[FESTIVALS EN MOUVEMENT] Bilan de la saison 1

Festivals en mouvement

LE BILAN DE LA SAISON 1

FESTIVALS ENGAGÉS

24 dans le groupe covoiturage

22 dans le groupe
vélo

21 dans le groupe communication

RÉSEAUX

du collectif R2D2 engagés dans leur stratégie de partenariat avec les Autorités Organisatrices de la Mobilité. De nombreux festivals ont également travaillé sur la mise en place de transports en commun.

Logo R2D2 réseaux régionaux d'accompagnement des évenements culturels au développement durable

COVOITURAGE

  • Mise en place de 𝗧𝗿𝗶𝗯𝘂𝗹𝗶𝘃𝗲, dont 17 grâce à un partenariat avec la plateforme 83% 83%
  • Mise en place d’une autre plateforme ou d’un groupe facebook dédié 29% 29%
  • Utilisation du 𝗸𝗶𝘁 𝗰𝗼𝘃𝗼𝗶𝘁𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲 créé dans le cadre du groupe de travail / 3 « points info » 50% 50%

Plusieurs actions favorisant le covoiturage des équipes ont également été remarquées

VÉLO

  • Organisation de convois ou de parades 46% 46%
  • Renforcement de l’𝗮𝗰𝗰𝘂𝗲𝗶𝗹 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝘆𝗰𝗹𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 (parking sécurisé, partenariat avec une association locale de vélo, stand de réparation) 46% 46%
  • Utilisation d’un 𝘃𝗲́𝗹𝗼 𝗰𝗮𝗿𝗴𝗼 pour la logistique des équipes 17% 17%

COMMUNICATION

  • Utilisation de la campagne sur internet (site, RS) 67% 67%
  • Utilisation de la campagne sur le site du festival 24% 24%
  • Actions de sensibilisation / ateliers sur la mobilité 19% 19%

CONCERTATIONS AVEC LES AOM*

9 actions 𝗻𝗮𝘃𝗲𝘁𝘁𝗲𝘀 (via des prestataires privés ou en partenariat avec les AOM),
3 actions 𝘁𝗿𝗮𝗶𝗻 (TER nocturne, réduction TER),
7 réseaux R2D2 formés en octobre pour impulser de nouvelles collaborations avec les acteurs des mobilités et qui se sont lancés dans ou ont poursuivi des 𝗱𝗲́𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 en 2024.
* Autorités Organisatrices des Mobilités

𝐂𝐨𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧 :
De nombreuses expérimentations positives, des partenariats enrichissants avec d’autres structures, l’impression que le nombre de voitures diminue sur les parkings
MAIS encore un travail important de communication, sensibilisation, qui on l’espère avancera grâce à une diffusion anticipée et élargie de la campagne de com’ en 2025

💡 Parmi les besoins identifiés : réfléchir au financement de ces actions qui demandent du temps et des moyens supplémentaires, plus de transversalité des groupes de travail en 2025, du présentiel en région…

LANCEMENT DE LA SAISON 2

Brenda va-t-elle renouer le contact avec Jason sur son chemin à vélo vers le festival ?

Ce travail collectif va se poursuivre en 2025 à travers des moments de partage, des retours d’expérience et conseils pratiques, et l’exploration d’un plus grand éventail de thématiques liées à la mobilité.

Pour cela, 𝟲 𝘄𝗲𝗯𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝘁𝗵𝗲́𝗺𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 sont proposés aux festivals entre décembre et début avril :
–  avec des interventions d’expert·es pour des perspectives éclairantes
–  des temps d’échange interactif entre pair·es
–  ouvert aux référent·es du projet FEM ainsi qu’à leurs équipes (selon la thématique) !

💬 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 : Améliorer la sensibilisation et la communication sur les mobilités durables avant, pendant et après le festival [a eu lieu le 18 décembre 2024]
🚌 𝑵𝒂𝒗𝒆𝒕𝒕𝒆𝒔 : Conseils pratiques pour intégrer des navettes sur votre événement
💇 𝑪𝒉𝒂𝒏𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 : Adopter une approche collective pour soutenir le changement
⚧️ 𝑴𝒐𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕𝒆́𝒔 𝒆𝒕 𝒊𝒏𝒄𝒍𝒖𝒔𝒊𝒐𝒏 : Rendre la mobilité festivalière plus inclusive
🚘 𝑪𝒐𝒗𝒐𝒊𝒕𝒖𝒓𝒂𝒈𝒆 : Faire du covoiturage un réflexe du public et des équipes (plateformes et points infos)
🚴 𝑽𝒆́𝒍𝒐 : Promouvoir le vélo comme moyen de transport festif et écologique (parades, convois et cyclotourisme)

💡 Dans cette saison 2 il y aura aussi :
Plus de 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗼𝘂𝗿𝗰𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 qui seront partagées : des fiches retours d’expérience, des enregistrements des interventions, et bien plus encore (détails à venir en janvier) !

Les festivals engagés

4 festivals engagés en Nouvelle-Aquitaine !

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Arte Flamenco

Créé à Mont-de-Marsan par le Département des Landes en 1989, piloté par un Etablissement public depuis 2021, Arte Flamenco est l’un des plus importants festivals de flamenco hors des frontières espagnoles, accueillant chaque année les plus grands artistes de la scène flamenca. Fidèle à l’héritage du passé, curieux des nouvelles esthétiques et toujours à l’affût des talents émergents, Arte Flamenco est à la fois un espace de diffusion et de création, un lieu de rencontres et de pratiques. Il doit sa singularité à la pluridisciplinarité que nourrit le flamenco : les arts plastiques côtoient les arts de la scène, la photographie se confronte à la littérature, le cinéma appelle le débat. Arte Flamenco est un festival populaire et accessible à tous, qui développe maintenant ses actions tout au long de l’année sur tout le territoire des Landes

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Bordeaux Open Air

Pensé comme un créateur de lien social à travers la musique électronique, Bordeaux Open Air rassemble depuis 2016 autour d’évènements dominicaux gratuits. Un format unique pour la ville, pendant lequel se rencontrent activités de découvertes pour les petit·e·s et grand·e·s, publics et artistes «d’ici et d’ailleurs». Tout au long de l’été sur ses open air et lors d’actions de médiation, Bordeaux Open Air prône l’inclusion, la bienveillance ainsi que le respect des autres et de l’environnement.

Engagé depuis sa création à réduire au maximum l’impact environnemental de son ingénierie, le Bordeaux Open Air défend un modèle d’événements urbains et en plein air, permettant aux festivaliers de profiter de l’offre de transports en commun et de mobilités douces de la ville.

Malgré ces engagements pour un format vertueux, le transport des artistes et des équipes reste encore un enjeu sur lequel l’association souhaite s’améliorer et est donc ravie de rejoindre cette belle initiative.

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Musicalarue

Rendez-vous pour 3 jours de fête au Festival Musicalarue ! En plein cœur du massif forestier landais, 15 lieux scéniques sont posés à Luxey et accueillent des dizaines de concerts et spectacles d’arts de la rue de 15h00 à 6h30. Ce Festival indépendant à but non lucratif, propose sous la cime des pins, une programmation à large spectre, mêlant artistes reconnus et en découverte. Qu’on se le dise, faire la fête autrement avec la potion magique du spectacle vivant, sera toujours au programme !

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SunSka Festival

Venez vivre l’expérience SunSka sur la ferme agri-culturelle du Domaine départemental de Nodris à Vertheuil (33), ce lieu idéalement situé au cœur du Médoc et des plus beaux vignobles de France, à quelques kilomètres des plages Girondines. On vous attend pour un moment d’évasion, de partage et de culture. Le tout baigné dans une atmosphère de bien être et de vivre ensemble qui fait aussi la réputation du festival. Toutes les informations sur www.sunska.fr

Festivals en mouvement est porté par R2D2, le collectif des réseaux régionaux d’accompagnement au développement durable des événements.

Il rassemble 11 structures et couvre 9 régions : COFEES en région PACA, le Collectif des festivals en Bretagne, Elémen’terre en Occitanie, Eco-Manifestations Alsace et EMeRGE en région Grand-Est, Grand Bureau en Auvergne-Rhône-Alpes, le Pôle de coopération pour la filière musicale en Pays de la Loire, et le REEVE en Pays de la Loire, Norma en Normandie, Haute-Fidélité dans les Hauts de France et le RIM en Nouvelle-Aquitaine.

R2D2 porte également le dispositif Drastic on Plastic.

logos partenaires projet national festivals en mouvement

Un projet soutenu par :

financeurs festivals en mouvement
financeurs festivals en mouvement

[DROITS CULTURELS] Chemins Faisant ! Le podcast qui donne la parole aux acteurs

Le collectif Pour une démarche de progrès par les droits culturels, coordonné par l’UFISC, en partenariat avec la FERAROCK, vous propose Chemins Faisant, un podcast en 10 épisodes, pour partir à la rencontre d’actrices et d’acteurs culturels, pour qui les droits culturels, ce ne sont pas juste des mots.

Comment mieux coopérer sur un territoire, en prenant en compte les personnes et autres organisations qui l’habitent ? Comment animer un projet collectif, en impliquant une diversité de bénévoles ? Comment déjouer les rapports de domination ? Comment favoriser l’émancipation et l’expression artistique des personnes ? Comment tisser des relations plus réciproques ? Dix structures proposeront leurs réponses à ces questions, vous faisant parcourir des territoires de Nouvelle Aquitaine, flâner dans des quartiers de Grenoble, Tours ou Nice, ou encore sillonner les routes de l’Ariège.

Réseaux professionnels, lieux ou compagnies, coopérative d’arts visuels, centre de ressources, chorégraphe, bus itinérant… des acteur·ice·s artistiques et culturels évoquent dans Chemins Faisant leur rapport aux droits culturels et témoignent de la manière dont, à travers leurs pratiques, il·elle·s essaient de les favoriser au quotidien.

Les 5 premiers épisodes sont déjà en ligne, et les 5 suivants paraîtront prochainement… stay tuned !

[REPRISE] La Nouvelle-Aquitaine propose une expérimentation avec suivi scientifique, pour la réouverture des lieux culturels

experimentation reouveture lieux culturels concerts nouvelle-aquitaine

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Eric Correia, conseiller régional en charge de l’économie créative, ont tenu une conférence de presse ce jeudi 4 février 2021 à la Rock School Barbey à Bordeaux.

Elle s’est également tenue en présence d’Éric Roux, directeur de La Rock School Barbey et co-président du Réseau des Indépendants de la Musique, Mathieu Dassieu, directeur du label Baco Music et président de la Fédération nationale des labels et distributeurs indépendants, Joël Brouch, directeur de l’Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine, Carole Le Rendu, directrice de l’Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique (ITEMM) et docteur en sciences de gestion.

Cette conférence de presse visait à :

  • présenter l’expérimentation de protocoles sanitaire et scientifique en vue de la réouverture des salles, lieux culturels et festivals, en partenariat avec l’Institut technologique européen des métiers de la musique (ITEMM),
  • et demander la mise en place d’un groupe de travail pour une meilleure exposition des artistes et des labels indépendants dans le paysage radiophonique et audiovisuel public.

Ces deux demandes ont fait l’objet d’un courrier envoyé à Jean Castex, Premier ministre, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, Delphine Ernotte-Cunci, présidente de France Télévisions, et de Sibyle Veil, présidente-directrice générale de Radio France.

Le RIM est fier d’être partenaire, depuis le mois de juillet 2020, de l’ITEMM (Institut technologique Européen des Métiers de la Musique) pour l’expérimentation de l’outil nommé « OPÉRA » (Outil Probabiliste pour l’Évaluation du Risque par Aérosols) consistant à développer ce simulateur pour permettre aux gestionnaires de lieux culturels d’évaluer, au travers de 30 paramètres, la probabilité de transmission par aérosols de la CoVid-19 auprès des personnes présentes dans leur lieu : salle de concert, cinéma, musée, théâtre… Parmis ces 30 paramètres figurent par exemple la jauge, la configuration de la scène, la durée du spectacle, le système de ventilation…

Cette proposition d’expérimentation s’appuie sur le partenariat du Conseil régional avec l’ITEMM et permet de mobiliser l’outil OPÉRA (Outil Probabiliste pour l’Évaluation du Risque par Aérosols) développé depuis la rentrée 2020. Ce modèle travaille sur la propagation par aérosols et s’applique bien sur des situations avec usages de masques.

En effet, l’ITEMM développe depuis plusieurs semaines, via son Pôle d’Innovation, ce projet nommé OPÉRA. Il s’agit d’un programme de recherche en vue de la reprise des activités du spectacle vivant dont l’objectif est de nourrir un dialogue robuste et objectivé, entre toutes les parties prenantes nécessaires aux décisions de réouverture des lieux. OPÉRA permettra également d’orienter les décisions vers des stratégies locales, spécifiques à chaque configuration de lieux, en vue du meilleur rapport risque/viabilité-faisabilité/localisation.

nouvelle-aquitaine expérimentation protocole sanitaire pour la reprise des lieux culturels

La proposition de la Région Nouvelle-Aquitaine au gouvernement est donc de conjuguer le modèle OPÉRA avec l’ensemble des mesures et protocoles déjà définis avec les autorités sanitaires, et de mettre alors en place un groupe de travail, en lien avec le conseil scientifique régional, l’ITEMM et les agences et réseaux culturels.

Ce protocole expérimental singulier permettrait :

  • d’intégrer le projet OPÉRA avec d’autres propositions telles que la modélisation
    des flux de personnes, traceurs de dépôts de virus sur points contacts (poignées, interrupteurs…), logistique associée aux configurations (files d’attentes, sièges…), protocoles de désinfection de salles,
  • de proposer un regard spécifique sur les espaces de circulation,
  • de déterminer des configurations types : nombre de personnes par type de lieux et durées préconisées, espaces et modalités des flux entrants et sortants, présentant par
    comparaison avec l’actuel, moins de risques.

Deux types d’approches seraient alors développés en lien avec l’ITEMM :

  • un premier niveau d’évaluation et de comparaison pour un lot important de salles (au moins 300), par le simulateur,
  • un niveau qualitatif, permettant sur un nombre plus réduit de salles (une dizaine de salles sur plusieurs villes test) d’affiner et d’optimiser sur les lieux des villes concernées, les différentes configurations possibles en durée, jauge du public, impacts sur le spectacle, l’accueil, les scénarios de circulation, le tout défini avec d’autres contributeurs du groupe de travail.

Comprendre le modèle « OPÉRA » :

Ce modèle permet d’évaluer, au travers de 30 paramètres, la probabilité de transmission par aérosols, de la Covid-19 auprès de tous les types de population présents dans les lieux culturels et de leurs activités spécifiques (cinéma, spectacle, musée). Certains des 30 paramètres (circulation du virus, port du masque, règlementations VMC renouvellement d’air, jauge des lieux, durée des spectacles…) sont ainsi mis à jour, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, dans le modèle.

Collecte des données techniques et épidémiologiques (en lien avec l’ARS et le Conseil scientifique) :

L’autre objectif de ce partenariat Région/ITEMM est de pouvoir travailler avec différentes salles de spectacle, toutes esthétiques confondues, lieux d’accueil du public (salles de répétition, studios, salle de cours…) pour collecter, sur le territoire régional, les 5 caractéristiques techniques nécessaires pour évaluer le risque associé à chaque situation et chaque configuration.

 

Mise en ligne d’un simulateur de calcul de risque – renforcement des protocoles sanitaires :

Un simulateur pour les gestionnaires de salles et les décideurs publics, sera ainsi disponible afin que chacun puisse évaluer le risque relatif à la configuration des lieux et de la forme du spectacle. Les opérateurs pourront décider de faire varier des paramètres clés afin de diminuer le risque en accord avec les attentes des pouvoirs publics sanitaires et leurs propres contraintes : durée d’un spectacle, jauge public, stratégie de renouvellement de l’air, espaces et modalités de circulation du public (entracte, espaces conviviaux, entrée/sortie durant le déroulement, camping pour les festivals…).

Déjà 300 candidats volontaires

Plus de 300 lieux culturels et collectivités se sont aujourd’hui portés volontaires pour tester le dispositif, ce qui démontre la forte attente des acteurs pour la reprise d’activité. Si le gouvernement donne son accord, le dispositif d’expérimentation pourrait être mis en place dans 12 lieux tests sur chacun des 12 départements de Nouvelle-Aquitaine.

Oeuvrer pour une meilleure exposition des artistes et des labels indépendants dans le paysage radiophonique et audiovisuel public.

Autre requête à l’ordre du jour de cette conférence de presse : demander la mise en place d’un groupe de travail pour une meilleure exposition des artistes et des labels indépendants dans le paysage radiophonique et audiovisuel public.

Cette demande a également fait l’objet de courriers envoyés à Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, Delphine Ernotte-Cunci, présidente de France Télévisions, et Sibyle Veil, présidente-directrice générale de Radio France.

En effet, le récent rapport du réseau international d’audit EY, publié le 29 janvier dernier, et commandé par les organisations de défense des droits des auteurs et des créateurs de l’Union européenne, révèle les chiffres de la crise de la Covid-19 pour le secteur culturel. Sans surprise, rien qu’en termes de chiffre d’affaires, le milieu, regroupant la télévision, le cinéma, la radio, la musique, l’édition, les jeux vidéo, les arts de la scène et les arts visuels, a plongé de 31,2 % par rapport à 2019. Le spectacle vivant (- 90 % entre 2019 et 2020) et la musique (- 76 %), en quasi arrêt depuis près de 11 mois, sont au bord de l’asphyxie économique malgré l’engagement massif de l’État et des collectivités, avec les dispositifs transversaux et sectoriels d’accompagnement économique du monde de la culture.

Cette « invisibilité » de la création sans possibilité de diffusion, conjugué au manque de perspective pèse lourd sur le moral des artistes-compositeurs- interprètes, et empêche toute projection vers l’avenir. De plus, la prolongation de l’intermittence jusqu’en août 2021 est une décision précieuse, mais qui ne peut masquer la situation dramatique notamment des musiciens artistes-interprètes qui perçoivent une rémunération notoirement faible pour la diffusion de leurs enregistrements sur les plateformes de streaming alors que ces dernières profitent largement de la crise sanitaire.

Afin de compenser ces effets négatifs, il semble à la Région plus que jamais nécessaire de travailler à un renforcement de l’exposition de la diversité de la création musicale, théâtrale, chorégraphique dans les médias, notamment de service public.

Si le Conseil régional se félicite des initiatives communes avec Radio France et France Télévision pour mobiliser radio et télévision de service public afin de mieux exposer le spectacle vivant et la création contemporaine, il y a toutefois un hiatus entre le discours et la réalité de la représentation de la diversité dans les médias. En effet, dans le cadre du Contrat de filière Musique initié en 2015 avec le CNV et l’État, co-construit avec le RIM (Réseau des Indépendants de la Musique) et la FÉLIN (Fédération Nationale des Labels et Distributeurs indépendants), et l’expertise de l’agence OARA (Office artistique de la région Nouvelle-Aquitaine) sur le spectacle-vivant, le Conseil régional mène une réflexion sur la place des labels indépendants et des artistes dans les médias audiovisuels nationaux publics et privés.

L’analyse des données collectées met clairement en évidence une sous-représentation des artistes signés par des labels indépendants (TPE producteur et éditeur phonographique indépendant sans lien capitalistique avec une « majors companies » ni aucun contrat de distribution avec une « majors companies ») dans les médias de service public.

A titre d’exemple :

  • Sur les 82 titres en rotation sur la playlist France Inter (semaine du 13 janvier 2021), les labels indépendants en représentent seulement 5.
  • Si France Bleu met en avant l’actualité culturelle locale et les scènes régionales dans ses programmes, malheureusement sa playlist est composée en quasi-totalité de titres issus de majors du disque.
  • En 2019-2020, seulement 16% des labels indépendants ont obtenu une chronique dans une émission de France Télévision principalement sur un programme de France 3 région, dont 3 sur l’émission musicale « Basique » diffusée sur France 2. Dans le paysage musical, Radio France propose chaque année 50 journées spéciales, plus de 1 000 titres diffusés par jour, 1 000 concerts enregistrés et diffusés et le soutien de plus de 800 évènements musicaux. Elle bénéficie d’un pouvoir de prescription auprès du grand public et joue un rôle majeur dans l’accompagnement des nouveaux talents.
  • En 2019 et en 2020, 60% des labels indépendants ont présenté au moins 1 titre aux commissions de programmation des antennes de Radio France. 40% ont obtenu une entrée en playlist pour au moins 1 titre et ils sont seulement 16,3% à en avoir plus de 5, principalement sur FIP, mais aussi en rotation sur France Inter et RFI.

2021 marque certes un nouvel élan de l’engagement de Radio France vers le secteur musical puisque la Maison de la radio change de nom pour devenir la « Maison de la radio et de la musique » et annonce de nouveaux programmes pour promouvoir la diversité musicale sur ses antennes. Et France Télévisions lance « Culturebox » sur la TNT, autant de bonnes nouvelles qui seraient complètes si une meilleure exposition des artistes implantés en région et celles des labels indépendants dans le paysage radiophonique et audiovisuel public était envisageable.

C’est la raison pour laquelle la Région Nouvelle-Aquitaine œuvre pour la mise en place d’un groupe de travail avec Radio France et France Télévisions pour améliorer la présence des artistes et des labels de nos territoires.

La presse en parle

La Montagne

« La Nouvelle-Aquitaine veut tenter une expérimentation unique au monde pour permettre la réouverture des salles de spectacle.

Voilà une initiative qui pourrait mettre du baume au cœur des professionnels de la culture, de Guéret à Saint-Jean-de-Luz. Comme ailleurs. La région Nouvelle-Aquitaine souhaite lancer dès que possible une expérimentation de protocoles sanitaire et scientifique en vue de rouvrir des scènes culturelles et festivals. Elle n’attend que le feu vert du ministère de la Culture. »

Le Nouvel Obs’

« La Nouvelle-Aquitaine veut tester un protocole sanitaire pour rouvrir les lieux culturels
Le président de la région Alain Rousset a présenté une proposition d’expérimentation qui s’appuie sur un programme d’intelligence artificielle, basé sur « 30 paramètres ». »

Rue 89 Bordeaux

« La Nouvelle-Aquitaine veut tester un protocole sanitaire pour rouvrir les lieux culturels
La Région a présenté une expérimentation de protocole sanitaire soumise au ministère de la culture en vue de la réouverture des lieux culturels. En cas de feu vert, un concert test pourrait avoir lieu dans chacun des 12 départements de Nouvelle-Aquitaine.
« 

La Nouvelle République

« Le projet est ambitieux. Alors que Marseille et Paris s’apprêtent à accueillir des concerts-tests avec près de 1.000 spectateurs qui seront suivis par les scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la Région Nouvelle-Aquitaine souhaite tenter une autre forme d’expérimentation scientifique, avec le même but : pouvoir enfin rouvrir les salles de spectacles, les musées et les cinémas… »