Bons souvenirs, difficultés, apprentissages, rencontres… À l’heure de la publication de plus de 50 missions de volontariat au sein des structures musiques actuelles de Nouvelle-Aquitaine, Jean-Baptiste, ancien volontaire de l’association Musicalarue, revient sur son expérience… Et vous livre ses bons conseils pour un volontariat réussi !
RIM : D’où viens-tu ? Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?
Je m’appelle Jean-Baptiste Ballion et je suis originaire de Luxey dans les Landes (40). J’ai commencé mes études post-bac par un IUT Informatique à Bordeaux où je me suis rendu compte (par le biais d’un projet vidéo dans le cadre d’un cours de communication) que ma vraie passion était l’audiovisuel. Après un parcours compliqué, notamment dans la recherche d’un contrat d’apprentissage (spécialisé montage/post-prod) et avec des écoles étant pour la plupart privées (et donc très coûteuses), je n’ai pas pu trouvé de formation.
J’ai donc décidé de me former sur le terrain et j’ai commencé à réaliser de nombreux stages et projets avec des associations, boites de production, vidéastes indépendants etc. Sans oublier beaucoup d’autoformations/formations à distance et des projets personnels. Au bout d’un an, en novembre 2015, j’ai commencé un service civique communication au sein de l’Association Musicalarue (sans oublier mes projets en arrière-plan) avec beaucoup de missions orientées sur la production audiovisuelle (teasing, aftermovies…) et la médiation culturelle (notamment par le biais d’un atelier « mapping video » que j’ai mené).
À la fin de mon service civique et après de nombreuses discussions avec mon réseau personnel et professionnel, j’ai décidé de me lancer en tant que vidéaste indépendant dans les Landes, mais en développant mon activité également à Bordeaux et aux alentours. Cela fait maintenant 2 ans, les projets sont de plus en plus intéressants mais aussi nombreux. Je vais d’ailleurs avoir mon premier local pour mieux travailler, recevoir les clients et avoir plus de visibilité.
RIM : Quel est ton meilleur souvenir en service civique ?
Il y en a eu tellement ! Sans étonnement pour certains, cela a été la réalisation de l’aftermovie de « Musicalarue sur un Plateau » en mai 2016 qui allait du tournage jusqu’au montage/post-production du clip.
RIM : Au contraire, peux-tu nous citer une difficulté à laquelle tu as été confrontée ?
Cela concernait ma mission de médiation culturelle : sensibiliser les jeunes (12-18 ans) aux événements de l’association. L’association étant implantée dans un petit village de 700 habitants, il a été très compliqué de toucher ce public malgré les différentes animations (sorties de résidences, atelier…) proposées. Comme dans de nombreuses autres zones rurales, la mobilité reste un facteur décisif qui bloque beaucoup de jeunes à l’accès à la culture, à l’art et à de nombreux autres domaines.
RIM : Pourquoi as-tu choisi d’effectuer une mission de service civique ?
Après de nombreuses recommandations et l’opportunité de mener différents projets audiovisuels, j’ai été très enthousiaste à l’idée de faire cette mission. De plus, cela me donnait également l’occasion de développer mon réseau. À ma grande surprise, ce dernier s’est agrandi bien plus que ce que j’espérais ! Et cela a été capital pour le lancement de mon activité qui a pris une très bonne tournure grâce à lui.
Après son volontariat, Jean-Baptiste a travaillé sur de nombreux projets comme Eaurigami (ci-dessous).
RIM : Peux-tu nous parler de ton quotidien pendant ta mission?
Comme dit précédemment, mon quotidien impliquait de nombreuses missions orientées sur la vidéo et également la sensibilisation des 12-18 ans. Par ailleurs, j’assistais également la chargée de communication de l’association que ce soit sur des tâches graphiques (création de visuels) ou événementielles (organisation de réunions, conférence de presse, etc).
RIM : Qu’est-ce que le réseau (RIM, anciennement RAMA) apporte aux volontaires selon toi?
Il y a énormément de choses à citer ! Les formations sont très intéressantes, bien que dans mon cas, moins utiles qu’à d’autres car je suis dans un domaine trop spécifique. Nous avons également accès à de nombreuses informations mises à notre disposition et toutes aussi enrichissantes. Par contre (et ce point a été le plus porteur pour moi) les différentes rencontres organisées (journée d’accueil, bilan, etc) par le RIM (appelé RAMA quand j’étais volontaire) sont un vrai privilège pour les participants !
Journée civique et citoyenne au marché des Douves
Non seulement nous pouvons avoir des échanges constructifs avec plein d’autres jeunes et professionnels, mais nous développons énormément notre réseau. Aujourd’hui, ce dernier a tellement d’importance qu’il devient d’une grande nécessité.
Dans mon cas, cela a été très décisif puisque le RAMA m’a apporté ce précieux réseau qui m’a fait notamment déboucher sur de nombreux projets avec la Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale de la Nouvelle Aquitaine et que je poursuis encore !
Réalisation de Jean-Baptiste pour la Conférence Territoriale de la jeunesse Nouvelle-Aquitaine
RIM : Un bon conseil à donner aux futurs volontaires ?
Ne ratez pas les opportunités de votre volontariat ! Chaque service civique est unique et votre structure d’accueil peut vous apporter énormément, tout comme le RIM et ses événements ! Ce sont des ressources utiles où vous trouverez forcément des éléments constructifs pour votre projet que ce soit sur le développement de votre réseau, la conception/consolidation de votre projet ou l’apport en compétences.
Si vous avez une question sur son expérience, n’hésitez pas à contacter Jean-Baptiste :
Jean-Baptiste Ballion
Vidéaste indépendant
Production audiovisuelle/événementielle
Ateliers d’éducation aux techniques de la vidéo
E-mail : contact@jug-prod.com
Site internet : http://www.jug-prod.com/