAC), nouvel outil d’appui aux équipes artistiques et aux projets dans le cadre de la crise sanitaire et la gestion de ses conséquences.
Cette plateforme gratuitement accessible à tou.te.s, coordonnée par l’Ufisc et Opale/CRDLA Culture, a été conçue par des professionnels.les du secteur et sa dimension collective permet d’accéder à des informations vérifiées tout en contribuant au recensement des besoins des acteurs et actrices culturel.les.
Sur cette plateforme il est possible de :
> Consulter la FÀQ sur les problématiques récurrentes rencontrées (gestion sociale, soutien économique aux structures, conditions d’activité, reprise…)
> Consulter les fiches détaillant les différentes mesures et fonds de soutien (sur le plan national, local et international)
> Poser directement une question plus précise si aucune réponse n’a été trouvée en parcourant les ressources
Cet outil est une initiative expérimentale et a vocation à être complété dans les prochaines semaines. Il se veut complémentaire aux actions menées par un certain nombre d’acteurs sur les territoires.
https://cdamac.mcac.fr
La Drac et la Région Nouvelle-Aquitaine s’associent pour soutenir l’émergence et le développement de créations artistiques et d’outils de médiation intégrant des technologies numériques.
Plus d’infos ici.
Quels objectifs ?
Cet appel à projets a pour objectif de développer l’appropriation du numérique chez les acteurs du secteur culturel et favoriser la diversification des formes et des formats à destination des publics. À travers cet appel à projets, les partenaires souhaitent également :
- Favoriser les expérimentations pour créer de nouveaux services.
- Favoriser la diffusion des pratiques innovantes dans l’écosystème de la culture et du patrimoine.
- Créer des synergies entre les écosystèmes du numérique, de la recherche et des sciences et celui de la culture.
- Atteindre de nouveaux publics en tenant compte des nouveaux usages
- Favoriser la diffusion en ligne de créations artistiques et culturelles de Nouvelle-Aquitaine pour enrichir l’offre numérique en Région
Quels projets sont concernés ?
Les projets doivent avoir un lien fort avec le champ artistique ou patrimonial et doivent s’inscrire dans l’un des deux axes suivants :
- Création : soutenir des formes artistiques incorporant des expérimentations numériques dans leur narration (interactivité publics – scène, projections, nouvelles narrations faisant appel à la réalité virtuelle et augmentée, etc.). L’ambition de la création numérique sera envisagée ; la part de la dimension numérique dans un projet plus global de création devra consister en une proposition novatrice.
- Médiation : soutenir des projets innovants de transmissions (médiation culturelle, éducation artistique et culturelle, valorisation) dont l’objet est le développement de supports numériques permettant un rapport augmenté à une création ou à un élément patrimonial (ex. : applications, web-apps, dispositifs réalité virtuelle et augmentée).
L’ensemble des esthétiques est concerné (théâtre, musique, danse, cirque, arts de la rue, arts plastiques et visuels, cinéma et audiovisuel, livre et lecture, patrimoine matériel et immatériel…), ainsi que les projets hybrides et transdisciplinaires.
Qui peut répondre ?
Tout organisme ou structure portant un projet à destination des publics de Nouvelle-Aquitaine : association, collectivité territoriale, entreprise, établissement public, etc.
Date limite de candidature : 10 août 2020
Plus d’infos ici.
Lettre ouverte aux Ministres concerné·e·s pour des mesures urgentes à prendre !
A l’attention de
Mme Muriel PENICAUD, Ministre du Travail
M. Jean-Michel BLANQUER, Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse
M. Christophe CASTANER, Ministre de l’Intérieur
M. Gérald DARMANIN, Ministre de l’Action et des Comptes publics
M. Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Économie et des Finances
M. Franck RIESTER, Ministre de la Culture
M. Gabriel ATTAL, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
A Paris, le 2 avril 2020
Objet : Mesures concernant l’impact du covid 19 sur le champ culturel et dédiées aux salarié.e.s intermittent.e.s
Madame et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Devant une situation dont l’ampleur et la gravité sont inédites, les membres de l’UFISC, associés à d’autres organisations professionnelles, réseaux et fédérations des arts et de la culture, se rassemblent pour faire face de façon solidaire et concertée à tous les problèmes que leurs secteurs sont appelés à rencontrer.
Vous avez déjà pris un certain nombre de mesures d’urgence que nous saluons, et en préparez sans doute d’autres. Nous tenons dès aujourd’hui à attirer votre attention sur un ensemble de problématiques pratiques immédiates auxquelles il faut aussi rapidement apporter des réponses pour rassurer les entreprises, les salarié·e·s et l’ensemble de ceux·celles qui font nos écosystèmes.
La crise sanitaire a perturbé drastiquement le calendrier des activités, immédiatement, mais aussi à court, moyen et long terme : de nombreuses actions ont été annulées, d’autres vont l’être (festivals d’été par exemple) ; celles qui seront reportées vont retarder ou empêcher d’autres projets, mettant en péril la survie matérielle des entreprises et celle de leurs salarié·e·s, en particulier intermittent·e·s.
Nous en sommes tou·te·s conscient·e·s.
Une solution immédiate est que les opérateur·trice·s des actions annulées soient indemnisé·e·s à hauteur des rémunérations prévues : ainsi, le ministère de la Culture a demandé « aux structures les plus solides financièrement, ainsi qu’à ses opérateurs et aux structures subventionnées par l’État, de faire jouer la solidarité en payant les cessions prévues aux compagnies et en honorant les cachets des intermittents afin de ne pas les fragiliser ». Nous souhaitons que cette injonction soit généralisée de la manière la plus volontaire et impérative possible.
Mais surtout, nous vous demandons de garantir au plus vite la levée de tous les freins procéduraux et réglementaires qui empêchent à ce jour, si l’on en croit les réponses de certaines collectivités territoriales ou de leurs groupements, d’engager des paiements pour les « services non faits » que pourraient être ces actions annulées.
De même, nous vous demandons d’enjoindre à toutes vos administrations et à tous les organismes dépendant de la puissance publique : Éducation Nationale, CAF, PJJ, etc., qui organisent et rémunèrent des actions culturelles de toutes natures, de répondre favorablement à toute demande d’indemnisation des actions qu’il·elle·s auront dûment annulées.
Quant aux mesures annoncées concernant les intermittent·e·s du spectacle, si leur esprit et les principes qu’elles affichent répondent aux attentes des artistes et technicien·ne·s concerné·e·s et de leurs employeur·euse·s, elles ne lèvent pas, loin s’en faut, les incertitudes de toutes les situations individuelles relatives au devenir de leur vie professionnelle dans les mois et années qui viennent.
Pour les ayants droit des annexes 8 et 10 de la convention d’assurance chômage, il faudra rapidement obtenir, en particulier de l’Unédic et de Pôle Emploi, des décisions sur :
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la prise en compte effective des heures et des indemnités versées au titre de l’activité partielle, et ce, de façon équitable et solidaire en cette période de crise, au même niveau que le cachet habituel de 12 heures, dans la recherche, sur la période de référence, des 507 heures nécessaires à leur ouvrir des droits à indemnisation et dans le calcul du salaire de référence afférent ;
Ces décisions devront tenir compte de toute la diversité des situations individuelles et prévoir des modalités de révision et d’amélioration en fonction des manques ou distorsions qui pourraient apparaître.
Enfin, la crise ne va pas s’arrêter avec la période de confinement, et les besoins de clarification, d’adaptation des dispositifs de soutien, de réflexion sur de nouveaux modèles de fonctionnement à mettre en place, vont se prolonger dans les mois et les années à venir. Nous souhaitons vivement que soit installée une dynamique de concertation entre vos services et l’ensemble des acteur·trice·s des secteurs artistiques et culturels d’intérêt général, dont notamment les initiatives citoyennes non lucratives. La coconstruction entre l’Etat, les collectivités territoriales, leurs groupements, et les acteur·trice·s est cruciale.
Nous souhaitons ainsi concourir dès maintenant à construire et mettre en œuvre une vision prospective partagée : notre écosystème n’aura probablement pas le même visage à l’issue de cette crise.
Dans cette attente, nous vous assurons, Madame et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire d’Etat, de nos sentiments les meilleurs.
Les signataires
Mobilisation Art et Culture contre le Covid19
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ACTES IF – Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
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CD1D – Fédération de labels indépendants
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CITI – Centre International pour les Théâtres Itinérants
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FAMDT – Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
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FEDELIMA – Fédération de lieux de musiques actuelles
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FERAROCK – Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
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FNAR – Fédération nationale des arts de la rue
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FNGEC – Fédération nationale des groupements d’employeurs culture
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FRAAP – Fédération des Réseaux et Associations d’Artistes Plasticiens
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GRAND BUREAU – Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
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OCTOPUS – Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
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OPALE – Organisation pour Projets ALternatifs d’Entreprise
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PAM – Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
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RADIO CAMPUS France
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RMAN – Réseau des Musiques Actuelles en Normandie
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RNCAP – Réseau national du Conte et des Arts de la Parole
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RIF – Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
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RIM – Réseau des indépendants de la musique
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SCC – Syndicat des Compagnies et Cirque de Création
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SMA – Syndicat des Musiques Actuelles
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SYNAVI – Syndicat national des arts vivants
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THEMAA – Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
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UFISC – Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles
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ZONE FRANCHE – Réseau des musiques du monde
> Télécharger le communiqué
Dotée de 30 000 €, la 5e édition du Prix IFCIC – Entreprendre dans la culture distinguera des entreprises ou associations ayant développé, dans le secteur culturel, un modèle économique ou une forme d’organisation « remarquable, innovante, originale, responsable et/ou durable ».
PRIX IFCIC ENTREPRENDRE DANS LA CULTURE
Vous êtes entrepreneur(e) dans le secteur culturel ou les industries créatives ?
Vous avez développé une initiative remarquable ?
Présentez votre candidature au cinquième prix IFCIC Entreprendre dans la culture, attribué par l’IFCIC et le ministère de la Culture (direction générale des médias et des industries culturelles) dans le cadre du forum éponyme, organisé à Paris du 13 au 15 mai 2020 (remise du prix la semaine précédant l’ouverture du forum).
Le prix IFCIC Entreprendre dans la culture récompense des entreprises ou associations ayant développé, dans le secteur culturel, un modèle économique ou une forme d’organisation remarquable, innovante, originale, responsable et/ou durable. Son ambition est de mettre en valeur les démarches entrepreneuriales créatives d’acteurs du secteur culturel et de soutenir et d’amplifier ces initiatives.
Doté au total de 30 000 €, le prix distingue une promotion d’entreprises ou associations culturelles (maximum 5). Les lauréats bénéficient, en plus de la dotation du prix, d’un suivi personnalisé de l’IFCIC sur les questions de financement ainsi que de l’expertise – et du réseau – du ministère de la Culture.
Date limite de candidature : 19 mars 2020
Plus d’infos ici.