[GESTION SONORE] Live en danger : appel à contribution en faveur de la révision du décret « son »

Alors que les conséquences du décret «  son » risquent potentiellement d’être désastreuses pour le secteur, notamment pour les événements en plein air, l’association AGI-SON [AGIr pour une bonne gestion SONore] appelle à votre contribution et à vos témoignages, dans le cadre de la poursuite de ses négociations avec les pouvoirs publics et dans l’optique d’une révision du décret :
  • Vous êtes un lieu de diffusion ou un événement de musiques amplifiées ? 
Témoignez de l’application du décret pour votre activité à info@agi-son.org (ex : problématiques ou tensions rencontrées, Procès Verbal, avis, etc.) et mettez en copie Nicolas Antoine
  • Vous êtes un festival ou travaillez dans le secteur des musiques amplifiées en relation avec les pouvoirs publics ? 
Sensibilisez vos élus sur le décret et prenez la parole publiquement (communication digitale, presse, etc.).
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Communiqué d’Agi-Son – « Le décret son en bref »

Un grand nombre des exigences du décret n° 2017-1244 du 7 août 2017, applicable depuis octobre 2018, sont techniquement irréalistes.

L’ensemble des acteurs et institutions ont pointé les incohérences et difficultés d’applications durant les rencontres du « tour de France » d’AGI-SON. Aucun texte complémentaire n’a été publié suite au bilan du « tour de France », où les solutions à envisager ont été affinées aux côtés d’experts.

Pour alerter le grand public, les professionnels et mieux prévenir les risques auditifs sans réduire le live au silence, l’association a lancé l’hiver dernier avec le PRODISS et la SACEM, la pétition OK pour un décret « son » qui ne mette pas la scène KO (toujours partageable).

#Live en danger – Public et professionnels rassemblons nous ! from PRODISS on Vimeo.

Il demeure un manque de solutions concrètes pour faire de ce texte un cadre acceptable, respectueux de la santé des publics et de la tranquillité des riverains, dans le respect de la diversité des esthétiques artistiques et dans la pérennité d’un tissu de diffuseurs riche d’une diversité de taille et de modes de gestion, face aux nombreux risques :

• L’expression artistique en danger

Les niveaux sonores imposés empêchent les artistes d’exprimer la richesse de leur style musical, mettant en péril la diversité des esthétiques.

• La diversité musicale attaquée

En effet, la baisse des basses fréquences nuit à l’ensemble des esthétiques musicales, notamment aux genres comme le reggae, les musiques électroniques, le dub et le hip hop qui disparaîtront peu à peu des scènes, réduisant la liberté d’accès des spectateurs à tous les genres musicaux.

• Les concerts et festivals en plein air menacés

L’obligation de produire une étude de l’impact des nuisances sonores sur l’environnement lors des spectacles en plein air est techniquement irréaliste. Par exemple, les conditions extérieures sont extrêmement variables le jour J, comme la présence de vent. De plus, les niveaux sonores exigés en milieu urbain sont impossibles à respecter, ce qui entraînera l’impossibilité de réaliser un concert en centre-ville.

• Toute la scène fragilisée

La limitation de la diversité musicale, l’impossibilité technique de mise en œuvre, additionnée au coût de mise en conformité (achat d’afficheurs, d’enregistreurs, de nouveaux systèmes de diffusion, formation du personnel…) met en danger tout le secteur, déjà vulnérable, d’autant qu’aucun soutien financier ou accompagnement n’est prévu par l’État.

[GESTION SONORE] Décret du 7 août

Au 1er octobre 2018, le décret “relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés” entre en vigueur. Nous sommes toujours dans l’attente de l’arrêté d’application qui, nous l’espérons, répondra aux questions soulevées au cours du tour de France d’Agi-Son
Dans cette perspective, AGI-SON et le CNB (Conseil National du Bruit) ont rendu un avis en juin dernier auquel a été intégré un protocole de mesure dit « en U » proposé par AGI-SON.
Nous vous rappelons que le matériel actuellement en vente ne répond pas en tout point aux mesures demandées et nécessite les précisions de l’arrêté. Il est donc recommandé de patienter avant d’investir dans un nouvel équipement.
• Le contenu de l’Etude d’Impact des Nuisances Sonores doit être précisé dans l’arrêté, notamment pour le plein air.
• Les Bureaux d’Etudes vont être très sollicités et mettront du temps à absorber les demandes.
• Les délais de réponse risquent d’être longs.

La note du CNB souligne les avancées de ce décret et identifie les zones d’ombres qui en découlent. Les points à retenir :
• le champ d’application est étendu aux festivals, locaux d’enseignement de la création artistique, cinémas …
• les limiteurs ne disposent pas, à l’heure actuelle, de fonctionnalités permettant d’évaluer l’exposition des publics sur les durées préconisées,
• la difficulté de contrôle des lieux d’accueil dont la capacité ne dépasse pas 300 personnes,
• l’imprécision de certains termes du décret comme « sons amplifiés » et « bruits amplifiés », la diffusion « à titre habituel » ainsi que des protections auditives « adaptées », qui sont encore sujets à controverse dans la lecture du texte.

Dans l’attente de cet arrêté, vous pouvez, dès à présent, commander vos stocks de protection auditives.
La mise à disposition gratuite de protections auditives devient obligatoire. Ce qui implique que vous allez devoir investir dans l’achat régulier de bouchons en mousse.
Nous vous recommandons de mettre en vente des bouchons standards (vendus au tarif de 5€ la paire sur agi-son.org) pour d’une part, encourager vos publics à s’équiper mieux et à s’inscrire dans une démarche éco-responsable et d’autre-part, générer des recettes pour financer l’achat de vos bouchons en mousse.

Consulter le décret

Passer commande de bouchons et de casques

Prochaines étapes du tour de France sur le décret.

Rejoindre les Groupes de Travail sur le décret créés par AGI-SON.