« ON DIT CAP’» les personnes en situation de handicap montent sur scène

Malgré un contexte sanitaire particulier, l’association TUBERCULTURE adhérente du RIM, en coopération avec le GEMSEL (Groupement des Établissements Médico-Socio Éducatif du Limousin), a décidé de créer le concours « ON DIT CAP’ de chanter sur scène ». Ce projet donne la possibilité à des personnes en situation de handicap, aussi bien des adultes que des enfants, de monter sur scène et chanter un morceau du répertoire français.

Depuis quelques années, l’association Tuberculture, située à Chanteix en Corrèze, a noué des liens avec le Groupement des Etablissements Médico Socio Educatif du Limousin.

Les deux structures ont décidé en 2020, de renforcer leur coopération et s’associent dans la création du projet « ON DIT CAP’ de chanter sur scène », donnant la possibilité à des personnes (adultes et enfants) en situation de handicap de monter sur scène pour y interpréter un répertoire de chanson française.

L’objectif du projet a pour but de favoriser et garantir un accès à la culture à des personnes en situation de handicap auquel seront associés les personnels des établissements concernés.

Il vise à développer les pratiques artistiques, à travers le chant.

Le projet s’adresse à tous les Etablissements Médico-Socio Educatif adhérents du GEMSEL ainsi qu’à toute personne en situation de handicap souhaitant participer à titre individuel.

Le projet se déroulera en trois phases dont deux hors les murs des établissements et il sera l’objet d’un film documentaire réalisé par Corrèze Télévision.

Phase 1 – Présélection du 5/12/2020 au 30/01/2021

Les volontaires, accompagnés de leurs éducateurs, devront :
– Apprendre et interpréter une chanson de leur choix.
– Réaliser une captation vidéo (portable accepté) de l’interprétation
– Faire parvenir les vidéos avant le 30 janvier 2021 à l’association Tuberculture.

Phase 2 – Sélection et ateliers du 01/02/2021 au 15/03/2021

-Visionnage des vidéos
-Sélection par un jury de 9 candidats
– Coaching individuel par un professionnel, sur une chanson du répertoire français, dans le cadre d’un atelier qui se déroulera sur 4 séances de travail, à la Boîte en Zinc de Chanteix.

Phase 3 – Concert public à la Boîte en zinc de Chanteix avril 2021

Les sélectionnés interpréteront une chanson, en mode concert public, sur la scène de la Boîte En Zinc.
A l’issue de ce spectacle, un jury désignera le lauréat qui se produira sur une des scènes du Festival Aux Champs 2021.

Plus d’infos

contact@tuberculture.fr / 05.55.27.95.81

Retrouvez la conférence de presse de présentation du projet :

[AMI] Diagnostic maturité numérique

La Région Nouvelle-Aquitaine, dans son plan de relance, accélère son accompagnement à la transformation numérique des entreprises et lance cet appel à manifestations d’intérêt pour aider les PME à élaborer une stratégie et une feuille de route numériques.

Qu’est-ce que ce le diagnostic de maturité numérique ? 

Le dispositif consiste en un accompagnement de 2 jours en entreprise. Un prestataire mandaté par la Région Nouvelle-Aquitaine réalise un diagnostic de la maturité numérique de l’entreprise, en se basant sur le numérique comme levier au service de la stratégie globale. 

Il s’agit à travers ce dispositif, d’identifier les forces et faiblesses de l’organisation ainsi que les opportunités et menaces de son environnement concurrentiel pour entreprendre une démarche de transformation digitale ; de définir, structurer et prioriser les plans d’actions de transformation digitale et allouer les ressources stratégiques nécessaires aux ambitions du projet, en identifiant les ressources internes ou externes indispensables à la réussite du projet.  

Bénéficier d’un diagnostic en maturité numérique pour : 

  • Connaître son niveau de maturité numérique et son potentiel de transformation  
  • Bénéficier de recommandations pour définir et déployer son plan d’actions 
  • Co-construire et disposer d’un plan d’actions opérationnel à court et moyen terme  

Et bénéficier d’un coaching 3 mois après la restitution du plan d’actions.

Échéances 

  • Ouverture de l’appel à projets : 03/07/2020 
  • Appel à projet au fil de l’eau avec un comité de sélection tous les mois  
  • Fin de l’appel à projets : 31/03/2022 

Informations & candidatures ici.

Droits culturels et pratiques en amateur : exigence éthique, ambition démocratique

Le CESER a adopté le 23 janvier 2020 le rapport « Droits culturels et pratiques en amateur : exigence éthique, ambition démocratique. Pour une transition culturelle de l’action publique en Nouvelle-Aquitaine » présenté par la commission « Vie sociale, culture et citoyenneté ».

Le CESER de Nouvelle-Aquitaine a souhaité aborder les pratiques en amateur comprises dans leur sens large tel que défini par l’UNESCO. Ces pratiques culturelles en amateur (dont les pratiques artistiques) intéressent une large partie de la population, mais restent, pour l’essentiel, assez mal reconnues dans les politiques publiques.

L’analyse des pratiques en amateur réalisée par le CESER révèle qu’elles ne sont pas uniformément ou également réparties dans la société, selon l’origine sociale, le niveau de diplôme ou de revenu. La participation effective ou active à la vie culturelle implique un minutieux travail d’accompagnement, de médiation et d’éducation populaire, au plus près des personnes et des territoires, afin de mettre celles-ci en capacité de s’exprimer, de créer, de partager leurs imaginaires…

Le CESER propose de réinterroger le sens et la portée des politiques culturelles en région, et ainsi contribuer à une transition culturelle de l’action publique en Nouvelle-Aquitaine.

Éric ROUX, représentant du RIM au CESER et rapporteur de ce dossier « Il ne s’agit pas simplement de nourrir le champ étroit d’une politique culturelle définie comme secteur d’intervention. Il s’agit plus fondamentalement d’irriguer les politiques régionales à l’éclairage des droits culturels des personnes. »

Lire la note de lecture

Téléchargez le rapport ici.
Téléchargez l’abstract du rapport ici

[CDF2020-2023] Ouverture des candidatures à 3 appels à projets !

La Région Nouvelle-Aquitaine, la DRAC Nouvelle-Aquitaine, le Centre national de la musique et le Réseau des Indépendants de la Musique (RIM), ont signé le troisième contrat de filière (2020-2023) en faveur des musiques actuelles et des variétés en région Nouvelle-Aquitaine.

Le Contrat de filière, espace de dialogue et d’innovation, vise à répondre aux problématiques des acteurs du secteur des musiques actuelles et des variétés de Nouvelle-Aquitaine.

Au sein du contrat de filière, le fonds créatif, abondé par l’État, la Région Nouvelle-Aquitaine et le CNM (Centre national de la Musique), coordonné par le RIM (Réseau des Indépendants de la Musique) permet de lancer des appels à projets expérimentaux co-construits avec les acteurs dans le cadre des concertations.

Appels à projets 2020

Développement des coopérations professionnelles

Soutenir des coopérations innovantes et la mise en commun de compétences en vue de construire des partenariats durables autour d’enjeux d’utilité sociale pour l’ensemble de l’écosystème musical.

PAGE DE L’APPEL À PROJETS

Soutien aux projets culturels de proximité

Soutenir les lieux ou projets de diffusion ou de pratiques, dédiés aux musiques actuelles ou nés d’initiatives portées par des acteurs d’autres secteurs d’activité (médias, cafés cultures, etc.) dans la mise en œuvre de leur projet culturel de proximité.

PAGE DE L’APPEL À PROJETS

Transition énergétique des festivals

Accompagner les festivals de musiques actuelles dans l’élaboration d’une stratégie permettant la mise en œuvre de leur transition énergétique.
Cet accompagnement doit permettre une meilleure compréhension des enjeux énergétiques afin de donner les outils nécessaires à la conception et l’élaboration d’une stratégie globale à long terme.

PAGE DE L’APPEL À PROJETS

[MANIFESTE] Quelle culture pour la Réunion ?

photo de campagne 2015-2021 arborant le slogan "La Réunion Positive !"

crédit photo : IMAZPRESS – http://www.ipreunion.com

Une filière mise en danger

Le Conseil Régional de La Réunion a voté fin janvier, contre toute attente (et à l’encontre des orientations budgétaires présentées fin 2019), un budget pour la culture, avec une coupe de 5,3 millions d’euros, ce qui représente une baisse globale de -39%, et dans le détail -73% pour les associations culturelles, -72% pour l’éducation artistique, -56% pour la littérature et les langues régionales, -52% pour les manifestations culturelles, -33% pour les lieux et salles, -100 pour les aides à l’export… Il s’agit d’une situation de désengagement sans précédent dans l’histoire de l’île et dans des proportions inégalées.

Face à la réaction massive des acteurs culturels, le Président de Région s’est engagé
devant les médias et par courrier à ce que le budget alloué à la culture dans le budget
voté le 30 janvier dernier, soit « réabondé pour retrouver le niveau d’intervention habituel
et conséquent de La Région », lors d’une Décision budgétaire Modificative (DM) en juin
2020. Celle-ci demeure néanmoins hypothétique car inféodée à la (bonne) gestion
budgétaire du Conseil Régional.

Appel à la co-construction

Les acteurs culturels restent donc mobilisés pour co-construire les conditions de survie des artistes, des équipes, des emplois, des lieux, des manifestations, des publics et des projets que chacun d’entre eux porte au service du territoire réunionnais.

Il s’agit dans un premier temps de mettre en place avec les services de La Région un rééquilibrage au sein de l’enveloppe votée, afin de préserver les activités des structures sur ce début d’année 2020 et dans la perspective du budget réajusté. En parallèle, doivent être élaborées conjointement les conditions préparatoires pour la DM du mois de juin.

Il nous semble aussi primordial de créer au plus vite des espaces de dialogues entre la Région, les autres collectivités, l’État et les représentants du secteur, de nature à favoriser la concertation indispensable à la co-construction de politiques publiques en faveur de la culture.

Cette co-construction est indispensable pour être en cohérence avec les réalités de La Réunion et s’aligner sur les lois NOTRe et CAP (loi relative à la liberté de la Création, à l’Architecture et au Patrimoine) qui ré-affirment la mission de la collectivité régionale en faveur du développement économique, social et culturel territorial.

La culture ne peut être une variable d’ajustement

La culture et le spectacle vivant occupent une place cruciale dans l’histoire de La Réunion et dans la construction de notre identité commune. Les artistes et opérateurs culturels irriguent la société réunionnaise, favorisent la cohésion sociale et le vivre ensemble. Ils sont autant de balises qui accompagnent chacun dans sa vie quotidienne comme dans sa représentation du monde. Ils assurent des missions de service public et d’éducation populaire indispensables à notre démocratie.

Les acteurs du spectacle vivant et de la culture sont les premiers garants du respect des droits culturels des personnes, pour faire « mieux humanité ensemble 1 ». La mise en danger de l’intégrité de notre filière apparaît donc comme une négation des principes de diversité culturelle et de dignité des personnes, tels que les défend l’UNESCO.

La culture représente aussi 2,3% du PIB de la France (plus que le secteur automobile et pharmaceutique), avec près de 600.000 actifs, dont un tiers des effectifs dans le spectacle vivant. À La Réunion, le poids économique de la filière créative est également considérable et le seul secteur du spectacle vivant compte plus de 200 structures et 1.200 professionnels, acteurs économiques à part entière, qui œuvrent autant au rayonnement de la culture réunionnaise qu’ils sont des moteurs de l’attractivité de notre territoire. Leurs activités impactent directement les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie-restauration, des transports, des médias, etc….

Et demain ?

La situation que nous connaissons démontre la fragilité de l’équilibre en construction depuis une trentaine d’année au sein du secteur culturel. Nous avons su nous adapter à de nouvelles contraintes artistiques, à des médiums en évolution, à des modes de représentations et de rapport au « public » et à la médiation en constante interrogation.
Nous avons su construire un écosystème avec des partenaires publics variés dont les prérogatives ont changé avec le temps mais pour qui la place de la culture ne s’est pas démenti. Nous, artistes et opérateurs culturels, nous sommes professionnalisés et structurés. Nous avons intégré les enjeux du numérique et de la nécessaire hybridation de nos ressources, avec la constitution de fonds propres et de partenariats privés. Nous sommes non seulement en phase avec notre époque mais aussi alignés sur notre histoire et les pionniers d’une société mondialisée en recherche permanente de sens et de valeurs. Nous sommes porteurs d’innovation et les piliers d’une économie sociale et solidaire au service de l’intérêt général. C’est pourquoi le soutien public à la culture n’est pas une alternative, mais une absolue nécessité, qui ne peut être remise en question selon des choix politiques et les aléas budgétaires qui en découlent. « La subvention publique relève du contrat social et républicain porteur de missions de service public, à mêmes de garantir l’existence de créations qui n’existent qu’à cette condition de financement. C’est un accord conclu entre l’artiste et la société dans une « exception » aux logiques du marché ».

C’est donc cette conviction commune que les artistes et les acteurs culturels de La Réunion veulent porter sur leur territoire et au-delà, avec la Région Réunion, l’Etat et les collectivités.

Quels sont la place et le sens de la culture à/de La Réunion ? Nous voulons y répondre ensemble. La bannière de -73% pour les associations culturelles est un symbole que chacun doit s’employer à faire vivre en solidarité, tant que les ajustements budgétaires nécessaires n’auront pas été effectués, dans une vision co-construite de notre avenir ultra-marin.

A quoi servent les artistes dans ce monde qui préfère les chiffres aux lettres et dont la folie des chiffres menace de nous faire chavirer dans le chaos ? Que celui qui n’a besoin ni de chansons, ni d’images, ni de poèmes, ni de romans, ni de films, ni de pièces de théâtre, ni de musique pour que se dise sa vie quand il ne sait plus la dire, pour que s’écoule son chagrin quand il ne sait plus pleurer, que celui-là tranche la gorge aux oiseaux. Que celui qui n’a pas besoin d’artiste retienne ses larmes à jamais et brise par avance ses éclats de rire

Yvon LE MEN

Manifeste du réseau des acteurs culturels du spectacle vivant de La Réunion KOLÈT’ et des représentants de la filière culturelle réunis.

Contact :
KOLÈT’
Réseau des acteurs du spectacle vivant de la Réunion
kolet.mission@gmail.com
+262 6 93 32 13 11