La 4e édition de l’enquête « Entreprises de spectacle de variétés » conduite par le CNV sur la période 2012-2014 témoigne du dynamisme et la vitalité d’un secteur aux économies plurielles, mais également de la vulnérabilité d’une grande partie des acteurs qui le composent.

 

Source de l’article : http://www.irma.asso.fr/Le-spectacle-musical-un-secteur

Les études publiées par le CNV depuis près de 10 ans montrent que le spectacle vivant de musiques actuelles et de variétés est porteur de croissance, tant en matière de revenus (+6% par en moyenne entre 2012 et 2014) que d’emploi (+5%). La vitalité de l’activité est soutenue par une multitude de petites et très petites structures (49% ont un chiffre d’affaires inférieur à 250K€) et par quelques structures d’envergure plus importante (6% ont un chiffre d’affaires supérieur à 5M€).

Le secteur du spectacle de musiques actuelles et de variétés compte plus de 4 000 entreprises et représente en France un chiffre d’affaires de l’ordre de 2 milliards d’euros en 2014.

Les structures dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1M€ génèrent 43% du volume d’emploi (intermittents et permanents) et 32% de la masse salariale, pour 12% du chiffre d’affaires total. Celles dont le chiffre d’affaires dépasse les 5M€ représentent 28% du volume d’emploi et 42% de la masse salariale, pour 60% du chiffre d’affaires total.

La répartition géographique des entreprises de spectacle se concentre logiquement sur l’Ile-de-France qui représente 30% des structures. Elles sont cependant présentes sur tout le territoire.

On observe également comment se répartissent les différentes catégories d’activités dans le secteur. Une moitié se trouve sur le versant production (producteurs nationaux 25%, producteurs diffuseurs locaux 20%, compagnies collectifs d’artistes 8%), l’autre moitié sur le versant diffusion (23% sont des exploitants de salle, 22% des organisateurs de festivals). La structuration juridique des entreprises montre que c’est un secteur en majorité associatif (58% des structures), au sein duquel les sociétés commerciales représentent 37%.

L’enquête s’attache également à étudier la structuration budgétaire de ces entreprises : quels sont leurs produits et charges, comment ces masses s’articulent et évoluent en fonction des types d’activités ? Ces chiffres nous éclairent sur la vulnérabilité d’une grande partie des acteurs. Si la billetterie et les autres recettes ont évolué un peu plus vite que les charges, les subventions ont crû à un rythme ralenti. Le résultat net du secteur est remonté de 0,8% du chiffre d’affaires en 2012 à 1,4% en 2014, mais il reste inférieur au niveau de 2008 (1,9%). Avec une capacité d’autofinancement de 3%, les professionnels disposent de très peu de marges de manœuvres pour investir dans l’avenir.