[CONCERT] « Fais pas genre », le prochain évènement musical et féministe du Cabinet Musical du Dr Larsène


Le fameux Cabinet Musical du Docteur Larsene, salle de concert, école de musique et de danse, et véritable fourmilière associative qu’on ne présente plus à Bègles, présente son nouvel événement « Fais pas Genre » le samedi 21 mars à partir de 16h à la salle Delteil.


 » Osons ! Osons faire de la musique déjà ! Osons nous mettre en groupe ! Osons féminiser les musiques actuelles ! « 


Larsene propose ainsi un temps de rencontres entre musicien.ne.s et musicophiles autour d’une scène ouverte, d’échanges autour de la place de femme dans les musiques actuelles, et de concerts R’n’B & punk pour clôturer la soirée!

Cette journée sera l’occasion, à travers le parcours de professionnelles de la musique, musiciennes, techniciennes, manageuses, etc… d’échanger tous ensemble autour de ce thème. Animée par l’association Medusyne et par Larsene, chacun.e pourra exprimer ses idées, opinions et proposer des alternatives pour faire bouger les choses ! Une journée riche d’échanges suivi d’une programmation féminine avec avec le groupe CamionPute (punk rock routier) et Lisa BNDY (trap/soul/r’n’b)



Juste avant, une scène ouverte musicale ouverte aux solos, duos ou trios de tout style, tous âges… Une priorité sera donnée aux formations, ayant dans leur composition, au moins une musicienne/femme.


Programme de la journée :

  • 16h – 18h : Speed Meeting Musical
    Informations & Inscriptions : https://tinyurl.com/sm9hs5y
    Les participants au Speed Meeting Musical pourront bénéficier d’une entrée et d’une conso gratuite pour la suite de la soirée à compter de 18h.
  • 18h – 19h30 : Temps d’échange, rencontres, témoignages autour de la place des femmes dans les musiques actuelles. Animé par l’association Medusyne.
  • 19h30 – 20h : Quizz Musical 100% Féminin
  • 20h à 21h30 : Scène Ouverte
    Informations & Inscriptions : https://tinyurl.com/s3rkhuh
  • 21h30 à 22h15 : Lisa Bndy (trap/soul/r’n’b)
  • 22h30 à 23h30 : CamionPute (punk raillot’/ garage / rock de casse)

Buvette & restauration sur place. Speed Meeting Musical + temps de rencontre (16h à 19h30) : gratuit. A partir de 19h30 : 5€ et gratuit pour les adhérents. Évènement Facebook

[FOCUS LABEL] Amour et musique en Limousin avec I Love Limoges Records


Une approche amoureuse du Rock

I Love Limoges Records est un label aux teintes rock mais pas que, basé à Limoges depuis 2012. Leurs motivations sont honnêtes, musicales et sociales: partager leur amour de la musique d’avant, d’aujourd’hui et de demain.


Plusieurs releases par an depuis 2013, plusieurs styles et ambiances, du kraut rock francophone au synthpunk ou au garage lancinant… Leur direction artistique se veut à l’image de la vie à Limoges : “Pour ceux qui ne connaissent pas, sachez qu’ici on prend le temps d’écouter, de voir, de traîner et de tomber amoureux”. De la musique qui s’écoute librement et qui demande à l’auditeur d’apprécier le moment présent.



Des artistes variés et novateurs

Ingrina, Hinin, les Beach Bugs, Cold Cold Blood, des noms collant à la patte mi-punk mi-folk du label, et surtout des artistes à l’énergie débordante tournant régulièrement dans l’Hexagone et beaucoup en Nouvelle-Aquitaine (Limoges, Périgueux, Poitiers, Bordeaux…). En ce moment en tournée, vous pourrez retrouver le Metal Post Hardcore d’Ingrina et les compos Synth Pop délirantes des Periods : «Munies de leurs deux synthétiseurs, d’une basse et d’une boîte à rythmes elles n’ont qu’un objectif : dénoncer les bonnes et mauvaises périodes de leurs vies en toute liberté avec des riffs synth punk et pop tout droit sortis des 80’s. C’est en posant leurs ovaires sur la table qu’elles enflamment le public.»



La sortie de Janvier 2020:

Le dernier-né du groupe Lonely Walk vaut également le détour: “Lonely Walk revient en jetant toutes ses forces dans un troisième album, après Teen sorti sur Born Bad en 2015. 10 titres composés entre l’élection de Trump et la mort du premier Gilet Jaune, qui mêlent à la perfection un post-punk traditionnel façon The Sound / Magazine, avec un son plus moderne à la Total Control, propulsés par la production impressionnante de Jérôme Vetter. Sans aucun doute les morceaux les plus forts et les plus évidents que le groupe ait écrits.”



Grâce à eux, la production de rock en Limousin se porte bien!

[REPORTAGE] Quand le punk devient un objet de science

« Hybride, insaisissable, artistique, politique, précurseur, en perpétuelle réinvention… comment définir le punk ? »

Le Monde revient sur le projet « Punk Is Not Dead » mené par une équipe de chercheurs pour retracer l’histoire de la scène punk en France. Pour en conserver les traces, ils parcourent les garages et salles de concert qui ont fait vivre ce patrimoine culturel pendant près de 40 ans. La Rock School Barbey, Vicious Circle, La Fanzinotheque ou encore Strychnine chez nous sont autant de témoins historiques de cette « contre-culture », qu’il est urgent de préserver avant que les supports ne disparaissent.

Reportage :


Le punk, symbole de résistance et de liberté

Dès 1976, le punk est en France un phénomène total. La montée de sève qui propulse sur scène des groupes à peine formés et déjà « célèbres » à l’échelle de leur quartier, de leur ville ou de leur région, montre combien le mouvement ne se limite pas à un phénomène parisien, même si la capitale constitue un centre de gravité qui attire ou au contraire qui suscite méfiance et défiance.

Bordeaux constitue un creuset essentiel du punk en France et une des étapes essentielles de ce projet. Bordeaux, c’est évidemment la ville, ses groupes, ses musiciens, ses figures de la punkitudes, ses lieux incontournables, ses radios libres, ses labels et disquaires indépendants, les rubriques dans la presse locale, les lieux informels, friches et squats. Mais au-delà du cœur urbain Bordeaux capte aussi les initiatives sonores et rebelles venues de la périphérie girondine et du grand Sud-Ouest pour la période plus récente. Faut-il s’étonner de cette vivacité ? Bordeaux, cultivant une posture de rébellion héritée de l’histoire, a fait preuve d’énergie et d’inventivité pour résister musicalement à l’image bourgeoise de « Belle endormie » qui lui collait à la peau.

Les initiatives pionnières (Festival punk de Mont-de-Marsan, 1976, 1977 au cours desquelles s’illustrent les Bordelais de Strychnine ouvrant pour Clash), les rivalités légendaires avec Toulouse autant que les liens avec l’Angleterre constituent des pistes à exploiter pour comprendre et définir la force, l’empreinte et l’identité punk de la scène locale.

La démarche de PIND

Ce programme de recherche repose sur la collecte d’archives et de témoignages ouverte à tous, et sur des journées d’études et de rencontres.

Trois grands défis sont au cœur du projet :

  • Préserver une mémoire fragile en train de s’éteindre en raison de la vulnérabilité des acteurs et de la fragilité et du caractère périssable des supports matériels consubstantiels à l’idéologie punk prônant la débrouille et le bricolage.

« il y a une urgence parce que si on ne récolte pas ces supports-là, si on ne les collecte pas maintenant, on ne pourra plus écrire cette histoire… on est pressés »

  • Casser les formes d’illégitimité de l’objet en montrant l’intérêt de valoriser l’étude de ce segment illégitime des musiques populaires entendu comme un prisme pour observer le fonctionnement de la société contemporaine, et en montrant ce qui rend le punk français irréductible à ses homologues anglo-américains.
  • Replacer la musique au cœur de l’objet, entendue comme une matérialité sonore particulière produite et utilisée socio-culturellement qui caractérise, identifie et définit le style musical punk.

La confrontation de quatre axes de recherche permettrait de définir et identifier la culture punk : le temps, l’espace, la violence, et les systèmes de représentation.

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