Nous, adhérents du Réseau des Indépendants de la Musique, représentant 186 projets musicaux en Nouvelle Aquitaine, sommes solidaires des occupations actuelles des lieux culturels.
Nous rejoignons les revendications portées par les collectifs d’occupants autour de l’abandon de la réforme chômage et de la reconduction de l’année blanche pour les intermittents.
Nous nous reconnaissons également dans cette défense des services publics et dans cet élan de construction et d’intelligence collective, réunissant professionnels mais aussi des citoyens, des spectateurs, des amateurs et des bénévoles, parties prenantes indispensables à nos actions.
Nous nous y reconnaissons car c’est aussi cela que nous portons dans nos projets construits autour des libertés fondamentales et de droits humains comme les droits culturels.
Nous tenons à rappeler avec les collectifs d’occupants que la culture est créatrice de richesses matérielles et immatérielles, mais que nous ne pouvons pas plus longtemps jouer ce rôle à distance par écrans interposés ou seulement entre professionnels.
Nous savons aujourd’hui que plus aucune raison sanitaire ne justifie nos fermetures spécifiques. C’est un choix. Les connaissances scientifiques autour de la Covid 19 ont progressé depuis 1 an, des études universitaires convergent aujourd’hui pour dire que les lieux de spectacles sont des endroits à faible risques de contaminations. Nous rappelons que nous avons pu mener nos actions à l’automne 2020 avec des protocoles sanitaires adaptés et sans développement de clusters.
Nous tenons à rappeler que nous produisons toujours des activités culturelles aujourd’hui mais dans quelles conditions économiques, sanitaires, sociales ? Les maigres possibilités d’actions qui nous sont laissées par le décret du 29 octobre 2020, ne nous permettent pas d’agir dans des conditions dignes et sures de travail avec les publics et les professionnels. On nous demande de nous réinventer, il nous faudrait déjà pouvoir faire.
Face à la visible dégradation de la santé mentale et psychique de nos concitoyens, il est urgent de faire le choix de la tenue des activités pour lesquelles nous sommes financés par l’Etat et les collectivités : la création, la pratique amateure, l’enseignement, la diffusion et l’action culturelle.
Nous rappelons la définition de la santé produite par l’OMS : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
Pour toutes ces raisons, les adhérents du Réseau des Indépendants de la Musique soutiennent les collectifs d’occupants et leurs revendications.