Sur la base du constat que la fréquentation du spectacle vivant en France représente une inconnue majeure, la direction de la création artistique du Ministère de la Culture a émis le souhait de mettre en place un système d’Observation statistique du spectacle vivant. En particulier, des travaux de cadrage en 2017 ont permis de définir les contours d’un dispositif d’observation du spectacle vivant, basé sur la collecte de données de fréquentation et de recettes, issues des billetteries de spectacle. Ce dispositif est encadré par l’article 48 de la loi n°2016-925 du 7 juillet 2016 et le décret du 9 mai 2017 qui lui est relatif.
Cette mesure institue un dispositif légal de remontée obligatoire et centralisée des données de billetterie afin de constituer un référent national d’informations sur la fréquentation du spectacle vivant et la recette globale de billetterie. Elle autorise ainsi l’État à se doter d’un outil d’observation pour le pilotage des politiques publiques de la création artistique et la mesure de leur impact.
Comme vous pourrez le lire dans ce même communiqué, le déploiement de ce dispositif se fera en 3 vagues :
– Du 1er juillet au 10 octobre 2018 pour les lieux labellisés, donc les SMAC
– Au 1er janvier 2019 pour les structures du champ du CNV et de l’ASTP
– Au 1er avril 2019 pour l’ensemble des structures du spectacle vivant
L’application SIBIL a été créée pour permettre de répondre aux objectifs suivants :
1. Doter le ministère d’une base centralisée des données de billetterie du spectacle vivant en France à la date imposée par la loi
2. Simplifier la démarche administrative du déclarant (professionnel du spectacle vivant): permettre aux acteurs majeurs, comme aux petits entrepreneurs de remplir le plus simplement possible cette obligation, dans le cadre légal
3. Assurer la mise en place et la gestion des référentiels, avec des objectifs forts de fiabilité et de cohérence, notamment à des fins de statistiques
de qualité
4. Favoriser l’adhésion des professionnels au dispositif SIBIL
Cliquez ci-dessous pour consulter le guide qui vous aidera dans vos démarches de déclaration :
Nous vous alertons sur le fait que l’outil SIBIL a été testé début juin par quelques adhérents SMA, certains soucis techniques ont été relevés : merci donc de nous faire remonter tout problème concernant vos déclarations.
Les appels à projets 2018 lancés dans le cadre du Contrat de Filière Musiques Actuelles et Variétés en Nouvelle-Aquitaine sont en ligne !
Le Contrat de filière espace de dialogue et d’innovation, vise à répondre aux problématiques des acteurs du secteur des musiques actuelles et des variétés en région Nouvelle-Aquitaine.
Au sein du contrat de filière, le fonds créatif, abondé par l’État, la région Nouvelle-Aquitaine et le CNV (Centre national de la chanson, des variétés et du jazz), coordonné par le RIM (Réseau des Indépendants de la Musique) permet de lancer des appels à projets expérimentaux co-construits avec les acteurs dans le cadre des concertations.
Le Contrat de Filière, c’est quoi? Nicolas, notre délégué territorial vous répond à l’antenne de Radio Pulsar.
Les appels à projets sont ouverts jusqu’au lundi 9 avril 2018.
Appels à projets 2018
Développement des coopérations professionnelles
Soutenir des coopérations innovantes et la mise en commun de compétences en vue de construire des partenariats durables autour d’enjeux d’utilité sociale pour l’ensemble de l’écosystème musical.
Accompagner des projets d’actions culturelles (milieu scolaire, carcéral, hospitalier, zone rurales, zone sensibles…), dont la dimension d’expérimentation est liée à l’intérêt général (modèle économique, co-construction des projets, approche pédagogique, …).
Soutenir les projets d’entreprises de labels indépendants reconnus comme structurants, afin de leur permettre de se développer en s’adaptant aux mutations territoriales et à celles de leur secteur d’activité.
Soutien aux lieux et projets culturels de proximité
Soutenir les lieux ou projets de diffusion ou de pratiques, dédiés aux musiques actuelles ou nés d’initiatives portées par des acteurs d’autres secteurs d’activité (médias, cafés cultures, etc.) dans la mise en œuvre de leur projet culturel de proximité.
Parallèlement le dispositif de Transfert de savoir-faire est ouvert jusqu’au 30 juin 2019.
Ce dispositif a pour objectif de faire le lien entre les professionnels de la région Nouvelle-Aquitaine et de leur proposer un cadre d’échange pour partager des outils, des techniques et des modes opératoires répondant à des problématiques communes.
Retrouvez toute l’actualité et les informations sur le contrat de filière musiques actuelles et variétés en région Nouvelle-Aquitaine sur http://musiquesactuelles-na.org
À l’occasion du lancement des cinq appels à projets, la Région Nouvelle-Aquitaine revient sur le contrat 2017-2019 de filière musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine. Objectifs : soutenir l’innovation, la coopération entre structures, le dialogue avec les institutions et le lien avec les territoires !
Signé le 1er septembre dernier par le président de Région Alain Rousset, la ministre de la culture Françoise Nyssen, Gilles Petit, président du CNV et le RIM (Réseau indépendant de la musique en Nouvelle-Aquitaine), ce contrat de filière est une première en France. Il est le fruit d’une volonté commune de penser, d’articuler et d’accompagner les politiques publiques en faveur des musiques actuelles et des variétés sur les territoires régionaux. Le contrat rassemble tous les acteurs de cette filière dans une dynamique commune de développement au service des artistes et des populations sur un territoire. Cette nouvelle convention 2017-2019 est dotée de 240 000 € provenant de la Région (110 000 €), du CNV (110 000 €) et de l’État (20 000 €).
Depuis le début des années 2000, les trois régions qui composent aujourd’hui la Nouvelle-Aquitaine se sont engagées dans la construction des politiques publiques en faveur des musiques actuelles et des variétés en partenariat étroit avec l’État et les réseaux représentatifs des acteurs du secteur. Cette démarche de concertation a notamment permis la mise en œuvre d’une politique régionale singulière dotée de presque 5,5 millions d’euros. Sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, on compte ainsi un maillage unique en France de treize labels SMAC – Scènes de musiques actuelles – sur 16 lieux différents.
Diagnostic partagé
Le contrat de filière 2017-2019, fruit d’une réflexion entre professionnels et institutions, cherche à répondre de façon collective aux enjeux de l’écosystème des musiques actuelles et des variétés. Il s’appuie sur un diagnostic partagé par l’ensemble des partenaires. Si les musiques actuelles encouragent l’innovation et permettent le déploiement de projets artistiques et culturels, leur écosystème, composé principalement de TPE et d’associations, montre également une grande fragilité.
Dans ce cadre, le contrat de filière et donc les nouveaux appels à projets qui en émanent ont pour objectif :
D’encourager l’adaptation aux enjeux numériques et environnementaux ;
D’accompagner les mutations professionnelles et l’évolution des compétences ;
De susciter la coopération entre les acteurs de la filière des musiques actuelles pour créer des dynamiques artistiques et territoriales ;
D’impulser l’évolution des modèles économiques ;
De repenser les modèles de gouvernance et la relation aux personnes dans une perspective de diversité culturelle et du respect des droits culturels des personnes.
Cette démarche s’appuie sur une concertation au long cours avec les professionnels, confirmant ainsi la volonté des signataires de co-construire avec les acteurs de la filière, partenaires essentiels dans l’élaboration du contrat de filière.
Les appels à projets 2018
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 9 avril 2018 pour les 4 appels à projets. La mesure « transferts de savoir-faire » est ouvert jusqu’en juin 2019.
Retrouvez les appels à projets complet l’actualité et les informations sur le contrat de filière musiques actuelles et variétés en région Nouvelle-Aquitaine sur http://musiquesactuelles-na.org
Développement des coopérations professionnelles
Soutenir des coopérations innovantes et la mise en commun de compétences en vue de construire des partenariats durables autour d’enjeux d’utilité sociale pour l’ensemble de l’écosystème musical.
Expérimentation en matière d’actions culturelles
Accompagner des projets d’actions culturelles (milieu scolaire, carcéral, hospitalier, zone rurales, zone sensibles…), dont la dimension d’expérimentation est liée à l’intérêt général (modèle économique, co-construction des projets, approche pédagogique, …).
Soutien aux labels indépendants et structurants
Soutenir les projets d’entreprises de labels indépendants reconnus comme structurants, afin de leur permettre de se développer en s’adaptant aux mutations territoriales et à celles de leur secteur d’activité.
Soutien aux lieux et projets culturels de proximité
Soutenir les lieux ou projets de diffusion ou de pratiques, dédiés aux musiques actuelles ou nés d’initiatives portées par des acteurs d’autres secteurs d’activité (médias, cafés cultures, etc.) dans la mise en œuvre de leur projet culturel de proximité.
Mesure transferts de savoir-faire
Ce dispositif a pour objectif de faire le lien entre les professionnels de la région Nouvelle-Aquitaine et de leur proposer un cadre d’échange pour partager des outils, des techniques et des modes opératoires répondant à des problématiques communes.
Le dispositif de transfert de savoir-faire est ouvert jusqu’au 30 juin 2019.
Retour (en images) sur l’atelier Contrat de Filière Musiques Actuelles aux BIS 2018.
Suite à la signature d’un 1er contrat de filière musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine en 2017, l’État souhaite en faire un nouvel outil de l’action publique sur les territoires pour répondre aux enjeux de l’écosystème musical à travers le financement de coopérations, d’expérimentations, en instaurant un dialogue pérenne entre parties prenantes. Une table ronde organisée lors des BIS à l’initiative des réseaux régionaux a permis d’en savoir plus sur les objectifs et enjeux de ces contrats.
Des conventions CNV aux contrats régionaux de filière !
Depuis quelques années, les collectivités territoriales, le CNV et l’État travaillent à la construction de dispositifs territoriaux en collaboration avec les réseaux régionaux et les acteurs des musiques actuelles. Plusieurs conventions régionales ont été signées entre l’Etat, les collectivités et le CNV. En septembre 2017, un contrat de filière a vu le jour en Nouvelle-Aquitaine. Il s’agit d’une première étape vers les nouveaux modèles de contrats de filière qu’aujourd’hui l’État souhaite déployer plus largement pour répondre aux enjeux de l’écosystème musical à travers le financement de coopérations, d’expérimentations et la mise en œuvre de formes originales d’actions, le tout en instaurant un dialogue pérenne avec les parties prenantes. La table ronde animé par Gilles Cattagnac (Irma) et organisée lors des BIS 2018 à l’initiative des Pôles et réseaux régionaux de musiques actuelles a permis d’en savoir un plus sur le sujet.
Présenté comme un « nouvel outil de coordination de l’action publique sur les territoires », le contrat de filière régional pour les musiques actuelles s’inscrit dans le prolongement des conventions CNV réalisées depuis 2012, et vise à créer de nouveaux dispositifs d’accompagnement des acteurs pour leur permettre de faire face aux mutations actuelles que connait le secteur. Les dispositifs d’accompagnement issus d’un contrat de filière peuvent avoir pour objectifs d’encourager l’adaptation aux enjeux numériques ou environnementaux, d’accompagner les mutations professionnelles ou l’évolution des compétences, de susciter la coopération entre les acteurs, de créer des dynamiques artistiques et territoriales, d’impulser l’évolution des modèles économiques ou encore de repenser les modèles de gouvernance…
Dominique Muller (Délégué musique adjoint de la DGCA/Ministère de la culture)
Ainsi, les conventions régionales avec le CNV, puis le 1er contrat de filière en Nouvelle-Aquitaine en 2017, ont constitué un véritable support pour définir un cadre national pouvant s’adapter à chaque région, sans volonté de modéliser excessivement précise Dominique Muller (Délégué musique adjoint de la DGCA/Ministère de la culture), lors de la table ronde des BIS 2018 : « C’est le fruit de l’expérimentation de nombreuses conventions qui nous a permis de définir des objectifs pour un cadre national qui soit ensuite adapté dans chacune des régions, (…) de donner des lignes fortes tout en préservant le travail qui allait ensuite se dérouler dans les régions ». Au sein du Ministère de la culture, ces contrats favorisent des collaborations entre la DGMIC (Direction générale des médias et des industries culturelles) et la DGCA (Direction générale de la création artistique), comme l’indique Anne-Claire Gourbier (Cheffe du bureau du financement des industries culturelles de la DGMIC/Ministère de la culture) : « L’enjeu de ces contrats c’est de raccorder ces deux pans de l’action publique (spectacle vivant musical et musique enregistrée) qui aujourd’hui dans un contexte de transition numérique sont de plus en plus imbriqués. C’est cette notion de 360° que l’on essaye de mettre à l’œuvre. L’idée, c’est vraiment de développer des choses qui soient complémentaires et nouvelles par rapport à ce qui existe ».
Anne-Claire Gourbier (Cheffe du bureau du financement des industries culturelles de la DGMIC/Ministère de la culture)
Une gouvernance favorisant la co-construction dans le temps !
L’objectif des contrats régionaux de filière musiques actuelles est de regrouper et de prendre en considération les différents acteurs et de les relier dans une dynamique commune de développement au service des artistes, des populations et du territoire. Philippe Nicolas (Directeur du CNV) poursuit : « L’enjeu principal, c’est un enjeu de gouvernance. Son corollaire en termes de méthode et d’état d’esprit, c’est la co-construction. On vient vraiment sans idées préconçues. Le diagnostic se fait avec les acteurs, et c’est sur la base de cette réalité que l’on va donner sa forme définitive au contrat de filière. Aucun contrat ne ressemble au contrat voisin, même si il y a évidemment des points communs ». Boris Colin (Co-président de Haute-Fidélité, Pôle régional musiques actuelles des Hauts-de-France) confirme « Pour que cela fonctionne, il faut que la place des acteurs soit vraiment garantie. (…) On a maintenant des réseaux régionaux qui sont là, pour certains, depuis des dizaines d’années sur les territoires et qui souvent y représentent la filière. Il y a une vraie maturité de ces réseaux qui représentent chacun des centaines d’adhérents, et font de la co-construction avec les collectivités depuis des années. C’est vraiment le bon échelon pour installer le dialogue et expérimenter des choses ». Selon le cadre méthodologique actuellement en discussion, la gouvernance du contrat de filière s’organise autour de l’Etat, de la Région, du CNV, et potentiellement d’autres collectivités territoriales. Elle associe les réseaux d’acteurs en fonction de leur structuration collective. En Nouvelle-Aquitaine, « l’animation et la coordination stratégique ont été confiées au RIM (Réseaux des Indépendants de la Musique) » précise Frédéric Vilcocq (Conseiller culture & économie créative au Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine).
Philippe Nicolas (Directeur du CNV)
Boris Colin (Co-président de Haute-Fidélité, Pôle régional musiques actuelles des Hauts-de-France)
Un contrat évolutif qui s’inscrit dans le temps !
Pour Frédéric Vilcocq « Il s’agit d’un processus long (…) dont l’un des objectifs principaux est la mobilisation des dispositifs de droit commun, car les acteurs musicaux sont des acteurs légitimes pour mobiliser des dispositifs de développement économique, d’innovation, de recherche, d’export… » Il revient sur la réflexion qui a conduit à la mise en place du 1er contrat de filière en Nouvelle-Aquitaine : « Les crédits culture étaient plutôt en phase de stagnation, et on a considéré que la mobilisation des fonds européens et du droit commun à l’intérieur d’une région était le seul levier dynamique pour pouvoir mettre en place de nouveaux dispositifs, et avoir la possibilité d’intervenir sur l’ensemble de la diversité des acteurs de la filière. (…) Auparavant, complète-t-il, on finançait le secteur dit-associatif, le secteur subventionné, et les entrepreneurs du SV, soit du côté de la culture, on les prenait pour des businessmen, soit du côté de la direction du développement économique, on les ramenait à leur statut de simple acteur culturel ». C’est pourquoi, selon lui, la légitimité des acteurs culturels à aller chercher des dispositifs de droits communs est l’une des forces du contrat de filière quand cela est clairement inscrit comme un objectif du contrat.
Frédéric Vilcocq (Conseiller culture & économie créative au Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine).
Par ailleurs, toujours pour Frédéric Vilcocq « l’autre point important, c’est le caractère imminent évolutif de ces contrats qui doivent permettre d’associer des partenaires supplémentaires, à la marge de la filière (le monde du numérique), et de pouvoir les faire entrer dans une gouvernance collective, totalement inclusive avec des règles très claires de manière à pouvoir travailler ensemble ». Ainsi, chaque axe d’un contrat de filière peut être amené à évoluer pendant la durée du contrat. Le cadre méthodologique préconise d’ailleurs « une durée relativement longue, de 4 ans minimum ». Ainsi, en fonction des nouveaux enjeux ou selon l’évolution des parties prenantes, de nouvelles mesures peuvent être proposées en faveur des acteurs de la filière et s’ajouter, sans se substituer, aux dispositifs d’aides existants.
Un diagnostic permanent
Toujours selon le cadre méthodologique proposé, le contrat de filière doit s’appuyer sur une observation continue et un diagnostic partagé, faire état des caractéristiques du territoire et du développement des musiques actuelles en son sein, tout en identifiant les manques, les besoins et les enjeux stratégiques communs. Le contrat de filière doit ainsi permettre d’identifier précisément les éléments de « la chaîne de valeur » de la filière des musiques actuelles dans ses dimensions artistique, culturelle, sociétale et économique, au regard de sa structuration à travers différents « métiers ».
Il se dessine donc aujourd’hui un déploiement des contrats de filière à l’échelle nationale, témoignant de la réussite de l’expérimentation en Nouvelle-Aquitaine. Lors de la présentation du projet de loi de finances 2018, le ministère de la Culture a annoncé que « des moyens seront consacrés au développement des contrats de filière régionaux de musiques actuelles conclus entre l’État, les régions et le CNV afin de rendre plus cohérente et plus efficace l’intervention publique au sein de cette filière en pleine mutation ». Les contrats de filière représentent déjà « 1 million d’euros », selon Philippe Nicolas, et peuvent ouvrir « un champ des possibles très important pour les acteurs culturels ».
Nicolas, délégué territorial vous explique ce qu’est le Contrat de Filière Musiques Actuelles et Variétés en Nouvelle-Aquitaine, à l’antenne de Radio Pulsar.
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