La FELIN – Fédération Nationale des Labels Indépendants s’engage en faveur du User Centric auprès de Deezer, la GAM, l’UPFI, Idol et Believe. Explications.
Alors que les revenus des labels indépendants distribués à l’international ont augmenté de 38% en 2018 (source : MERLIN), la transition numérique est belle et bien amorcée. Pourtant, pour beaucoup d’acteurs le streaming ne connait pas encore l’envolée attendue et les revenus peinent à se démarquer.
La nécessité d’une rémunération du streaming plus juste pour les artistes
Aujourd’hui, les revenus du streaming sont répartis « au pro-rata du nombre d’écoutes » sur le modèle de la radio, pro-rata qui favorise les artistes les plus écoutés. La question d’une répartition plus connectée à l’acte de consommation est incontournable aujourd’hui.
Le RIM se joint donc à la FELIN en faveur d’une rémunération du streaming plus juste, qui consiste à rémunérer strictement sur ce qu’écoute l’abonné et non pas sur une redistribution proportionnelle au nombre d’écoutes de la plateforme, il s’agit du User Centric.
Qu’est-ce que le User Centric?
« Le user centric, contrairement au système basé sur la part de marché, permet de faire revenir l’argent généré par un abonné aux artistes qu’il a effectivement écoutés » – Ludovic Pouilly (Deezer).
User Centric = rémunération centrée sur ce qu’a vraiment écouté l’utilisateur.
Par exemple : si vous écoutez un seul titre dans le mois, alors l’intégralité de votre abonnement ira à ce titre. Dans le modèle actuel votre abonnement est redistribué suivant la totalité des écoutes de tous les abonnés. Si vous écoutez uniquement la musique classique, sachez que votre abonnement sera très très très majoritairement réparti vers le Top 10 de la plateforme, toutes esthétiques confondues.
Ce nouveau système générerait un ruissellement des revenus du haut de la pyramide vers le bas. Cette manière de redistribuer les revenus favoriserait la diversité et dynamiserait la création, ce qui est essentiel à nos yeux. C’est un combat à mener aujourd’hui pour garantir l’avenir de la création demain.
Pour mieux comprendre, la FELIN a publié un article qui détaille les arguments du User Centric.