[AIDES] Dossiers pour le fonds d’urgence au spectacle vivant

Le prochain comité d’engagement du Fonds d’urgence au spectacle vivant se tiendra le vendredi 13 avril 2018

La date limite de dépôt des dossiers est le :  jeudi 1er mars 2018

 

Le Fonds d’urgence au spectacle vivant a pour mission de soutenir les entreprises du secteur privé du spectacle vivant et les entreprises subventionnées entrant dans le champ de la taxe sur les spectacles qui connaissent des difficultés depuis le 13/11/2015 directement liées aux conséquences des attentats.

Vous trouverez sur le site dédié http://soutien-securite-spectacles.info les modalités de dépôt ainsi que le formulaire de demande.

Pour les demandes liées au surcoût sécurité, il n’est pas nécessaire de renseigner les éléments financiers en revanche, il vous sera demandé de fournir des justificatifs pour étayer votre demande (facture et/ ou devis). En cas d’interrogation, n’hésitez pas à joindre les services du CNV avant de déposer votre dossier.

Une seconde session se tiendra dans le courant du deuxième semestre, la date sera communiquée ultérieurement.

Ce fonds est soutenu par : le ministère de la culture, le CNV, la SACEM, la mairie de Paris, l’ADAMI, la SCPP, la SACD, la SPPF et l’ADAGP.

CONTACT – RENSEIGNEMENTS

T : 0800 941 333

E : fondsdurgence@cnv.fr

[MAISON COMMUNE] Françoise Nyssen rend public le rapport de Roch – Olivier Maistre

Roch-Olivier Maistre, conseiller–maître à la Cour des Comptes, a remis à Françoise Nyssen, Ministre de la Culture, le rapport relatif à la mission de réflexion sur le projet de « Maison commune de la musique », qu’elle lui avait confiée en juin dernier. Françoise Nyssen rend public ce rapport.

Télécharger le rapport
Le RIM s’est entretenu avec Roch-Olivier Maistre à deux reprises au cours des derniers mois pour aborder ce projet de Maison Commune de la Musique. Retour sur ces deux entretiens.
Au cours du premier rendez-vous, le 28 août 2017 avec Avant-Mardi au nom des réseaux régionaux de musiques actuelles, nous avons évoqué l’histoire des réseaux régionaux et de leurs collaborations inter-régionales, et affirmé leur maturité, tant en termes de périmètre que d’actions. Nous avons également rappelé que les régions qui ont fait le pari de soutenir la structuration du secteur des musiques actuelles dans sa diversité sont des territoires qui sont aujourd’hui efficients et en capacité de produire (des dispositifs, de la politique publique, de la diversité culturelle,…).
Les réseaux régionaux ont bien entendu exprimé leur soutien au processus de création de la Maison Commune de la Musique et affirmé la nécessité d’une présence ambitieuse des territoires dans sa gouvernance, en s’appuyant sur une légitimité multiple des réseaux :

  • diversité professionnelle (activités et syndicale)
  • diversité des territoires et le respect de la complexité en leur sein même
  • capacité à agir sur le fonctionnement de l’écosystème
  • porosité de nos actions vers d’autres formes culturelles, sociales et économiques
  • mise en place d’actions et de dynamiques privilégiant les circuits courts
  • capacité d’impact pour limiter les phénomènes de concentrations (industrielles et territoriales) en cours au sein de la filière, en considérant qu’à ce titre nous sommes en cohérence des politiques publiques de Diversité culturelle (loi NOTRe, …)

Nous avons affirmé que cette Maison Commune de la Musique doit avoir pour objectifs de :

  • débattre et concerter durablement entre les différentes parties-prenantes de l’écosystème (gros, petits, scène, disque, médias, partenaires associés, collectivités, …)
  • construire des dispositifs cohérents et coordonnés au bénéfice de l’ensemble de l’écosystème
  • innover et expérimenter de nouveaux mécanismes de la politique publique, en lien notamment avec les territoires
  • redistribuer en prenant en compte la nécessité d’un meilleur partage de la valeur au sein de la filière
  • réguler le fonctionnement et le développement de l’écosystème (équité des parties-prenantes, éthique de la politique publique,…)

En conclusion de ce premier entretien, le RIM et Avant-Mardi ont réaffirmé la nécessité pour cette Maison Commune de la Musique de répondre aux objectifs de Diversité Culturelle, de garantir l’équité de la représentation de l’écosystème (activités et territoires), et de considérer les territoires comme des partenaires.

Les réseaux régionaux sont capables, et volontaires pour participer à la fondation de cette Maison Commune, potentiellement réfléchir à l’articulation de leurs activités avec elle, mais aussi poursuivre et renforcer l’ambition initiée par les conventions CNV/Région et les Contrats de Filière.

Roch-Olivier Maistre a ensuite reçu le RIM lors d’une seconde audience, demandée conjointement avec la Région Nouvelle-Aquitaine pour aborder cette fois les Contrats de Filière. Nous avons présenté la démarche générale, les enjeux de posture et les ingrédients nécessaires à l’élaboration d’un Contrat de Filière (présence des acteurs, démarche de concertation, disposer réellement de crédits nouveaux pour les nouveaux dispositifs, possibilité d’influer sur les dispositifs de droit commun, capacité à continuer de faire évoluer la démarche).

Nous avons rappelé le caractère innovant du Contrat de Filière Nouvelle-Aquitaine, la volonté de la Région en la matière ainsi que la confiance nécessaire entre les protagonistes et sur la légitimité des réseaux d’acteurs dans la démarche. Nous avons clairement exprimé la nécessité à nos yeux que la Maison Commune de la Musique puisse porter une V2 des Contrats de Filière, c’est-à-dire une capacité stratégique, humaine, technique et économique d’assumer une réelle politique ambitieuse avec les territoires.

Roch-Olivier Maistre a indiqué que la question des Contrats de Filière serait incluse dans ses préconisations et qu’il en comprenait l’intérêt. Il considère que la Maison Commune, au même titre que tous les Centres Nationaux, doit en effet pouvoir se projeter vers les territoires par le biais d’une politique publique.

> Communiqué du Ministère de la Culture

« Fruit d’une large concertation, ce rapport d’une grande qualité apporte des réponses claires et objectives en faveur d’une politique ambitieuse pour la musique en France. Cette ambition passe d’abord par un rôle stratégique et prescripteur de l’État, garant de l’intérêt général.
A ce titre, le rapport insiste sur le rôle essentiel du ministère de la Culture et les prérogatives de ses directions centrales et déconcentrées en faveur des structures musicales relevant du financement public. Le rapport propose même un « visage unique » pour incarner la politique musicale au sein du ministère.Françoise Nyssen partage la nécessité exprimée par Roch-Olivier Maistre d’une affirmation claire du rôle de l’Etat en matière de politique musicale. Elle rappelle les priorités qu’elle assigne à cette politique : le soutien à la création et à l’ensemble des composantes de la vie musicale, la diffusion et le rayonnement national et international, mais également l’accompagnement d’enjeux aussi cruciaux que sont la pratique artistique, l’éducation artistique et culturelle ou le partage de la valeur à l’ère du numérique.A côté de ce ministère fort, le rapport confirme la pertinence d’un opérateur public au service de toutes les musiques, ayant vocation à fédérer les acteurs autour de cinq missions d’intérêt général : l’observation, l’information, la formation, le développement international et le soutien économique à la filière.A partir d’une analyse précise du contexte, qui a profondément évolué, Roch-Olivier Maistre fait une série de recommandations portant sur ce nouvel opérateur : sa valeur ajoutée, ses missions, son financement, qui appelle selon lui de nouvelles ressources, et sa gouvernance, qui devrait être efficace et garantir l’intérêt général.L’engouement des Françaises et Français pour la musique (musique enregistrée, festivals, pratique artistique…) ne cesse de croître, comme en témoignent toutes les statistiques sur les pratiques culturelles. Françoise Nyssen inscrit le soutien à la musique, dans toutes ses composantes, comme une priorité.Dès aujourd’hui, une première mesure importante a été prise avec le doublement de la subvention accordée par l’Etat au Bureau Export. Cet effort a été porté par la ministre de la Culture par amendement adopté en séance publique dans le cadre de l’examen du budget de la Culture.

La ministre salue le travail réalisé par Roch-Olivier Maistre qui, avec ce rapport, répond aux préoccupations de la filière en proposant un projet équilibré et ambitieux pour la musique.

Roch-Olivier Maistre présentera son rapport à l’ensemble de la filière la semaine prochaine. Dans le même temps, le ministère engagera des consultations avec les organisations du secteur avant d’annoncer, au plus tard début janvier, les décisions du Gouvernement.