« Un contrat de filière représente la démarche engagée entre différents acteurs opérants sur un même secteur afin d’organiser de manière efficiente la filière.
La signature ce samedi 7 juillet 2018 de la convention de préfiguration du contrat de filière musiques actuelles en région-Centre Val de Loire s’est tenue lors du festival Terres du Son en présence de François Bonneau (Président de la Région Centre-Val de Loire), de la représentante de Jean-Marc Falcone (Préfet de la Région Centre-Val de Loire), de Philippe Nicolas (Directeur du Centre National de la Chanson, des Variétés et du Jazz), de Jocelyn Borde (Président de la Fraca-Ma) et de François Bureau, Président de Scen’O Centre.
À l’échelle nationale, la démarche de préfiguration des contrats de filière musiques actuelles est lancée depuis une dizaine d’années. En région Centre-Val de Loire, la Fraca-Ma (fédération qui fêtera bientôt ses 20 ans) est partie prenante des travaux de préfiguration du contrat de filière depuis plusieurs années. L’ensemble des avancées réalisées permet aujourd’hui de contractualiser ces multiples espaces de dialogue et d’innovation entre acteurs de terrain, organismes professionnels et pouvoirs publics.
Les périodes de réflexion autour du contrat de filière ont permis de constater l’évolution de la filière dans son ensemble et avec toutes ses parties prenantes : les musiques actuelles sont une part intégrante de la famille du spectacle vivant. Elles sont riches et multiples, et cette signature du samedi 7 juillet 2018 témoigne d’un processus de prise en compte de l’ensemble des acteurs de la famille des musiques actuelles : production phonographique, éditeurs, labels, radios associatives, diffuseurs, entreprises de développement d’artistes, managers, réseaux et autres… L’écosystème des musiques actuelles est mouvant et complexe, et ce type de contrat permet d’intégrer tous les acteurs dont la démarche se trouve souvent de manière logique hors de la portée des radars des pouvoirs publics.
Ces contrats de filière personnalisent l’opportunité de repenser la typologie des appels à projets : la logique d’expérimentation est prégnante et en résultera une interface innovante. Le résultat ne sera plus justement le seul prisme de l’appel à projets, mais un souci de réflexion et de prise en compte de l’évolution nécessaire des politiques publiques qui responsabilisent à un degré non plus ascendant, mais horizontal à l’ensemble des acteurs.
L’idée à retenir et l’objectif à atteindre est que nous, acteurs fédérés en réseaux, préconisons de sortir de la segmentation habituelle qui cloisonne les musiques actuelles aux seules politiques culturelles (alors que nous avons déjà intégré ses enjeux transversaux et fondamentaux de développement économique, de l’emploi, les problématiques autour de la formation, et la prise en compte indispensable du rôle de l’éducation dans nos démarches et ce depuis de nombreuses années).
Nous, acteurs fédérés en réseaux, sommes fiers d’être signataire et partie prenante de cette démarche et de l’évolution de nos histoires. À nous tous désormais de prendre nos responsabilités et d’être à la hauteur des enjeux dans la mise en œuvre de ce processus ».
Suite à la circulaire du ministre de l’Intérieur (15/05/2018) prévoyant que les missions des services d’ordre dans les gros événements soient remboursées à l’Etat par les organisateurs de festivals et de manifestations, Gérard Collomb et Françoise Nyssen en appellent au « discernement » des préfets dans un communiqué publié ce vendredi 6 juillet :
Quelle est cette circulaire de Gérard Collomb qui menace les festivals?
Signé le 15 mai 2018, juste avant la période faste de ces événements estivaux, le texte prévoit de facturer aux organisateurs le déploiement des forces de l’ordre. En d’autres termes, les responsables des festivals devront désormais régler la facture des policiers déployés sur et aux abords des lieux, ainsi que certains types de matériels.
Officiellement, la circulaire fait le distinguo entre les missions non-facturables répondant aux risques de menaces terroristes et celles inhérentes à l’organisation de tels événements et donc potentiellement soumises au remboursement. Mais dans la réalité, les autorités locales auront la latitude d’envoyer la facture de toutes les missions -ou presque- des forces de l’ordre aux organisateurs de festivals, comme vous pouvez le voir dans l’infographie ci-dessous.
Augmentation des coûts
Selon une étude du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz, le budget des festivals alloué à la sécurité avait déjà augmenté de 7% entre 2015 et 2016, après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher.
À titre d’exemple, l’un des plus importants festivals français, « les Vieilles Charrues », a consacré 300.000 euros supplémentaires à la sécurité de ses habitués depuis les premiers attentats. Les organisateurs ont notamment mis en place un système de vidéosurveillance, des blocs de béton, mais également des barrières dernière cri permettant aux contrôleurs de se poster à l’intérieur. Ajoutez à cela des doubles fouilles rendues systématique ainsi qu’une augmentation des effectifs de sécurité et la facture grimpe allègrement.
Même chose du côté des événements plus « modestes. » Ainsi, le festival toulousain de musique du monde « Rio Loco » a par exemple vu ses coûts de sécurité passer de 60.000 euros à plus de 140.000 en un an et demi, quand « la Route du Rock » alloue 50.000 euros par an de plus à son budget sécurité. « On ne peut pas faire autrement », explique au HuffPost le directeur de « la Route du Rock » François Floret, mettant en avant l’impérieuse nécessité de « garantir la sécurité du public. »
Mercredi, les organisateurs des Eurockéennes avaient dénoncé une augmentation « exubérante » des frais de sécurité, imposée par la préfecture du Territoire de Belfort, avec une facture passée de 30.000 euros l’an dernier à 254.000 euros cette année.
Appel au « discernement » pour « l’équilibre économique des festivals »
Le ministère de la Culture et de l’Intérieur, en réaction à des « difficultés localisées » ayant pu survenir dans l’interprétation du texte, rappellent, dans ce communiqué du 6 juillet dernier, la nécessité de « faire preuve de discernement dans l’application de ces instructions ».
« Si l’engagement des forces de l’ordre au bénéfice de la sécurité d’événements culturels doit faire l’objet d’une facturation, conformément à la loi, le montant de la prestation doit toujours rester compatible avec l’équilibre économique des festivals ». Toute éventuelle évolution du montant facturé doit être discutée suffisamment en amont avec l’organisation ».
La circulaire du 15/05/2018 fera l’objet d’un bilan d’étape « à l’automne 2018 », dans le cadre du comité interministériel de suivi de la sécurité des établissements et événements culturels piloté par le préfet Étienne Guepratte.
Initié par le ministère de la Culture en 2015, le Forum Entreprendre dans la culture, et ses nombreuses déclinaisons régionales, est devenu un événement incontournable de promotion et de valorisation de l’entrepreneuriat culturel.
Le Forum donne des informations pratiques et concrètes aux créateurs, porteurs de projets, entrepreneurs culturels ainsi qu’aux élus et personnels des collectivités territoriales. Ils y trouveront ressources et contacts pour le développement de leur projet, territoire, structure ou leur professionnalisation.
« Le programme Europe Créative va davantage financer l’innovation trans-sectorielle, comme les contenus documentaires du secteur culturel. Nous allons injecter plus de flexibilité dans nos actions afin de soutenir des initiatives associant les secteurs de la culture et du numérique », déclare Gabriele Bertolli, team leader, Programme Creative Europe Media de la Commission européenne, lors de la table-ronde « Culture et Patrimoine : audace, innovation et opportunités » présentée par News Tank Culture au festival Sunny Side of the Doc, à La Rochelle (Charente-Maritime) le 25/06/2018.
Au cours de cette table-ronde analysant comment « les musées, sites patrimoniaux, festivals ou lieux de spectacle commandent, produisent, coproduisent ou inventent des formes documentaires nouvelles, toujours plus immersives », Laure Pressac, responsable de la mission stratégie, prospective et numérique du CMN, déclare que « pour [eux], le numérique permet de connecter le passé et le futur. »
• Gabriele Bertolli, team leader, converging media and content, programme Europe Créative Media, DG Connect, Commission européenne• Guilaine Legeay , chargée de conception multimédia, musée du Louvre-Lens• Muriel Meyer-Chemenska, directrice de l’agence Métapraxis design muséographique• Laure Pressac, responsable de la mission stratégie, prospective et numérique du Centre des monuments nationaux• Bertrand Dicale, modérateur (News Tank Culture)